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Dominique Le Tourneau - Page 107

  • 25 novembre : lacomplexite de l'homme

    99df88a0c01ec7c694162850c7023abf.jpgL'homme est plus complexe qu'il ne paraît. Chaque homme adulte contient non pas un mais trois hommes différents. comment cela, te demandera-t-on ? Et toi : prenez un Monsieur Jean quelconque : en lui il y a un Jean premier, c'est-à-dire l'homme qu'il croit être ; il y a un Jean deux, celui que les autres pensent qu'il est ; et finalement un Jean trois, celui qu'il est en réalité.

    Albino Luciani, Humblement vôtre, Paris, 1978, p. 10.

     

  • 24 novembre : modération dans les plaisirs

    Depuis le XVIIesiècle, le jeu et la bombance sont devenus une2f8973c779e32861c48c6e90b26f1daa.jpg épidémie, un véritable fléau social. En 1691, il faut interdire le hoca et la bassette ; en 1737, le Magistrat de Colmar interdit aux écoliers les billards publics ; puis on interdit successivement le jeu de quinze, le lansquenet, etc. En 1750, Mulhouse prétend limiter le nombre des convives aux repas de noces, supprimer les lendemains et les banquets supplémentaires, les soupers de baptême dans la chambre de l'accouchée, l'envoi aux amis de repas tout préparés, tous usages inventés pour tourner la prohibition.

    Paul Arnold, Histoire secrète de l'Alsace, Paris, 1979, p. 158.

     

     

  • 23 novembre : Marie toute sainte

        Cette « sainteté éclatante absolument unique » dont elle (la Sainte Vierge) est « enrichie dès le premier instant de sa conception » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen Gentium, n° 56) lui vient tout entière du Christ : elle est « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (Ibid., n° 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a « bénie par toutes 26c8216adb46ffac27b500b61d8e7ea8.jpgsortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » (Éphésiens 1, 3). Il l’a « élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour » (cf. Éphésiens 1, 4). Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu « la Toute Sainte » (Panaghia), ils la célèbrent comme « indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature » (Lumen Gentium, n° 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.

    Catéchisme de l'Église catholique, nos492-493.


  • 22 novembre : le Cœur de Jésus

    7286dfab8bc9fadb2b49fee817bbcdcf.jpgFermerons-nous Votre plaie, quand c'est Dieu même qui s'ouvre ?

    Quelle consolation Vous faire, quand c'est l'Infini qui souffre ?

    Quel amour vous rendre, ô mon Dieu, quand c'est l'Infini qui désire ?

     

    Paul Claudel, Corona benignitatis anni Dei, La première partie de l'année. Hymne du Sacré Cœur.


  • 21 novembre : la Croix est une porte

    9bc020962abd037fbbe125b48a7feb79.jpgLa Croix est la porte par laquelle Dieu est entré définitivement dans l'histoire de l'homme. Et il y demeure. La Croix est la porte par laquelle Dieu entre sans cesse dans notre vie. C'est précisément pour cela que nous nous signons du signe de la Croix, en disant « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Et tandis que nous traçons le signe de la Croix sur notre front, sur nos épaules et sur notre cœur, nous prononçons aussi les paroles. Ces paroles sont une invitation à Dieu, pour qu'il vienne. Et nous les unissons au signe de la Croix pour que Dieu entre dans le cœur de l'homme par la Croix. Et ainsi il entre dans tout travail, dans toute pensée, dans toute parole : dans toute la vie de l'homme et du monde. La Croix nous ouvre à Dieu. La Croix ouvre le monde à Dieu.

    Jean-Paul II, Chemin de Croix du Vendredi Saint, 9 avril 1982.


  • 20 novembre : prier

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    Si quelqu'un me dit : « J'ai prié déjà une fois, deux fois, trois fois, dix fois, vingt fois, et je n'ai rien reçu », je lui réponds : « Ne t'arrêtes pas, mon frère, jusqu'à ce que tu aies reçu » ; la fin de la demande est le don reçu. Arrête quand tu auras reçu ; mieux encore, n'arrêtes même pas alors, persévère encore. Si tu ne reçois pas, demande pour que tu reçoives ; lorsque tu as reçu, rends grâce d'avoir reçu.

    Saint Jean Chrysostome, In dim. chan. hom.10.

     

     

  • 19 novembre : une sainte crainte de Dieu

    e9cb6f6ad80d36be95933d2080b5f63c.jpg       Une crainte violente nous a saisi et nous a aidé à réfréner cette si pernicieuse coutume ? Réfrénée, elle se restreint ; restreinte, elle languit ; languissante, elle meurt ; et une bonne habitude prend la place de la mauvaise.

    Saint Augustin, Sermon 180, 10.


  • 18 novembre : Dieu est bon

    f0d02a9afb53ec3e975d2124e02eba50.jpgLa raison m'est née. Le monde est bon. Je bénirai la vie. J'aimerai mes frères. Ce ne sont pas des promesse d'enfance. Ni l'espoir d'échapper à la vieillesse et à la mort. Dieu fait ma force, et je loue Dieu.

     
    Arthur Raimbaud, Une saison en enfer, Mauvais sang.


  • 17 novembre : lutter pour la vertu

    79ce87e9f4136b783a2d063c27fff02a.jpegSi tu luttes contre l'ennemi, ne te contentes pas d'éviter ou de repousser ses coups. Empoigne sans crainte son arme et retourne-la sans hésiter contre son auteur, car tu le vaincs ainsi avec sa propre épée... Si tu es enclin à la volupté, reconnais ta faiblesse. Interdis-toi même certains des plaisirs permis, et apprécie en tout l'occupation propre et pieuse. Si tu es poussé à l'envie et à l'avarice, augmente tes aumônes. Si tu es porté à la vaine gloire, sois modeste en tout. Il arrivera alors que toute tentation deviendra un renouvellement de ta pieuse résolution et un accroissement de ta ferveur. Il n'existe pas de façon plus efficace de ruiner et de dominer notre ennemi : car il craindra de te défier à nouveau. Lui, la cause de l'impiété, ne veut pas te donner l'occcasion d'être pieux.

    Érasme, Enchiridion milites christiani, 12èmerègle.

     

  • 16 novembre : connaissance de soi

    On aura beau connaître toutes les choses cachées, tout ce qu'il y aceda607a1533d04be331c10367c62428.jpg sur la surface de la terre et dans les profondeurs du ciel, si l'on s'ignore soi-même, on aura construit sans fondement ; ce ne sera qu'un tas de poussière, emporté au premier vent. Nous revenons par ce détour à la connaissance de soi, à ce Nosce teipsumchrétien, hors duquel il n'est point de salut... Prendre en considération une connaissance quelconque, qui ne soit pas la curiosité de soi en vue du salut, c'est justement la curiosité. Si saint Bernard accorde à ce premier degré de l'orgueil autant de place qu'aux onze autres, c'est donc parce que, comme le Nosce teimpsumengendre tous les autres degrés de l'humilité, jusqu'aux plus hauts, la curiositas engendre tous les autres degrés de l'orgueil, jusqu'aux plus bas. Nous sommes, en face de ces deux méthodes, comme devant la bifurcation initiale de deux routes, dont l'une conduit au salut par la connaissance de soi, l'autre, à la perdition, par la curiosité.

    Étienne Gilson, , Paris, 1947, p. 181-182.