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Bethléem

  • Noël et recherche de Dieu

    Le jour de Noël, nous lisons que les bergers de Bethléem, qui furent les premiers appelés à venir voir le nouveau-né dans la crèche, « y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Luc 2, 6). // Arrêtons-nous sur le mot « trouvèrent » qui exprime la recherche. Les bergers de Bethléem, qui se reposaient avec leurs troupeaux, ne savaient pas, en effet, que le temps était arrivé où se réaliserait ce qui depuis des siècles était annoncé par les prophètes de leur peuple, et que cela aurait lieu cette nuit-même, tout près d’eux. Quand ils sont sortis du sommeil où ils étaient plongés, ils ne savaient ni ce qui était arrivé ni où cela était arrivé. S’ils sont parvenus à la grotte, c’est après une recherche. Mais en même temps, ils avaient été conduits. Comme nous le lisons, ils avaient été guidés par une voix et par une lumière. Et si nous remontons plus haut dans le passé, nous voyons qu’ils avaient été guidés par la tradition de leur peuple, par son attente. Nous savons qu’Israël avait obtenu la promesse du Messie.

    […] Ils ont cherché où il pouvait être, et finalement ils l’ont trouvé. Et en même temps, chez saint Luc, le mot « trouver » exprime la dimension intérieure de ce qui s’est passé chez ces simples bergers de Bethléem la nuit de noël. […] // Le mot « trouver » exprime une recherche. // L’homme est un être qui cherche. Toute son histoire le confirme. La vie de chacun de nous en témoigne aussi. […] Parmi tous les domaines où l’homme se révèle comme un être qui cherche, il en est un, plus profond, qui pénètre plus intimement dans l’humanité même de l’être humain et qui correspond le mieux au sens de toute la vie humaine.

    L’homme est l’être qui cherche Dieu.

    Saint Jean-Paul II, Audience générale, 27 décembre 1978.

  • Noël et Eucharistie

    Luc 2, 4 « quæ vocatur Bethleem » St Grégoire, hom. 8 in Evang. : « Bethléem veut dire maison du pain, et c’est Lui qui a dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. » Le lieu où naquit le Sauveur est appelé maison du pain, parce que là devait apparaître dans la nature de la chair Celui qui venait rassasier intérieurement l’âme des élus »

    Saint Thomas d’Aquin, Catena aurea, Paris, Vivès, t. 5, p. 94.

  • Nativité

    Cieux, prêtez l'oreille ! Terre, écoute avec attention ! Que toute créature, que l'homme surtout soit transporté d'admiration et éclate en louanges : « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Juda »... Quelle plus douce nouvelle pourrait-on annoncer à la terre ?... A-t-on jamais rien entendu de pareil, le monde a-t-il jamais rien appris de semblable ?

    Saint Bernard (+1153)Premier sermon pour la Vigile de Noël.

  • Enfants de Dieu

    « Le Seigneur m’a dit : “Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré”. » Par ces paroles du psaume 2, l’Église commence la Messe de la veillée de Noël, dans laquelle nous célébrons la naissance de notre Rédempteur Jésus-Christ, dans l’étable de Bethléem. Autrefois, ce psaume appartenait au rituel du couronnement du roi de Juda. Le peuple d’Israël, en raison de son élection, se sentait de façon particulière fils de Dieu, adopté par Dieu. Comme le roi était la personnification de ce peuple, son intronisation était vécue comme un acte solennel d’adoption de la part de Dieu, dans lequel le roi était, en quelque sorte, introduit dans le mystère même de Dieu. Dans la nBXVI.Encensement.jpguit de Bethléem, ces paroles, qui étaient en fait plutôt l’expression d’une espérance qu’une réalité présente, ont pris un sens nouveau et inattendu. L’Enfant dans la crèche est vraiment le Fils de Dieu. Dieu n’est pas solitude éternelle, mais cercle d’amour où il se donne et se redonne dans la réciprocité. Il est Père, Fils et Esprit Saint.

    Plus encore : en Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche: Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître ».

    Benoît XVI, Homélie, 24 décembre 2005.

  • Le mystère de Noël

    Le vrai mystère de Noël est la splendeur intérieure qui vient de cet Enfant. Laissons cette splendeur intérieure se communiquer à nous, allumer dans notre cœur la petite flamme de la bonté de Dieu ; par notre amour, portons tous la lumière dans le monde ! Ne permettons pas que cette flamme de lumière soit éteinte par les courants froids de notre temps ! Gardons-la fidèlement et faisons-en don aux autres! En cette nuit, dans laquelle nous regardons vers Bethléem, nous voulons aussi prier de façon spéciale pour le lieu de la naissance de notre Rédempteur et pour les hommes qui y vivent et qui y souffrent. Nous voulons prier pour la paix en Terre Sainte : Regarde, Seigneur, cette région de la terre qui, étant ta patrie, t’est si chère ! Fais que ta lumière y brille ! Fais que la paix y advienne !

     

    BENOÎT XVI, Homélie, 24 décembre 2005.

  • Noël et l’Eucharistie

    Bethléem veut dire maison du pain, et c’est Lui qui a dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. » Le lieu où naquit le Sauveur était appelé maison du pain, parce que là devait apparaître dans la nature de la chair Celui qui venait rassasier intérieurement l’âme des élus.

     

    Saint Grégoire, Hom. 8 in Evang.

  • Avent et Noël

    Nous sommes toujours dans l'Avent, dans l'attente de la venue du Messie. Il est venu, mais il n'est pas encore pleinement manifesté. Il n'est ni pleinement manifesté dans chacune de nos âmes, ni pleinement manifesté dans l'humanité entière, c'est-à-dire que de même que Jésus est né selon la chair à Bethléem de Judée, de même il doit naître spirituellement dans chacune de nos âmes. Il y a une Nativité perpétuelle de Jésus en nous qui est tout le mystère de la vie spirituelle.

     

    Jean Daniélou, Le mystère de l'Avent, Paris, Seuil, 1948, p. 127.

  • Le sens de l’avent

    La nuit de Bethléem contient déjà la première annonce de la nuit pascale : Dieu se révèle dans sa puissance salvifique à travers la faiblesse, par l’humiliation et le dénuement.

    Il démontre qu’il est toujours « plus grand » par le fait qu’il « devient plus petit ».

    L’Avent nous prépare à ce paradoxe de l’Emmanuel. Emmanuel veut dire : « Dieu avec nous. »

    Nous sommes habitués d’une certaine manière au fait qu’il est « avec nous ». Nous devons sans cesse redécouvrir ceci de nouveau. Nous devons encore nous émerveiller de cette stupeur de la nuit de Bethléem qui nous permet chaque année de retrouver « Dieu avec nous ». Nous devons pénétrer dans cet espace. Nous devons retrouver la saveur de Dieu.

    De ce Dieu qui « vient » sans cesse, qui est toujours « avec nous ».

    De ce Dieu qui toujours « est plus grand » précisément parce qu’il « est plus petit » : autant comme Enfant sans toit la nuit de Bethléem que comme Condamné dépouillé de tout sur la Croix du Golgotha.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 17 décembre 1981.