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Vérité

  • La langue

    Il y a quatre choses produites par une langue discrète, l’amour, la recommandation, la manière de bien vivre et la récompense du salut. La mauvaise langue produit quatre effets, la zizanie, la médisance, les jugements téméraires et l’instruction des méchants.

    Saint Thomas, opusc. 70 De vitiis et de virtutibus, numero quaternario procedens, c. 3, Vivès, 1858, p. 527.

  • L'Eglise et la vérité

    Il n’est pas difficile de croire une fois que l’Église a parlé. La vraie difficulté, c’est lorsqu’une foule de petits papes, souvent des laïcs, se mettent à prêcher le contraire de ce que disent les évêques et les prêtres, présentent leurs opinions personnelles comme articles de foi, font peur aux gens sincères mais à l’esprit tout simple, et repoussent ceux qui cherchent.

    J. Newman, The Letters and Diaries of John Henry Newman, edited at the Birmingham Oratory by Charles Stephan Dessain, Clarendon Press, Oxford, vol. XXIII, 272, 19.

  • Erreur et vérité

    Ce n’est pas proprement l’erreur qui séduit le genre humain, lequel est appelé par son essence même à la vérité ; c’est sans cesse la forme de l’erreur qui le tente et le berce d’illusion, comme celle qui, en masquant le faux, le présente à une mauvaise et habile intelligence sous l’aspect et la figure du vrai. D’où l’art de celui qui, en raisonnant, se propose de protéger l’esprit humain contre cette funeste séduction qui se réduit à ceci qu’elle attire sur l’erreur pour la couvrir d’un habit qui n’est pas le sien : car tous les hommes y répugnent nécessairement lorsqu’elle se montre à nu, et ils ne peuvent soutenir la vue de sa propre difformité naturelle.

    A. Rosmini, Introduction à la philosophie, Bordeaux, Éditions Bière, 1992, p. 42.

  • Courage de ses opinions

    Puisque tout le monde veut avoir le courage de ses opinions, nous, catholiques, ayons donc le courage des nôtres, d’autant plus qu’il ne s’agit pas pour nous seulement d’opinions incertaines, variables, mais de convictions immuables, mais de principes contre lesquels rien ne prescrit. Nous avons la vérité, et par conséquent le droit, réel et non seulement apparent, de la produire au grand jour et de défendre ce que nous croyons. Ayons donc le courage de la vérité.

    R. P. Olivaint, Conseils aux jeunes gens, recueillis par le P. Ch. Clair, Paris, J. Lefort imprimeur-éditeur, 1897, p. 50-51;

  • La force des mots

    Le grand sociologue Francis Blanche l’a dit : « Nous sommes pout tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. » Tout est dans la manière de l’exprimer. Tout est là, le verbe ! Pascal a raison : « Prends l’éloquence et tords-lui le cou ! » L’éloquence peut être excessive, mieux que l’éloquence, le mot, le bon mot. Nous avons inventé le bon mot. Il se suffit à lui-même. Il suffit. N’est-il pas vrai qu’il n’est de bon bec qu’à Paris ? Le bon mot fait le beau monde. À ce jeu, à cette civilisation des mots ; les penchants inquiétants, le socialisme, le christianisme, prennent un policé rassurant et, de fait, inoffensif, le socialisme caviar, le christianisme en « jean », le dernier marxiste que l’on s’arrache, le royaliste ressuscité.

    Gérard Baloup, Europe, lointaine Jérusalem, Carnet de route, t. 2, s.d. (2008), p. 36-37.

  • Dite toute la vérité ?

    La gravité d’un secret peut, selon le cas, demander à la protéger, d’abord par le silence, ensuite par une réponse dilatoire (« ceci ne vous regarde pas ») ; mais si cela ne suffit pas, il est permis d’employer un langage qui peut avoir deux interprétations possibles ; il s’agit de la fameuse « restriction mentale », sorte de langage ambigu qui ne peut être utilisé que pour des raisons graves ; par là la vérité n’est pas lésée (puisqu’une des deux interprétations peut être vraie) et le secret non plus (car l’interprétation qui lui correspond n’est pas affirmée comme la seule). Quant à ce qu’on appelle la « désinformation », elle est un mensonge ou une invention, tactique visant à détruire le crédit d’une information gênante mais vraie. La restriction mentale doit donc, sous cet aspect, correspondre à une vérité, mais qui n’est pas celle que l’on doit cacher (celle-ci pouvant peut-être être perçue par un esprit critique et perspicace) ; il s’agit donc ici d’un moindre mal.

    J.-M. Aubert, Abrégé de la morale catholique, Paris, Desclée, 1987, p. 379.

  • Le purgatoire

    Le lieu de la purification est en fin de compte le Christ lui-même. en rencontrant le Christ de façon dévoilée, toute la misère et tous les péchés de notre vie, que nous avons le plus souvent soigneusement dissimulés, se présenteront d'eux-mêmes de façon brûlante devant l'âme, en ce moment de vérité. La présence du Seigneur aura l'effet d'une flamme brûlante sur tout ce qu'il y a en nous d'injustice, de haine et de mensonge. Elle sera une douleur purificatrice qui fera sortir de nous tout ce qui est inconciliable avec l'éternité, avec la circulation vivante de l'amour du Christ. Nous comprenons par là aussi ce qu'est le jugement. Nous pouvons dire encore que le Christ lui-même est le jugement, lui qui est la vérité en personne.

    J. Ratzinger, Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, Paris, Fayard, 1986, p. 158

  • La foi

    La foi n’est pas seulement l’adhésion de l’esprit à certaines vérités, c’est le don de tout notre être à la Vérité même, au Verbe de Dieu.

     

    Thomas Merton, Vie et sainteté, Paris, Éditions du Seuil, 1966, p. 93.

  • Le vrai disciple du Christ

    Suivre le Christ ne peut être une imitation extérieure, parce que cela concerne l’homme dans son intimité profonde. Être disciple de Jésus veut dire être rendus conformes à lui (…), et ainsi le disciple est assimilé au Seigneur et lui est configuré.

    Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 21.

  • L'exemple des saints

    Quand quelqu’un s’attache à un saint, l’assiduité à le regarder, l’avantage de sa parole, l’exemple de ses actes lui valent de s’enflammer d’amour pour la vérité, de fuir les ténèbres de ses péchés, de s’embraser du désir de la lumière, et de brûler déjà de l’amour véritable, lui qui gisait jusque-là dans l’iniquité, tout froid, mort.

    Saint Grégoire le Grand, Homélies sur Ézéquiel 5, 6.