UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Philosophie

  • St Thomas d'Aquin

    Le soin de son âme [de saint Thomas d'Aquin] fut toujours la première et la plus importante de toutes ses occupations. Trouve-t-il dans la carrière des sciences de ces nuages épais, que toute la vivacité et l’application de l’esprit ne sauraient dissiper ? Ce n’est point pour lui une raison de négliger les exercices de piété sous le prétexte spécieux de donner plus de temps à l’étude : au contraire, alors il va à la source des lumières, il a recours à l’oraison. Lui arrive-t-il de n’y être point éclairé ? Il ranime sa ferveur et supporte ses ténèbres avec patience, sacrifiant au Dieu qui se cache, avec autant de zèle qu’au Dieu qui se manifeste. […]

    L’ambition d’acquérir de nouvelles connaissances ne prit jamais rien dans notre saint Docteur sur la régularité la plus scrupuleuse à tous les exercices de son état : chez lui l’étude a ses heures réglées ; mais tous les autres devoirs ont aussi chacun leur temps marqué. À quoi me servira, disait-il, la science qui enfle, si je n’ai pas la charité qui édifie ?

    Massillon, Panégyriques, Sermon pour le jour de st Thomas d’Aquin, Paris, Les Frères Estienne et Delalin, 1776, p. 376-377.

  • Le prêtre et ses idées

    Le prêtre n’enseigne pas ses propres idées, une philosophie qu’il a lui-même inventée, qu’il a trouvée ou qui lui plaît. Le prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour susciter éventuellement des admirateurs ou créer son propre parti. Il ne dit pas des choses qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d’aller de l’avant. Pour le prêtre est valable ce que le Christ a dit de lui-même : « Mon enseignement n’est pas le mien » (Jean 7, 16), c’est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père.

    Benoît XVI, Audience générale, 14 avril 2010.

  • 27 janvier

    Deux excès : — exclure la raison ; — n'admettre que la raison

     

    Pascal, Pensées, 253 éd. Brunschvicg. 

  • Liberté, liberté chérie… (7)

    Liberté, vérité et charité

    Toute la conduite de Monseigneur Escriva témoigne avec éloquence de sa liberté d'esprit, qui l'amène à se soucier du jugement que Dieu portera sur ses actes sans se chagriner le moins du monde de l'appréciation des hommes. « Prenons la décision de ne jamais nous attrister si certains mettent en doute la droiture de notre conduite, s'ils interprètent de façon erronée le bien qu'avec l'aide continuelle du Seigneur nous nous efforçons de réaliser et si, jugeant mal nos intentions, ils nous prêtent de mauvais desseins et une conduite malhonnête et hypocrite. Pardonnons toujours, le sourire aux lèvres » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 72). Il s'ensuit une très grande compréhension à l'égard des personnes, (lire la suite)

  • Liberté, liberté chérie… (6)

    Liberté et libertinage

    « Lorsqu'on respire une atmosphère de liberté, on comprend que mal agir n'est pas une libération mais un esclavage » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 37). Comme le prêchait le saint évêque d'Hippone, privée du secours de la grâce divine, notre volonté libre ne pourra rien faire de bien. « On l'appelle libre, mais en agissant mal, elle devient mauvaise servante. Et quand je te dis que sans l'aide divine tu ne peux rien faire, j'entends rien de bon, car pour mal faire, ta volonté libre en est toujours capable sans le secours de Dieu, bien qu'elle ne jouisse plus alors de la vraie liberté : « car on est esclave de celui par qui on s'est laissé vaincre » (Psaume 2, 19). (lire la suite)

  • Liberté, liberté chérie… (fin)

    Liberté et unité de vie

    L'homme libre ne se laisse pas détourner de la finalité essentielle de sa nature. Il intègre chacune des composantes de son être dans le plan divin et collabore ainsi de toutes ses forces à co-racheter avec le Christ. Parfaitement conscient de sa vocation à la plénitude de la vie chrétienne, il discerne à quel point sa vocation humaine et sa vocation surnaturelle constituent un tout qu'il est convié à couler dans une « unité de vie » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 165) compacte. Il faut « aimer le monde passionnément », comme l'indique le titre d'une homélie du fondateur de l’Opus Dei (cf. Entretiens avec Mgr Escriva, n° 111-123), parce que « votre vocation humaine est une partie, et une partie importante, de votre vocation divine » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 46). L'on infère de cette puissante assertion que « notre époque a besoin qu'on restitue à la matière et aux situations qui semblent les plus banales, leur sens noble et originel, qu'on les mette au service du Royaume de Dieu, qu'on les spiritualise, en en faisant le moyen et l'occasion de notre rencontre continuelle avec Jésus-Christ » (Ibid., n° 114).
    La vie courante est donc le théâtre où l'homme conquiert sa liberté et où il la met en acte, c'est-à-dire où sa volonté acquiert un habitus, ou qualité stable par laquelle l'être se perfectionne. L'homme s'attache et se livre à Dieu dans un épanouissement sans cesse grandissant qui lui vient de l'adéquation à la loi morale par le truchement de la réponse à la grâce. « La liberté et le don de soi ne se contredisent pas ; ils se soutiennent mutuellement. On ne donne sa liberté que par amour ; je ne conçois pas d'autre type de détachement » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 31).
    C'est ainsi que l'homme vit le plus intensément, s'auto-réalise au maximum, transforme avec vivacité sa vocation humaine — familiale, professionnelle, scientifique, politique, culturelle, etc. — en une authentique vocation divine. S'ouvrent alors devant lui « les chemins divins de la terre » (Ibid., n° 314). Il y déchiffre que Dieu s'intéresse à ce qui constitue « son monde », avec ses projets, avec son amour, avec son travail (cf. D. Le Tourneau, « Le travail comme caractéristique de la sécularité des laïcs. Pistes pour une réflexion », Studium Legionensis [1988]). Un rapport simple, filial et confiant se noue avec l'Absolu, empreint de cette liberté dont les enfants font preuve à l'égard de leurs parents. L'exécution fidèle de sa vocation dans les moindres incidences de son existence lui font savourer le gaudium cum pace (cf. saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 9), la paix et la joie qui l'acheminent à la volonté de ne pas dévier du chemin de Vie : « Nous nous savons libres; nous élevant comme dans un chant d'amour - épithalame d'une âme ardente - qui nous pousse à désirer ne pas nous écarter de Dieu » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 297). Cette ambition de la sainteté, de la « bonne divinisation » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 98) doit s'affirmer et s'affermir tout au long de la vie, dans un crescendo irrésistible d'amour de Dieu, en commençant et en recommençant sans cesse : « Afin de persévérer à la suite de Jésus, il faut une liberté continuelle, un vouloir continuel, un exercice continuel de sa propre liberté » (saint Josémaria, Forge, n° 819) ; elle fait brûler d'une impatience volcanique de contempler Dieu face à face. Vultum tuum, Domine, requiram ! (Psaume 27, 8), Seigneur, je cherche ton visage, répétait Mgr Escriva sur le tard de sa vie (cf. F. Gondrand, Au pas de Dieu. Josémaria Escriva de Balaguer fondateur de l'Opus Dei, Paris, 1982, p. 312).
    « Je me plais à parler de l'aventure de la liberté, car c'est ainsi que se déroule votre vie et la mienne. Librement — comme des enfants et, pardonnez-moi si j'insiste, non comme des esclaves — nous suivons le sentier que le Seigneur a tracé pour chacun de nous. Nous savourons cette facilité de mouvement comme un don de Dieu. Librement, sans aucune contrainte, parce que telle est ma volonté, je me décide pour Dieu. Et je m'engage à servir, à transformer mon existence en un don aux autres, par amour de mon Seigneur Jésus » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 35). Et en dernier ressort cette libre élection émane de « la liberté des enfants de Dieu, que Jésus-Christ nous a gagnée en mourant sur le bois de la croix » (Ibid., n° 297).

    (fin)

    Dominique LE TOURNEAU

    (cet article est paru dans Theologica XXII-XXIII [1991], p. 3-14)

  • Liberté, liberté chérie… (fin)

    Liberté et unité de vie

    L'homme libre ne se laisse pas détourner de la finalité essentielle de sa nature. Il intègre chacune des composantes de son être dans le plan divin et collabore ainsi de toutes ses forces à co-racheter avec le Christ. Parfaitement conscient de sa vocation à la plénitude de la vie chrétienne, il discerne à quel point sa vocation humaine et sa vocation surnaturelle constituent un tout qu'il est convié à couler dans une « unité de vie » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 165) compacte. Il faut « aimer le monde passionnément », comme l'indique le titre d'une homélie du fondateur de l’Opus Dei (cf. Entretiens avec Mgr Escriva, n° 111-123), parce que « votre vocation humaine est une partie, et une partie importante, de votre vocation divine » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 46). L'on infère de cette puissante assertion que « notre époque a besoin qu'on restitue à la matière et aux situations qui semblent les plus banales, leur sens noble et originel, qu'on les mette au service du Royaume de Dieu, qu'on les spiritualise, en en faisant le moyen et l'occasion de notre rencontre continuelle avec Jésus-Christ » (Ibid., n° 114).
    La vie courante est donc le théâtre où l'homme conquiert sa liberté et où il la met en acte, c'est-à-dire où sa volonté acquiert un habitus, ou qualité stable par laquelle l'être se perfectionne. L'homme s'attache et se livre à Dieu dans un épanouissement sans cesse grandissant qui lui vient de l'adéquation à la loi morale par le truchement de la réponse à la grâce. « La liberté et le don de soi ne se contredisent pas ; ils se soutiennent mutuellement. On ne donne sa liberté que par amour ; je ne conçois pas d'autre type de détachement » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 31).
    C'est ainsi que l'homme vit le plus intensément, s'auto-réalise au maximum, transforme avec vivacité sa vocation humaine — familiale, professionnelle, scientifique, politique, culturelle, etc. — en une authentique vocation divine. S'ouvrent alors devant lui « les chemins divins de la terre » (Ibid., n° 314). Il y déchiffre que Dieu s'intéresse à ce qui constitue « son monde », avec ses projets, avec son amour, avec son travail (cf. D. Le Tourneau, « Le travail comme caractéristique de la sécularité des laïcs. Pistes pour une réflexion », Studium Legionensis [1988]). Un rapport simple, filial et confiant se noue avec l'Absolu, empreint de cette liberté dont les enfants font preuve à l'égard de leurs parents. L'exécution fidèle de sa vocation dans les moindres incidences de son existence lui font savourer le gaudium cum pace (cf. saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 9), la paix et la joie qui l'acheminent à la volonté de ne pas dévier du chemin de Vie : « Nous nous savons libres; nous élevant comme dans un chant d'amour - épithalame d'une âme ardente - qui nous pousse à désirer ne pas nous écarter de Dieu » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 297). Cette ambition de la sainteté, de la « bonne divinisation » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 98) doit s'affirmer et s'affermir tout au long de la vie, dans un crescendo irrésistible d'amour de Dieu, en commençant et en recommençant sans cesse : « Afin de persévérer à la suite de Jésus, il faut une liberté continuelle, un vouloir continuel, un exercice continuel de sa propre liberté » (saint Josémaria, Forge, n° 819) ; elle fait brûler d'une impatience volcanique de contempler Dieu face à face. Vultum tuum, Domine, requiram ! (Psaume 27, 8), Seigneur, je cherche ton visage, répétait Mgr Escriva sur le tard de sa vie (cf. F. Gondrand, Au pas de Dieu. Josémaria Escriva de Balaguer fondateur de l'Opus Dei, Paris, 1982, p. 312).
    « Je me plais à parler de l'aventure de la liberté, car c'est ainsi que se déroule votre vie et la mienne. Librement — comme des enfants et, pardonnez-moi si j'insiste, non comme des esclaves — nous suivons le sentier que le Seigneur a tracé pour chacun de nous. Nous savourons cette facilité de mouvement comme un don de Dieu. Librement, sans aucune contrainte, parce que telle est ma volonté, je me décide pour Dieu. Et je m'engage à servir, à transformer mon existence en un don aux autres, par amour de mon Seigneur Jésus » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 35). Et en dernier ressort cette libre élection émane de « la liberté des enfants de Dieu, que Jésus-Christ nous a gagnée en mourant sur le bois de la croix » (Ibid., n° 297).

    (fin)

    Dominique LE TOURNEAU

    (cet article est paru dans Theologica XXII-XXIII [1991], p. 3-14)



    Amis de Dieu

  • Liberté, liberté chérie… (7)

    Liberté, vérité et charité

    Toute la conduite de Monseigneur Escriva témoigne avec éloquence de sa liberté d'esprit, qui l'amène à se soucier du jugement que Dieu portera sur ses actes sans se chagriner le moins du monde de l'appréciation des hommes. « Prenons la décision de ne jamais nous attrister si certains mettent en doute la droiture de notre conduite, s'ils interprètent de façon erronée le bien qu'avec l'aide continuelle du Seigneur nous nous efforçons de réaliser et si, jugeant mal nos intentions, ils nous prêtent de mauvais desseins et une conduite malhonnête et hypocrite. Pardonnons toujours, le sourire aux lèvres » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 11).
    Car le fait de transiger envers les personnes est indissociable d'une « sainte intransigeance » (saint Josémaria, Sillon, n° 384).
    La liberté véritable amène inévitablement à adopter une conduite qui n'est pas celle de tout le monde, sans qu'il soit nécessaire de quémander ce droit à la liberté chrétienne, « parce que le Christ nous l'a désormais gagnée à tout jamais ». Cependant l'enfant de Dieu doit « la défendre et la manifester dans n'importe quel milieu. C'est seulement ainsi qu'ils comprendront que notre liberté n'est pas liée à l'environnement » (Ibid., n° 423), qu'elle n'est pas une attitude de circonstance, mais qu'elle est un choix délibéré et opératif.
    La fidélité exigeante à la vérité et le respect des consciences vont donc de pair. Le respect de l'ordre naturel requiert que l'homme cherche assidûment la vérité. « La liberté acquiert son sens authentique lorsqu'on l'exerce au service de la vérité qui rachète, lorsqu'on en use pour rechercher l'Amour infini d'un Dieu qui nous libère de toutes les servitudes » (saint Josémaria, Entretiens avec Mgr Escriva, Paris, 1987, n° 84), notamment sa liberté intérieure, le sanctuaire de sa conscience. « Face à ces soupçonneurs professionnels, qui semblent vouloir organiser une traite de l'intimité, il faut défendre la dignité de chaque personne, ainsi que son droit au silence » (saint Josémaria, Chemin, n° 665). Parce que la « vraie vertu n'est pas triste ou antipathique, mais aimablement joyeuse » (Ibid., n° 657). Alors dans toutes les éventualités de la vie faisons monter notre action de grâce vers le Très-Haut : « Si les choses marchent bien, réjouissons-nous et bénissons Dieu qui les a fait prospérer. — Vont-elles mal ? — Réjouissons-nous et bénissons Dieu, qui nous fait participer de sa douce Croix » (Ibid., n° 658).

    (à suivre…)