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Baptême

  • Les anges

    Je les regardais non seulement comme les ministres employés par le Créateur dans les dispensations faites aux Juifs et aux Chrétiens, ainsi que nous le lisons clairement dans l’Ecriture, mais, en allant plus avant, comme les agents de l’économie du monde visible ainsi que l’Ecriture l’implique aussi. Je les considérais comme étant les causes réelles des mouvements, de la lumière, de la vie et des principes élémentairtes  de l’univers physique, qui offrent à nos sens leurs combinaisons et nous suggèrent alors la notion de cause et d’effet et ce que l’on appelle les lois de la nature. J’ai développé cette doctrine dans mon sermon pour la Saint-Michel, écrit en 1831. Je dis des anges : « Chaque souffle d’air, chaqur rayon de lumière et de chaleur, toutes les beautés de la nature sont pour ainsi dire les parures de leurs vêtements, l’ondulation des robes de ceux dont la face contemple l’Eternel. » Plus  loin, je pose la question : quelles seraient les pensées d’un homme qui « en examinant une fleur, une plante, un caillou ou un rayon de lumière, qu’il considère comme très inférieurs à lui dans l’échelle de l’existence, s’apercevait soudainement qu’il est présence d’un être puissant, caché sous les choses visibles qu’il examine et qui, tout en dissimulant sa main savante, leur donne leur beauté, leur grâce et leur perfection, car il est l’instrument de Dieu à cet effet ? Ou mieux encore, s’il découvrait que les objets qu’il analyse si avidement sont la robe et la parure de cet être ? » Je fais alors cette remarque : « Nous pouvons dire, dans la reconnaissance et l’humilité de nos cœurs, comme les trois enfants dans la fournaise : Ô vous tous, ouvrages du Seigneur !... bénissez le Seigneur, louez-le et glorifiez-le à jamais ! »

     

    J. Newman, Apologia pro vita sua.

  • Baptême et lutte chrétienne

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    Bien que le baptême ait opéré la pleine rémission de nos péchés, il reste cependant, pour notre progrès, cette lutte qu’il faut mener avec vigilance et poursuivre sans relâche contre ces troupes de désirs mauvais qui s’agitent tumultueusement en nous-mêmes. C’est pourquoi il est dit, même aux baptisés : « Mortifiez vos membres qui sont sur la terre » (Col 3, 5), et « Si par l’esprit vous mortifiez les œuvres de la chair, vous vivrez » (Rm 8, 13), et « Dépouillez le vieil homme » (Col 3, 9).

     

    Saint Grégoire de Nazianze, C. Jul. Pelag. 6, 18, 56 ; PL 44, 856.

     

  • Les effets du baptême

    Quand l'eau régénératrice eut effacé les traces de mon passé, et que mon cœur dès lors purifié se fut rempli d'une lumière d'en haut, lorsqu'un Esprit venu du ciel m'eut donné une seconde vie, et fait de moi un homme nouveau, ce fut un merveilleux changement : au doute succède la certitude, au mystère la clarté, la lumière aux ténèbres ; les difficultés s'étaient évanouies.

     

    Saint Cyprien, Ad Donat. 4.

  • Le baptême de Jésus

    (Lc 3, 21-22) L’Esprit de Dieu était porté sur les eaux : de là il apparaît qu’il n’y a pas de baptême sans l’Esprit Saint. (…) Notre Seigneur Jésus-Christ, qui n’a pas eu à se purifier dans le bain, mais a voulu par son baptême purifier toutes les eaux, a reçu l’Esprit Saint : non qu’il ait jamais été sans l’Esprit Saint, puisque c’est de l’Esprit qu’il est né dans la chair ; mais il a voulu montrer que le vrai baptême est celui où survient l’Esprit Saint.

    Saint Jérôme, Adv. Lucif. 6, 7 ; PL 23, 161-162.

  • Le baptême

    On a demandé à chacun de vous s’il croit au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Vous avez confessé la confession salutaire, vous avez été plongés trois fois dans l’eau et vous en êtes ressortis, et par là vous avez représenté symboliquement le Christ enseveli pendant trois jours. Car de même que votre Sauveur est resté trois jours et trois nuits dans le sein de la terre, ainsi vous-mêmes par la première émersion vous avez représenté le premier jour que le Christ a passé dans la terre, et par la première immersion la nuit. (…) En un même moment vous êtes morts et vous avez été engendrés, et cette eau salutaire a été pour vous comme un tombeau et comme une mère (…), votre naissance a coïncidé avec votre mort.

    Ô chose étrange et inconcevable ! ce n’est pas vraiment que nous sommes morts, ni vraiment que nous avons été ensevelis, ni vraiment que nous avons été crucifiés pour ressusciter : ce n’est qu’en figure que nous avons imité (la mort du Christ), mais en vérité que nous avons été sauvés. Le Christ a été réellement crucifié et réellement enseveli, et il est réellement ressuscité. Et tout cela nous a été donné par grâce, afin que participant en imitation à ses souffrances, nous obtenions en vérité le salut. Ô excès d’amour pour les hommes ! Le Christ a reçu les clous dans ses mains et ses pieds immaculés, et il a souffert, et à moi qui ne souffre ni ne peine, il donne le salut par la communion à sa souffrance.

    Saint Cyrille de Jérusalem, Cat. Mystag. 2, 5, PG33, 1081.

  • Vocation à la sainteté

    « Âme, image vivante de Dieu et rachetée du Sang précieux de Jésus-Christ, la volonté de Dieu sur vous est que vous deveniez sainte comme lui dans cette vie, et glorieuse comme lui dans l'autre. L'acquisition de la sainteté de Dieu est votre vocation assurée ; et c'est là que toutes les pensées, paroles et actions, vos souffrances et tous les mouvements de votre vie doivent tendre ; ou vous résistez à Dieu, en ne faisant pas ce pour quoi il vous a créée et vous conserve maintenant » (Le Secret de Marie 3).

    Ce texte est remarquable. Louis-Marie (Grignion de Montfort) place comme fondement de la vocation à la sainteté non pas d'abord l'apparte nance à l'Église par le baptême (ce qui viendra ensuite), mais les Mystères de la Création et de la Rédemption. L'homme est appelé certainement à la sainteté parce qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et parce qu'il a été racheté par le Sang du Fils de Dieu. C'est donc la vocation de l'homme, de tout homme. Chaque homme est « un frère pour qui le Christ est mort » (1 Co 8, 11). Le sens de toute la vie humaine, c'est de tendre à la sainteté.

    Fr-M. Léthel, o.c.d., « L'amour de Jésus en Marie, » Louis-Marie de Montfort. Théologie spirituelle, Rome, Centre International Montfortain, 2002, p. 100-101.

  • 24 novembre : modération dans les plaisirs

    Depuis le XVIIesiècle, le jeu et la bombance sont devenus une2f8973c779e32861c48c6e90b26f1daa.jpg épidémie, un véritable fléau social. En 1691, il faut interdire le hoca et la bassette ; en 1737, le Magistrat de Colmar interdit aux écoliers les billards publics ; puis on interdit successivement le jeu de quinze, le lansquenet, etc. En 1750, Mulhouse prétend limiter le nombre des convives aux repas de noces, supprimer les lendemains et les banquets supplémentaires, les soupers de baptême dans la chambre de l'accouchée, l'envoi aux amis de repas tout préparés, tous usages inventés pour tourner la prohibition.

    Paul Arnold, Histoire secrète de l'Alsace, Paris, 1979, p. 158.

     

     

  • 4 novembre : le sens du prenom chretien

    Aujourd'hui, jour de la fête de saint Charles, je réfléchis à l'importance qu'a le baptême où j'ai reçu 1f18a7bb4737c882c8805284c057b47b.jpgson propre nom. Comme l'a écrit saint Paul, "baptisés dans le Christ, c'est dans sa mort que nous avons tous été baptisés" pour participer de cette manière à sa résurrection. "Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. Car si c'est un même être avec me Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable" (Romains 6, 4-5).

    Grâce au baptême, nous obtenons tous la participationsacramentelle à cette Vie qui - méritée par la Croix - a été révélée dans la résurrection de notre Seigneur et Rédempteur. En même temps, nous enracinant avec tout notre être humain dans le mystère du Christ, nous sommes en lui pour la première fois consacrés au Père. S'accomplit alors en nous le premier et fondamental acte de consécrationpar lequel le Père accepte l'homme comme fils adoptif : l'homme est donné à Dieu pour que dans cette filiation adoptive il accomplisse sa volonté et devienne de manière toujours plus consciente partie de son Royaume. Par le sacrement du baptême commence en nous le "sacerdoce royal" par lequel nous participons à la mission même du Christ, Prêtre, Prophète et Roi.

    Le saint dont le nom nous a été donné au baptême doit nous rendre sans cesse conscients de cette filiation qui est devenue notre part. Il doit même soutenir et aider chacun à façonner toute sa vie à la mesure de ce qu'il est devenu par l'œuvre du Christ : par sa mort et sa résurrection. Voilà le rôle que saint Charles a accompli dans ma vie et dans la vie de tous ceux qui portent ce nom.

    Jean-Paul II, Audience générale, 4 novembre 1981.

  • 28 octobre : l'impossible conversion

    a9a90313f0c2e2e553c18edd30e1913e.jpgJ'errais en aveugle dans les ténèbres de la nuit..., je flottais à la dérive, ignorant de ma vie, étranger à la vertu et à la lumière. Étant donné mes mœurs d'alors, je croyais difficile et malaisé ce que me promettait, pour mon salut, la bonté divine. Comment un homme pouvait-il renaître pour une vie nouvelle par le baptême de l'eau salutaire, être régénéré, dépouiller ce qu'il avait été, et, sans changer de corps, changer d'âme et d'esprit ? Comment, disais-je, une telle conversion est-elle possible : voilà ce que je me demandais souvent. Car moi-même aussi j'étais pris et retenu par les mille erreurs de ma vie passée ; je ne croyais pas pouvoir m'en débarrasser, tant j'étais esclave des vices attachés à moi, tant je désespérais du mieux, tant j'avais de complaisance pour mes maux, devenus mes compagnons familiers.

    Saint Cyprien, Epître à Donat, 2.

     

  • 13 septembre : le bapteme naissance

    bea6e4a02b45c0f3e87810fe737f40c2.jpgLe baptême nous accorde la grâce de la nouvelle naissance e, Dieu le Père par le nom de son Fils dans l'Esprit Saint. Car ceux qui portent l'Esprit de Dieu sont conduits au Verbe, c'est-à-dire au Fils ; mais le Fils les présente au Père, et le Père leur procure l'incorruptibilité. Donc, sans l'Esprit, il n'est pas possible de voir le Fils de Dieu, et, sans le Fils, personne ne peut s'approcher du Père, car la connaissance du Père, c'est le Fils, et la connaissance du Fils de Dieu se fait par l'Esprit Saint.

    Saint Irénée,  7.