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Création

  • La création conduit à Dieu

    — Julien, c’est le jour qui commence. Vois : le soleil monte à l’horizon, rouge comme un globe de flamme ; devant lui, les étoiles s’effacent, et voici la lune qui pâlit à son tour.

    — Ô mon Dieu, mon Dieu ! dit l’enfant en joignant ses petites mains, comme cela est beau !

    — Oui, Julien, dit gravement M. Gertal, tu as raison, mon enfant : joins les mains à la vue de ces merveilles. En voyant l’une après l’autre toutes ces montagnes sortir de la nuit et paraître à la lumière, nous avons assisté comme à une nouvelle création. Que ces grandes œuvres de Dieu te rappellent le Père qui est aux cieux, et que les premiers instants de cette journée lui appartiennent. Et tous les trois, se recueillant en face du vaste horizon des Alpes silencieuses, qui étincelaient maintenant sous les pleins rayons du soleil, élevèrent dans une même prière leurs âmes jusqu’à Dieu.

    G. Bruno, Le Tour de France de deux enfants.

  • L'amour de Dieu par-dessus tout

    [L’âme], encore qu’elle ne sente pas ces charmes dont Dieu récompense l’habitude dans la piété, elle comprend néanmoins que les créatures ne peuvent être plus aimables que le Créateur, et sa raison aidée par la lumière de la grâce lui fait connaître qu’il n’y a rien de plus aimable que Dieu et qu’il ne peut être ôté qu’à ceux qui le rejettent, puisque c’est le posséder que le désirer, et que le refuser c’est le perdre.

    Pascal, Sur la conversion du pécheur.

  • L’action du Saint-Esprit

    Le Saint-Esprit, vie qui donne la vie

    Qui transforme toute chose,

    Racine de toute création,

    Il ôta l’impureté de toute chose,

    Lavant les péchés, et procurant du baume aux blessures :

    Il est la vie radieuse et digne de louange,

    Eveillant et réveillant toute chose.

     

    Hildegard von Bingen.

  • Marie-Madeleine cherche Jésus

    Appelée par son nom, Marie (Madeleine) reconnaît donc son créateur et elle l’appelle aussitôt Rabonni, c’est-à-dire maître, parce que celui qu’elle cherchait intérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.

    Saint Grégoire le Grand, Homiliæ in Evangelia 25, 5.

  • Le bon désir de Dieu

    En façonnant l’homme, le Seigneur avait mis en lui, outre une connaissance générale de l’univers, le désir de Dieu. Dès que le démon découvrit cet ardent désir, il dit à l’homme : « Vous deviendrez comme des dieux (Genèse 3, 5). Maintenant vous n’êtes que des hommes et vous ne pouvez être toujours avec Dieu ; mais si vous devenez comme des dieux, vous serez toujours avec lui. » (…) Adam avait désiré devenir Dieu ; il avait désiré une chose impossible. Le Christ a comblé ce désir. « Tu as voulu devenir, dit-il, ce que tu ne pouvais être ; mais moi, je désire devenir homme, et je le puis. Dieu fait tout le contraire de ce que tu as fait en te laissant séduire. Tu as désiré ce qui était au-dessus de toi ; je prends, moi, ce qui est-dessous de moi. Tu as désiré être l’égal de Dieu ; je veux, moi, devenir l’égal de l’homme. (…) Tu as  désiré devenir Dieu : ce n’est pas pour cela que je me suis irrité, car je veux que tu désires être l’égal de Dieu. Ce qui m’a irrité, c’est que tu aies voulu t’emparer de cette dignité en dehors des desseins de ton Seigneur. Tu as désiré devenir Dieu et tu ne l’as pu. Moi, je me fais homme, pour rendre possible ce qui t’était impossible.

    Sévérien de Gabala, Sixième homélie sur la création du monde 5-5.

  • La perversité du diable

     

    «Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal». Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'«anti-Verbe», c'est-à-dire l'«anti-vérité». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir: ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette «antivérité» est possible car, en même temps, est complètement «faussée» la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». Il cherche à «fausser» le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement «manifester le péché», c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui «sonde les profondeurs de Dieu» et qui est l'Amour du Père et du Fils? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres(142) est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, Satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, «depuis l'origine», doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu!

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.

  • Les déséquilibres de notre temps

     

    Les déséquilibres qui travaillent le monde moderne sont liés à un déséquilibre plus fondamental qui prend racine dans le cœur même de l’homme. C’est en l’homme lui-même, en effet, que de nombreux éléments se combattent. D’une part, comme créature, il fait l’expérience de ses multiples limites ; d’autre part, il se sent illimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure. Sollicité de tant de façons, il est sans cesse contraint de choisir et de renoncer. Pire : faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu’il ne veut pas et n’accomplit point ce qu’il voudrait. En somme, c’est en lui-même qu’il souffre division, et c’est de là que naissent au sein de la société tant et de si grandes discordes

     

    Concile Vatican II, constitution pastorale sur le monde de  notre temps, Gaudium et spes, n° 10.

  • Le bon désir de Dieu

    80.Amiens.Cathedrale.PortailBeauDieu.jpgEn façonnant l’homme, le Seigneur avait mis en lui, outre une connaissance générale de l’univers, le désir de Dieu. Dès que le démon découvrit cet ardent désir, il dit à l’homme : « Vous deviendrez comme des dieux (Genèse 3, 5). Maintenant vous n’êtes que des hommes et vous ne pouvez être toujours avec Dieu ; mais si vous devenez comme des dieux, vous serez toujours avec lui. » (…) Adam avait désiré devenir Dieu ; il avait désiré une chose impossible. Le Christ a comblé ce désir. « Tu as voulu devenir, dit-il, ce que tu ne pouvais être ; mais moi, je désire devenir homme, et je le puis. Dieu fait tout le contraire de ce que tu as fait en te laissant séduire. Tu as désiré ce qui était au-dessus de toi ; je prends, moi, ce qui est-dessous de moi. Tu as désiré être l’égal de Dieu ; je veux, moi, devenir l’égal de l’homme. (…) Tu as  désiré devenir Dieu : ce n’est pas pour cela que je me suis irrité, car je veux que tu désires être l’égal de Dieu. Ce qui m’a irrité, c’est que tu aies voulu t’emparer de cette dignité en dehors des desseins de ton Seigneur. Tu as désiré devenir Dieu et tu ne l’as pu. Moi, je me fais homme, pour rendre possible ce qui t’était impossible.

    Sévérien de Gabala, Sixième homélie sur la création du monde 5-5.

  • La divine Providence

    Ma très chère fille, j’ai absolument décidé de faire miséricorde au monde et de secourir de toute manière l’humanité. Mais l’homme, dans son ignorance, croit voir la mort dans ce que je lui donne pour sa vie, et il devient ainsi cruel envers lui-même. Pourtant ma Providence l’assiste toujours. Aussi, je veux que tu le saches : tout ce que je donne à l’homme provient de ma souveraine Providence.

    Et c’est pourquoi, lorsque je l’ai créé par ma Providence, j’ai  regardé en moi-même et j’ai été saisi d’amour par la beauté de ma créature. J’ai voulu la créer à mon image et à ma ressemblance, en y employant largement ma Providence. En outre, je lui ai donné la mémoire pour qu’elle garde le souvenir de mes bienfaits ; car je voulais qu’elle participe à ma puissance de Père éternel.

    Je lui ai encore  donné l’intelligence, pour que, dans la sagesse de mon Fils unique, l’homme connaisse ma volonté, car c’est moi qui donne toutes les grâces avec un brûlant amour de Père. Et je lui ai donné aussi la volonté pour aimer, en participant à la douceur du Saint-Esprit, afin qu’il puisse aimer ce que son intelligence ne pouvait connaître et voir.

    Voilà ce que ma douce Providence a fait, uniquement pour que l’homme soit capable de me comprendre et de me goûter avec une joie parfaite, dans l’éternelle vision qu’il aurait de moi.

    Saint Catherine de Sienne, Dialogue, chap. 134, De la divine Providence.

  • Vocation à la sainteté

    « Âme, image vivante de Dieu et rachetée du Sang précieux de Jésus-Christ, la volonté de Dieu sur vous est que vous deveniez sainte comme lui dans cette vie, et glorieuse comme lui dans l'autre. L'acquisition de la sainteté de Dieu est votre vocation assurée ; et c'est là que toutes les pensées, paroles et actions, vos souffrances et tous les mouvements de votre vie doivent tendre ; ou vous résistez à Dieu, en ne faisant pas ce pour quoi il vous a créée et vous conserve maintenant » (Le Secret de Marie 3).

    Ce texte est remarquable. Louis-Marie (Grignion de Montfort) place comme fondement de la vocation à la sainteté non pas d'abord l'apparte nance à l'Église par le baptême (ce qui viendra ensuite), mais les Mystères de la Création et de la Rédemption. L'homme est appelé certainement à la sainteté parce qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et parce qu'il a été racheté par le Sang du Fils de Dieu. C'est donc la vocation de l'homme, de tout homme. Chaque homme est « un frère pour qui le Christ est mort » (1 Co 8, 11). Le sens de toute la vie humaine, c'est de tendre à la sainteté.

    Fr-M. Léthel, o.c.d., « L'amour de Jésus en Marie, » Louis-Marie de Montfort. Théologie spirituelle, Rome, Centre International Montfortain, 2002, p. 100-101.