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Saint-Esprit

  • Pentecôte et apôtres

    Si l’on interroge les Actes des Apôtres, à première vue, il semble que l’Esprit soit descendu de la même manière non seulement sur les Douze, mais sur tous ceux qui étaient là présents, et qui, selon toute vraisemblance, sont les mêmes dont il a été parlé un peu plus haut, « environ cent vingt personnes » (Actes 1, 15).

    Cependant, dans ces premiers chapitres des Actes, de nombreux indices nous font penser que le don de l’Esprit eut pour les douze une signification et une valeur particulières. Ils ont été choisis « sous l’action de l’esprit Saint » (1, 2) ; c’est à eux que Jésus apparaît, avec eux qu’il s’entretient pendant quarante jours, et c’est encore à eux qu’il fait une promesse spéciale de baptême dans l’Esprit Saint (1, 3-5) ; grâce à cette force de l’Esprit, ils seront ses témoins jusqu’aux confins de la terre (1, 8).

    J. Lécuyer, Le sacrifice de la Nouvelle Alliance, Le Puy-Lyon-Paris, Éditions Xavier Mappus, 1962, p. 166.

  • Besoin du Saint-Esprit

    Rien ne perturbe et ne salit tant l’œil de l’âme que la foule de préoccupations mondaines et le grand nombre des concupiscences. C’est le bois de ce feu (cf. Ps 101, 4 : « Mes jours se dissipent comme le feu »). Quand le feu prend dans un matériau humide et mouillé, il fait beaucoup de fumée ; de même, quand la concupiscence fortement enflammée prend dans une âme humide et dissolue, elle produit aussi beaucoup de fumée. D’où la nécessité de la rosée de l’Esprit Saint et de son doux souffle, pour éteindre le feu, dissiper la fumée et donner des ailes à nos pensées.

    Saint Jean Chrysostome, Hom. in S. Matth. 2, 5.

  • Saint-Esprit et Eucharistie

    Tout ce que font le Père et le Fils, c’est par l’Esprit qu’ils l’accomplissent, et le premier acte du Christ fondant l’Église visible a été de lui donner son Esprit : « Exalté par la droite de Dieu et mis en possession de l’Esprit Saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez » (Actes 2, 33). […] Le rôle de l’Esprit dans l’Eucharistie est donc d’accomplir la parole du Christ et de réaliser les deux actions – celle du Christ et celle de l’Esprit. […] Pour mieux comprendre le rôle de l’Esprit dans l’Eucharistie, on peut reprendre quelques traits évangéliques. Et d’abord : « Il vous fera ressouvenir de tout ce que je vous aurai dit » (Jn 14, 26). L’Eucharistie est cette souvenance. L’Église se souvient de son Seigneur, de son dernier repas, de ses dernières paroles, et c’est ainsi qu’elle réalise le mémorial de Jésus-Christ, dans une prière pleine de joie et de supplication ; et tout cela est une fonction du Saint-Esprit. De plus, l’Esprit Saint est la bénédiction divine. Il est cette bénédiction du Père au baptême de Jésus-Christ. Cette bénédiction l’accompagne de façon permanente : « Dieu l’a oint d’Esprit Saint et de puissance » (Actes 10, 38).

    J. Mouroux, Faites ceci en mémoire de moi, Paris, Aubier, 1970, p. 76, 77, 78.

  • Les dons du Saint-Esprit

    [il faut qu’il y ait en l’homme] des perfections supérieures, qui le disposent à être mû divinement, et ces perfections sont appelées dons, non seulement parce qu’elles sont infuses par Dieu, mais parce que par elles l’homme devient capable de recevoir promptement l’inspiration divine. Les dons nous rendent dociles au Saint-Esprit, pour nous faire produire ces œuvres excellentes connues sous le nom de béatitudes.

     

    R. Garrigou-Lagrange, Perfection et contemplation selon S. Thomas d’Aquin et S. Jean de la Croix, St-Maximin, Éd. de La Vie Spirituelle, 1923, t. 1er, p. 341.343.

  • Prière au Saint-Esprit

    La forme traditionnelle de la demande de l’Esprit est d’invoquer le Père par le Christ notre Seigneur pour qu’Il nous donne l’Esprit Consolateur. Jésus insiste sur cette demande en son nom au moment même où Il promet le don de l’Esprit de Vérité. Mais la prière la plus simple et la plsu directe est aussi traditionelle : Viens, Esprit Saint », et chaque tradition liturgique l’a développée dans des antiennes et des hymnes : « Viens, Esprit Saint, emplis les cœurs de tes fidèles, et allume en eux le feu de ton amour. » « Roi céleste, Esprit Consolateur, Esprit de Vérité, partout présent et emplissant tout, trésor de tout bien et source de la Vie, viens, habite en nous, purifie-nous et sauves-nous, ô Toi qui es Bon » (liturgie byzantine, Tropaire des vêpres de Pentecôte).

    Catéchisme de l’Église catholique, n° 2671.

  • L’action du Saint-Esprit

    Le Saint-Esprit, vie qui donne la vie

    Qui transforme toute chose,

    Racine de toute création,

    Il ôta l’impureté de toute chose,

    Lavant les péchés, et procurant du baume aux blessures :

    Il est la vie radieuse et digne de louange,

    Eveillant et réveillant toute chose.

     

    Hildegard von Bingen.

  • La générosité de l’Esprit Saint

    De l’Esprit Saint aussi on pourrait dire : chacun en a sa part, et tous l’ont en entier, tant sa générosité est inépuisable. Dans l’expérience des Églises, il est le ferment invisible que l’on reconnaît à ses fruits, tels qu’un saint Paul nous aide à les discerner dans la vie spirituelle des chrétiens ; dans leur prière qui retrouve son sens de louange et de gratitude, enmeêm temps que son audace confiante ; dans les communautés vivantes, pleines de joie et de charité, que l’Esprit Saint suscite et transfigure ; dans l’esprit de sacrifice ; dans l’apostolat courageux et l’action fraternelle au service de la justice et de la paix. En tout, l’Esprit Saint stimule la recherche du sens de la vie, la poursuite obstinée du beau, du bien au-delà du mal ; on le reconnaît à travers l’espérance de la vie qui jaillit plus fort que la mort, et à travers cette eau jaillissante qui murmure déjà en nous : « Viens vers le Père ».

    Bx Jean-Paul II, Discours au Congrès international de Pneumatologie, 26 mars 1982, n° 4.

  • L’Esprit Saint pour tous

    Avec les yeux de la foi bien ouverts je vois David, Amos, Daniel, Pierre, Paul, Matthieu…, et je me complais à considérer le grand artiste qu’est cet Esprit Saint…, parce qu’Il remplit l’enfant joueur de cithare et le convertit en un Psalmiste ; Il remplit le pasteur de bœufs, qui se nourrissait de figues sauvages, et en fait un prophète ; Il remplit le jeune continent et le change en juge de vieillards ; Il remplit le pêcheur et le transforme en prédicateur ; Il remplit le persécuteur eu en fait le docteur des gentils ; Il remplit le publicain et en fait un évangéliste.

     

    Saint Grégoire le Grand, Super Evang. Hom. 30.

  • La force du Saint-Esprit

    Si l’on se confiait à l’Esprit Saint, si l’on était sûr qu’Il est logique, fidèle ; que, quand Il donne une inspiration pour le bien, Il donne en même temps la force pour la réaliser, et que, quand Il a commencé à lancer dans une certaine ligne, Il poursuivra son action, qu’heure par heure Il donnera ce qu’il faut ; alors on ne serait pas là toujours à se tâter pour savoir si cela va être trop difficile, si l’on pourra avancer, franchir l’obstacle ; on sera remis à l’action toute-puissante de l’Esprit Saint.

    D.-J. Lallement, Dociles à l’Esprit qui scrute les profondeurs de Dieu, Paris, Téqui, 1996, p. 110.

  • La tentation

    « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. » Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'« anti-Verbe », c'est-à-dire l'« anti-vérité ». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir : ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette « antivérité » est possible car, en même temps, est complètement « faussée » la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le « génie du soupçon ». Il cherche à « fausser » le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement « manifester le péché », c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui « sonde les profondeurs de Dieu » et qui est l'Amour du Père et du Fils ? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, « depuis l'origine », doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu !

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.