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travail

  • Le bon étudiant

    Le bon étudiant doit être humble et doux, absolument étranger aux vains soucis et aux attraits des plaisirs. Il doit être appliqué et empressé à s’instruire volontiers auprès de tous, à ne jamais présumer de sa science, à fuir come un poison les auteurs de doctrine perverse, à s’initier longuement à l’étude d’un sujet avant que d’en juger, à ne pas chercher à paraître savant, mais plutôt à l’être, à aimer les propos bien compris des sages, à s’appliquer à les garder toujours sous les yeux comme le miroir où l’on regarde son visage.

     

    Hugues de Saint-Victor, L’Art de lire. Dicascalicon, Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, 1991, l. 3, chap. 13.

  • Le sens chrétien du travail

    La sueur et la peine que le travail comporte nécessairement dans la condition présente de l'humanité offrent au chrétien et à tout homme qui est appelé, lui aussi, à suivre le Christ, la possibilité de participer dans l'amour à l'œuvre que le Christ est venu accomplir (cf. Jean 17, 4). Cette œuvre de salut s'est réalisée par la souffrance et la mort sur la croix. En supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l'homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la rédemption de l'humanité. Il se montre le véritable disciple de Jésus en portant à son tour la croix chaque jour (cf. Luc 9, 23) dans l'activité qui est la sienne.

    Jean-Paul II, encyclique sur le travail Laborem exercens, n° 27.

     

  • Noblesse du travail

    Quand la Sainte Écriture raconte la création du premier homme, elle nous dit que Yahvé prit l'homme et le plaça au jardin d'Éden, ut operaretur, pour qu'il le travaille.

    Après le péché, cette même réalité du travail demeure unie, en raison du péché, à la souffrance, à la fatigue : Tu gagneras on pain à la sueur de ton front, lit-on dans la Genèse. Le travail n'est pas quelque chose d'accidentel, mais une loi pour la vie de l'homme.

    Saint Josémaria, « Lettre du 15 octobre 1948 », citée dans A. Vázquez de Prada, Vie de Josémaria Escriva, Paris-Québec, vol. III, 2005, p. 91.

     

  • La sainteté

    38.Taillefer.Flore.JPGLa sainteté, c'est à travers ces efforts quotidiens de fidélité à la prière, au travail, à la pureté, à travers ces efforts maladroits, à travers ces gênes acceptées, à travers  l'ironie des mondains, à travers les mauvais exemples des chrétiens, c'est à travers tout cela qu'elle s'acquière.

     

    J. Daniélou, Sainteté et action temporelle, Tournai, 1955, p. 12.

     

  • Saint Josémaria

    Aujourd'hui, fête liturgique de saint Josémaria, fondateur de l'Opus Dei, voici une voie de contemplation au milieu du monde qu'il proposait dans une homélie recueillie dans Amis de Dieu, n° 56 :

    charpentier.gifParmi les nombreux éloges de Jésus que prononcèrent ceux qui furent les témoins de sa vie, je vous demande d’en retenir un qui, d’une certaine manière, les comprend tous. Je veux parler de l’exclamation, empreinte d’accents d’étonnement et d’enthousiasme, que la multitude reprenait spontanément lorsqu’elle assistait, ébahie, à ses miracles : bene omnia fecit. Il a fait toutes choses admirablement bien, aussi bien les grands prodiges que les menus détails de la vie quotidienne qui n’ont ébloui personne, mais que le Christ a réalisés avec la plénitude de celui qui est perfectus Deus, perfectus homo, Dieu parfait et homme parfait.

    C’est de la vie tout entière du Seigneur que je suis épris. J’ai en outre une faiblesse toute particulière pour ses trente ans de vie cachée à Bethléem, en Égypte et à Nazareth. Cette période, cette longue période, dont il est à peine question dans l’Évangile, semble dépourvue de signification particulière pour ceux qui l’envisagent de façon superficielle. Pourtant, j’ai toujours soutenu que ce silence sur la biographie du Maître est très éloquent, et qu’il renferme de merveilleux enseignements pour les chrétiens. Ce furent des années intenses de travail et de prière ; Jésus-Christ menait une existence ordinaire — semblable à la nôtre, si l’on veut — tout à la fois divine et humaine. Il accomplissait tout à la perfection, aussi bien dans l’atelier modeste et ignoré de l’artisan que, plus tard, en présence des foules.

  • Comment prier pour bien agir

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    Comment dois-je m'y prendre ? Esprit Saint, ne me quitte pas d'une semelle, je t'en prie.

    Sois ma force, ma sagesse, mon espérance, mon humour, mon courage, ma dialectique.

    Je me sens si démuni de langage !

    D'un autre côté, je sais que Tu as besoin de ma faiblesse pour manifester Ta gloire.

     

    José-Maria Salaverri, Roi selon le cœur de Dieu Baudoin 1er,

    Paris, Pierre Téqui éditeur, coll. « Témoins de l'Amour grandes vocations », 2007, p. 60.

     

  • Le sens du travail

     

    Poete.GuyPierreGeneuil.jpgEn travaillant, vous n'accomplissez pas une tâche simplement humaine,

    parce que l'esprit de l'Opus Dei veut que vous en fassiez une œuvre divine.

    Avec la grâce de Dieu, vous donnez à votre travail professionnel au milieu du monde

    un sens plus profond et plus dense, en l'orientant vers le salut des âmes,

    en le mettant en relation avec la mission rédemptrice du Christ.

     

    Saint Josémaria, « Lettre du 15 octobre 1948 », citée dans A. Vázquez de Prada, Vie de Josémaria Escriva, Paris-Québec, vol. III, 2005, p. 90-91.

     

  • sanctification de la vie ordinaire

    Josemaria.Brafa1972.jpgParlant de la fondation de l'Opus Dei en 1928, voici 80 ans, saint Josémaria, son fondateur, disait (Quand le Christ passe, n° 148) :

    Voilà presque trente ans maintenant que le Seigneur a mis dans mon cœur le désir ardent de faire comprendre cette doctrine à des personnes d’états de vie, de conditions et d’occupations les plus varies: la vie ordinaire peut être sainte et remplie de Dieu, le Seigneur nous appelle à sanctifier nos taches habituelles, parce que la aussi réside la perfection chrétienne. Pensons-y une fois de plus, tout en contemplant la vie de Notre Dame.

    N’oublions pas que la presque totalité des journées que Marie a passées sur cette terre se sont déroulées d’une manière bien semblable aux journées de millions d’autres femmes, consacrées elles aussi à leur famille, à l’éducation de leurs enfants, aux tâches du foyer à mener à bien. De tout cela, Marie sanctifie jusqu’au plus petit détail, à ce que beaucoup considèrent à tort comme insignifiant et sans valeur: le travail de chaque jour, les attentions à l’égard des personnes aimées, les conversations et les visites de parents ou d’amis. Vie ordinaire bénie, qui peut être tellement pleine d’amour de Dieu!

    Car voila ce qui explique la vie de Marie: son amour. Un amour pousse à l’extrême, jusqu’à l’oubli total de soi, toute contente qu’elle était de se trouver à sa place, là où Dieu la voulait, dans l’accomplissement total de la volonté divine. C’est pourquoi le plus petit de ses gestes n’est jamais banal, mais apparaît, au contraire comme plein de signification. Marie, Notre Mère, est pour nous un exemple et un chemin. Il nous appartient d’essayer d’être comme Elle, dans les circonstances précises où Dieu a voulu que nous vivions.

  • La grandeur de la vie ordinaire

     

    Josemaria7.jpgÀ l'approche du 80e anniversaire de la fondation de l'Opus Dei, voici un texte de saint Josémaria sur l'importance de la vie dans le monde (Amis de Dieu, n° 63) : (Nous ferions) fausse route si nous nous désintéressions des affaires temporelles : là aussi, le Seigneur nous attend. Soyez-en convaincus, c’est au travers des circonstances de la vie ordinaire, ordonnées ou bien permises par la Providence, dans sa Sagesse infinie, que les hommes doivent se rapprocher de Dieu. Nous n’atteindrons pas cet objectif si nous ne cherchons pas à bien terminer notre tâche ; si nous ne persévérons pas dans l’élan du travail commencé avec un enthousiasme humain et surnaturel ; si nous ne remplissons pas notre tâche comme le meilleur de nos collègues et, si possible — je pense que ce le sera, si tu le veux réellement —, mieux que le meilleur, car nous nous servirons de tous les moyens honnêtes de la terre, ainsi que des moyens spirituels nécessaires pour offrir à notre Seigneur un travail soigné, achevé comme un filigrane, en un mot, accompli.

  • 6 juillet : eplucher des pommes de terre

    EplucherPommesTerre.jpeg    Tu m’écris depuis ta cuisine, près du fourneau. L’après-midi commence. Il fait froid. À côté de toi, ta petite sœur (elle est la dernière qui a découvert cette folie divine de vivre à fond sa vocation chrétienne) épluche des pommes de terre. Apparemment, penses-tu, son travail est le même qu’avant. Néanmoins il y a une si grande différence ! — C’est vrai : avant elle ne faisait “ qu’ ” éplucher des pommes de terre ; maintenant, elle se sanctifie en épluchant des pommes de terre.

     

    Saint Josémaria, Sillon, n° 498.