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Mortification

  • Dans le Pacifique !

    Combien de fois le smoking ne m’a-t-il pas paru un cilice, et j’aurais préféré un rocher au milieu de l’océan Pacifique à cette place d’honneur à un dîner officiel où il m’est arrivé de dire mon chapelet sous la nappe entre deux femmes de sénateurs américains !

    P. Claudel, Fulgens corona.

  • 22avril. Le jeûne

     

    Le jeûne qui nous est demandé n’est pas celui que vous croyez. Il existe un autre jeûne, plus parfait, dans le secret du cœur, et ce jeûne-là est d’autant plus agréable à Dieu qu’il est plus caché : il consiste à nous abstenir de tous les désirs que la chair soulève contre l’esprit. C’est bien peu de retrancher les aliments si l’on ne retranche pas aussi les mauvais penchants. C’est bien peu de réprimer notre avidité si nous ne réprimons pas notre cupidité en donnant largement aux pauvres. C’est bien peu de ne pas céder à notre ventre si, emportés par les disputes, nous cédons à la colère. Remportons la victoire sur notre langue, nous qui l’avons remportée sur notre ventre. Privons-nous de querelles, de contestations, de méchancetés. (…) Voilà le jeûne qui plaît au Seigneur (cf. Isaïe 58, 4-7).

     

    Sermon ancien pour le carême.

  • Mortification dans la boisson

     

    Je vous le demande, très chers frères : prêtez toute votre attention et voyez : lorsqu’on conduit des chevaux ou tout autre animal à l’abreuvoir, une fois leur soif apaisée, même si on les retient plus longtemps au-dessus de l’eau, ils ne veulent ni ne peuvent aucunement boire au-delà de leur soif. Que les ivrognes considèrent s’ils ne méritent pas d’être jugés pires que des animaux, car, alors que les animaux  ne voudraient pas boire  plus que nécessaire, ceux-ci acceptent de boire deux et trois fois plus qu’il ne leur en faut ; et là où ils auraient pu avoir de quoi se restaurer convenablement pendant trois ou quatre jours, ils s’efforcent de tout dissiper en un jour, pour leur plus grand péché, plutôt que de le donner.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 46, 4.

  • La mortification

    « Il encourageait son corps en lui promettant quelques instants de repos » au cours de la journée ; mais ensuite il n’en faisait rien. Le pauvre cadavre devait attendre la nuit suivante pour s’allonger un peu. « Je l’attrape ! » disait l’incorrigible ascète, qui traitait cette maigre enveloppe mortelle comme s’il se fût agit non seulement d’un étranger, mais d’un ennemi.

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 378.

  • Des sacrifices pour l'apostolat

    A un pasteur des âmes, déplorant un jour devant lui l’indifférence de ses paroissiens et la stérilité de son zèle, M. Vianney répliquait par ces paroles qui semblent rudes, mais que celui à qui elles s’adressaient était sans doute de force à entendre : « Vous avez prêché, vous avez prié ?... Avez-vous jeûné ? Vous êtes-vous donné la discipline ? Avez-vous couché sur la dure ?...Tant que vous n’aurez pas fait cela, vous n’êtes pas en droit de vous plaindre. »

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 370.

  • 9 fevrier : faire careme

    Tout ce qui peut être une semence de volupté, fuyez-le comme due740b00dedcdcd8786718c427fc85a50.jpg poison. J'aime mieux une nourriture modérée, qui vous laisse toujours sur votre faim, que des jeûnes de trois jours. Mieux vaut manger chaque jour, mais peu, que rarement et beaucoup à la fois. La meilleure pluie, c'est celle qui pénètre peu à peu la terre. Une pluie soudaine et trop forte désole les campagnes.

    Saint Jérôme, Lettre 18, à la jeune veuve Furia.



  • 23 janvier : penitence discrete

    5d65c3d3672f746a6be790b89c6d37f6.jpgSaint Louis dissimulait ses pénitences pour aller en procession le Vendredi Saint. Il portait des chausses dont les semelles étaient coupées en partie pour sauver les apparences, car le fait d'aller pieds nus l'aurait fait remarquer, ce qu'il ne voulait point.

    A. Damien, Histoires religieuses du diocèse de Versailles, 1990, p. 16.

     

     

  • 14 janvier : comment etre saint sans effort ?

    c93a2187cd8ef54ee2273474df4e7412.jpgIl y en a qui veulent être humbles, mais sans être méprisés ; qui veulent se contenter de ce qu'ils ont, mais sans avoir de besoins ; être chastes, mais sans mortifier leur corps ; être patients, mais sans que personne ne les outrage. Quand ils cherchent à acquérir les vertus, mais qu'ils refusent les travaux que ces vertus comportent, c'est comme si ne voulant rien savoir des combats sur le champ de bataille, ils voulaient gagner la guerre en vivant commodément en ville.

    Saint Grégoire le Grand, Moralia7, 28, 34.

     

  • 12 janvier : les incommodites de la vie

    a5a487f579cfde761641eb4cb9ecd4d1.jpgNe désirons point de vivre à notre aise ; nous sommes fort bien comme nous sommes ; les incommodités de la vie présente peuvent se comparer à une nuit qui se passe dans un mauvais gîte. Louons Dieu de ce que nous souffrons, et efforçons-nous de faire pénitence tandis que nous sommes en ce monde.

    Sainte Thérèse d'Avila, Le Chemin de la perfection, chap. 40.

  • 14 decembre : rien ne coute si l'on aime

    On dit que les mulets et chevaux chargés de figues succombentafeb861b6155a8686c52d7dc065cc4dd.jpgincontinent au faix et perdent toutes leurs forces. Plus douces que les figues et la loi du Seigneur, mais l'homme brutal qui s'est rendu « comme le cheval et le mulet, dans lesquels il n'y a point d'entendement » (Psaume 31, 9), perd le courage et ne peut trouver des forces pour porter cet aimable faix. Au contraire, comme une branche d'agnus-castus empêche de lassitude le voyageur qui la porte, ainsi la croix, la mortification, le joug, la loi du Sauveur, qui soulage et recrée les cœurs qui aiment sa divine majesté. On n'a point de travail en ce qui est aimé ou, s'il y a du travail, c'est un travail bien-aimé : le travail mêlé du saint amour est in certain aigre-doux plus agréable au goût qu'une pure douceur.

    Saint François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, livre 8, chap. 5.