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Saint Thomasd'Aquin

  • St Thomas d'Aquin

    Le soin de son âme [de saint Thomas d'Aquin] fut toujours la première et la plus importante de toutes ses occupations. Trouve-t-il dans la carrière des sciences de ces nuages épais, que toute la vivacité et l’application de l’esprit ne sauraient dissiper ? Ce n’est point pour lui une raison de négliger les exercices de piété sous le prétexte spécieux de donner plus de temps à l’étude : au contraire, alors il va à la source des lumières, il a recours à l’oraison. Lui arrive-t-il de n’y être point éclairé ? Il ranime sa ferveur et supporte ses ténèbres avec patience, sacrifiant au Dieu qui se cache, avec autant de zèle qu’au Dieu qui se manifeste. […]

    L’ambition d’acquérir de nouvelles connaissances ne prit jamais rien dans notre saint Docteur sur la régularité la plus scrupuleuse à tous les exercices de son état : chez lui l’étude a ses heures réglées ; mais tous les autres devoirs ont aussi chacun leur temps marqué. À quoi me servira, disait-il, la science qui enfle, si je n’ai pas la charité qui édifie ?

    Massillon, Panégyriques, Sermon pour le jour de st Thomas d’Aquin, Paris, Les Frères Estienne et Delalin, 1776, p. 376-377.

  • La langue

    Il y a quatre choses produites par une langue discrète, l’amour, la recommandation, la manière de bien vivre et la récompense du salut. La mauvaise langue produit quatre effets, la zizanie, la médisance, les jugements téméraires et l’instruction des méchants.

    Saint Thomas, opusc. 70 De vitiis et de virtutibus, numero quaternario procedens, c. 3, Vivès, 1858, p. 527.

  • Saint Thomas d'Aquin

    La sérénité du style, en apparence impersonnel, la démarche paisible de la raison donnant à chaque mot son sens le plus proche de l’intuition intellectuelle dont il est né, et par là même la plénitude de sa saveur, une puissance spirituelle quasi angélique, qui permet à saint Thomas de faire tenir dans les propositions les plus brèves des vérités sans nombre s’enchaînant les unes aux autres selon la hiérarchie elle-même des êtres réels, - tout m’était lumière dans ce que je lisais et c’est avec d’incessantes actions de grâce que je continuai ma lecture. […]

    Prier, comprendre, m’était une seule et même chose, l’un donnait soif de l’autre, et je me sentais sans cesse et jamais rassasiée.

    R. Maritain, Les grandes amitiés, Paris, D.D.B., 1949, p. 242-243.

  • Le patriotisme

    La justice, en général, consiste à payer une dette à autrui ; payer une dette spéciale à une personne déterminée sera donc l’objet d’une vertu spéciale. Or, l’homme est débiteur, à un titre particulier, envers ce qui, par rapport à lui, principe humain d’être et de gouvernement. C’est ce principe que considère la piété, par le fait qu’elle rend un culte et des devoirs aux parents et à la patrie et à ceux qui leur sont unis. [...] La piété s’adresse à la patrie comme étant vis-à-vis de nous un certain principe de notre être ; tandis que la justice légale considère le bien de la patrie sous le point de vue du bien général. […] La piété est une certaine expression de l’amour envers les parents et la patrie

    Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique II-II, q. 101, a. 3 c, ad 3 et ad 1.

  • Prier avec saint Thomas

    La sérénité du style, en apparence impersonnel, la démarche paisible de la raison donnant à chaque mot son sens le plus proche de l’intuition intellectuelle dont il est né, et par là même la plénitude de sa saveur, une puissance spirituelle quasi angélique, qui permet à saint Thomas de faire tenir dans les propositions les plus brèves des vérités sans nombre s’enchaînant les unes aux autres selon la hiérarchie elle-même des êtres réels, - tout m’était lumière dans ce que je lisais et c’est avec d’incessantes actions de grâce que je continuai ma lecture. […] Prier, comprendre, m’était une seule et même chose, l’un donnait soif de l’autre, et je me sentais sans cesse et jamais rassasiée.

    R. Maritain, Les grandes amitiés, Paris, D.D.B., 1949, p. 242-243.

  • Humilité de st Thomas d'Aquin

    Voilà un Saint qui réunit en sa personne tout ce qui excite l’estime et l’admiration, les dons de la nature, ceux de la grâce, les talents acquis ; cependant loin d’exiger des égards et des attentions, s’il pouvait se blesser de quelque chose, ce serait de ce qu’il ne peut vivre oublié et confondu dans la foule de ses frères. Voilà, Chrétiens, voilà le vrai caractère des Saints ; l’humilité, cette vertu que Jésus-Christ nous a tant recommandée, parce que c’est par elle que nous pouvons lui être rendus conformes ; l’humilité, parce que toute seule elle suffit, et que sans celle-là toutes les autres ne sont rien : mais hélas ! c’est de toutes les vertus la plus rare, quoiqu’il semble qu’elle dût nous être si naturelle. Car enfin, mes Frères, si nous nous connaissions tels que nous somme ; si nous ne nous attribuions que ce qui est véritablement à nous ; en un mot, si nous nous rendions la justice que nous méritons, quel fondement trouverions-nous à notre orgueil ?

    Massillon, Panégyriques, Sermon pour le jour de st Thomas d’Aquin, Paris, Les Frères Estienne et Delalin, 1776, p. 395.

  • Noël et Eucharistie

    Luc 2, 4 « quæ vocatur Bethleem » St Grégoire, hom. 8 in Evang. : « Bethléem veut dire maison du pain, et c’est Lui qui a dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. » Le lieu où naquit le Sauveur est appelé maison du pain, parce que là devait apparaître dans la nature de la chair Celui qui venait rassasier intérieurement l’âme des élus »

    Saint Thomas d’Aquin, Catena aurea, Paris, Vivès, t. 5, p. 94.

  • La justice

    La justice consiste en ce que vous fassiez d’abord ce que vous commandez aux autres, pour les y engager par votreexemple.

     

    Saint Ambroise, cité par saint Thomas d’Aquin, De Humanitate Iesu Christi Domini Nostri, a. 9.

  • Les dons du Saint-Esprit

    [il faut qu’il y ait en l’homme] des perfections supérieures, qui le disposent à être mû divinement, et ces perfections sont appelées dons, non seulement parce qu’elles sont infuses par Dieu, mais parce que par elles l’homme devient capable de recevoir promptement l’inspiration divine. Les dons nous rendent dociles au Saint-Esprit, pour nous faire produire ces œuvres excellentes connues sous le nom de béatitudes.

     

    R. Garrigou-Lagrange, Perfection et contemplation selon S. Thomas d’Aquin et S. Jean de la Croix, St-Maximin, Éd. de La Vie Spirituelle, 1923, t. 1er, p. 341.343.

  • L'amour de Dieu

    « On acquerrait de grands mérites auprès de Dieu, si on faisait pour gagner son amitié la moitié de ce que l’on fait pour obtenir celle du monde. L’amitié du monde est très funeste à ceux qui la recherchent, parce qu’elle leur fait perdre celle de Dieu, qui est bien plus précieuse. L’amitié de Dieu a pour prix le royaume du ciel, d’après Romains 5 : « La grâce de Dieu est la vie éternelle », et au 52e psaume : « Ceux qui plaisent aux hommes ont été confondus, parce que Dieu les a méprisés ». Et dans Galates 5 : « Si je plaisais aux hommes, je ne serais pas le serviteur de Dieu. » Saint Jacques 4 : « Adultères, vous ne savez pas que l’amitié de ce monde est ennemie de Dieu ? Or quiconque veut être l’ami de ce siècle, devient l’ennemi de Dieu » (saint Thomas d’Aquin, In libro eruditionis principum, l. 1, cap. 11, Paris, Viviès, 1857, p. 214-215).