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Péché originel

  • La perversité du diable

     

    «Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal». Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'«anti-Verbe», c'est-à-dire l'«anti-vérité». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir: ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette «antivérité» est possible car, en même temps, est complètement «faussée» la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». Il cherche à «fausser» le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement «manifester le péché», c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui «sonde les profondeurs de Dieu» et qui est l'Amour du Père et du Fils? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres(142) est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, Satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, «depuis l'origine», doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu!

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.

  • Le péché originel

    On connaît l'analyse profonde de psychologie religieuse à laquelle se livre saint Paul sur ce sujet dans l'Épître aux Romains (5, 12 et, surtout, 7, 14-25). Il développe cette idée que depuis la chute de l'homme, même dans l'ordre sensible, les choses ne vont pas comme elles devraient aller (8, 19-22). Et, en effet, saint Augustin verra des preuves de cette déchéance dans la souffrance des enfants, dans la misère du genre humain, dans la violence de la concupiscence : on pourrait y ajouter l'universalité du mal moral.

    B. Roussel, Mauriac le péché et la grâce, Paris, Éditions du Centurion, 1964, p. 43.

  • Le péché originel

    Rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine, et cependant, sans ce mystère, le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes. Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme, de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.

    Pascal, Pensées (Lafuma 246, Brunschvicg 434).

  • 8 decembre : L'Immaculee Conception

    On peut dire que le dogme de l'Immaculée Conception est une merveilleuse synthèse doctrinale de foi chrétienne. Il contient en effet les vérités fondamentales du message révélé : de la création d'Adam et Ève en état de justice jusqu'au péché avec lequel ils ont compromis leur situation ainsi que celle de leurs descendants ; de la promesse initialequi leur a été faite dans le Protévangile à sa merveilleuse réalisationau moyen de l'incarnation du Verbe dans le sein très pur de Marie ; de la situation désespéréede l'humanité vouée à la damnation éternelle à la perspective du salut finaldans la participation à la béatitude même de Dieu.

    Jean-Paul II, Angélus, 8 décembre 1988.

     

     

  • 23 novembre : Marie toute sainte

        Cette « sainteté éclatante absolument unique » dont elle (la Sainte Vierge) est « enrichie dès le premier instant de sa conception » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen Gentium, n° 56) lui vient tout entière du Christ : elle est « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (Ibid., n° 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a « bénie par toutes 26c8216adb46ffac27b500b61d8e7ea8.jpgsortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » (Éphésiens 1, 3). Il l’a « élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour » (cf. Éphésiens 1, 4). Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu « la Toute Sainte » (Panaghia), ils la célèbrent comme « indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature » (Lumen Gentium, n° 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.

    Catéchisme de l'Église catholique, nos492-493.


  • La tentation

    « Veillez et prier pour ne pas entrer en tentation » (Marc 14, 38), dit Jésus à ses disciples au Jardin des Oliviers.
    La recommandation est claire. Ne pas entrer en tentation ne veut pas dire ne pas être en butte à la tentation, mais ne pas lui donner prise, de pas y succomber.
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    La tentation en elle-même n’est pas une mauvaise chose. C’est, comme l’étymologie le suggère, une mise à l’épreuve. Autrement, le Christ n’aurait pas laissé le diable le tenter au terme des quarante jours (lire la suite)

  • 8 décembre : l'Immaculée Conception

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    Durant le temps de l’Avent, la piété populaire prête aussi une attention particulière à la Sainte Vierge Marie, comme l’atteste incontestablement la variété considérable des pieux exercices, parmi lesquels il convient de citer avant tout la neuvaine de préparation à la solennité de l’Immaculée Conception et celle qui précède la Nativité du Seigneur. […]
    La solennité de l’Immaculée Conception (8 décembre), profondément ancrée dans la vie spirituelle des fidèles, donne lieu à de multiples manifestations de la piété populaire, dont la principale est la Neuvaine de préparation à cette solennité. Il ne fait aucun doute que le contenu de la fête de la Conception pure et sans tache de Marie, en tant que préparation prochaine à la naissance de Jésus, s’harmonise bien avec quelques thèmes primordiaux de l’Avent: comme la Liturgie de l’Avent, la solennité de l’Immaculée Conception évoque aussi la longue attente messianique, et elle fait référence aux prophéties et aux symboles de l’Ancien Testament.
    Dans les lieux où la Neuvaine préparatoire à la solennité de l’Immaculée Conception est célébrée, il faudra mettre en lumière les textes prophétiques qui, en partant de la prophétie de Genèse 3, 15 aboutissent au salut de Gabriel à celle qui est « comblée de grâce » (Luc 1, 28) et à l’annonce de la naissance du Sauveur (cf. Luc 1, 31-33).
    À l’approche de Noël, les fidèles du continent américain célèbrent Notre-Dame de Guadalupe, le 12 décembre, en accompagnant cette fête de multiples manifestations populaires. Par cette célébration, ils se préparent donc à bien accueillir le Sauveur : Marie « unie intimement à la naissance de l’Église en Amérique, fut l’Étoile radieuse qui illumina l’annonce du Christ Sauveur aux fils de ces peuples ».

    Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n° 101-102.

  • Le péché originel (6 & fin)

    4. La restauration de l’ordre brisé. « L’homme sans Dieu ne peut pas se comprendre lui-même, et il ne peut pas non plus s’accomplir sans Dieu. Jésus-Christ est venu dans le monde avant tout pour rendre chacun de nous conscient de cela. Sans lui, cette dimension fondamentale de la vérité sur l’homme s’enfoncerait aisément dans l’obscurité » (Jean-Paul II, lettre Dilecti amici à tous les jeunes du monde, 31 mars 1985, n° 4). Dieu est de nouveau sorti à la rencontre de l’homme, en la personne de Jésus. Par sa mort sur la Croix et sa Résurrection, le Christ permet (lire la suite)

  • Le péché originel (5)

    Le péché originel (suite)
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    Ses conséquences pour l’homme. Outre le châtiment que le péché originel entraîné, et que j’ai rappelé précédemment, désormais « l'homme n'a pas confiance en Dieu. Tenté par les paroles du serpent, il nourrit le soupçon que Dieu, en fin de compte, ôte quelque chose à sa vie, que Dieu est un concurrent (lire la suite)

  • Le péché originel (4)

    3. La présence du mal dans le monde.

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    Tout le mal qui existe dans le monde provient de ce mal originel qu’est le péché d’Adam et Ève et par cette présence du mal en l’homme. Ce péché n’est pas un péché personnel de celui qui le contracte en naissant. Il n’en marque pas moins cruellement l’âme qui naît « fille de la colère », c’est-à-dire coupée de Dieu. La nature transmissible par génération est (lire la suite)