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monde

  • La beauté du monde

    Il (le chrétien) a la beauté du monde à observer et à admirer. Il peut contempler le lever de soleil et son coucher, examiner la manière dont celui-ci amène tout à tour le jour et la nuit. Il peut admirer le globe de la lune, indiquant par sa croissance et son déclin le cours des saisons, les bataillons des étoiles brillantes, et celles qui glissent d’en haut avec une extrême mobilité.Des parties de l’année se succèdent régulièrement. Les jours mêmes et les nuits se partagent en périodes horaires. Qu’il consièdre la lourde masse de la terre, équilibrée par les montagnes, et les rivières qui dévalent, et leurs souyrces, et l’immensité des mers, avec leurs vagues et leurs rivages… Que ces choses et les autres œuvres divines soient les spectacles des chrétiens fidèles. Quel théâtre bâti par des mains humaines pourrait jamais se comparer à des œuvres comme celles-là ?

     

    Novatien, Sur les spectacles 9.

  • Le monde moderne

    Le monde moderne avilit. D'autres mondes avaient d'autres arrières-pensées, d'autres arrières-intentions. D'autres mondes avaient d'autres emplois du temps temporel, entre les repas. Le monde moderne avilit. D'autres mondes idéalisaient ou matérialisaient, bâtissaient ou démolissaient, faisaient de la justice ou faisaient de la force. Le monde moderne avilit. C'est sa spécialité. Je dirais presque que c'est son métier. S'il ne fallait point respecter par-dessus tout ce beau nom de métier.

    Le monde moderne avilit. Il avilit la cité ; il avilit l'homme. Il avilit l'amour ; il avilit la femme. Il avilit la race ; il avilit l'enfant ; il avilit la nation ; il avilit la famille. Il avilit même... il a réussi à avilir ce qu'il y a peut-être de plus difficile à avilir au monde, parce que c'est quelque chose qui a en soi, comme dans sa texture, une sorte particulière de dignité, comme une incapacité singulière d'être avili : il avilit la mort.


    Ch. Péguy, cité dans R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 180.

     

  • Marie et la vigne

    75.06.StSulpice.Pieta.JPGIl est dit dans l'Évangile (...) que le père de famille sortit de grand matin pour chercher des ouvriers pour travailler dans sa vigne. Il n'y avait encore personne dans cette vigne ! Si, mes frères, il y avait Marie qui est née dans cette vigne. Et quelle est cette vigne ? C'est la grâce. Oui, Marie y est née puisqu'elle est conçue sans péché. (...) Nous y avons été appelés. Le père de famille nous a cherchés ; mais Marie a toujours été, elle, la tour, la colonne de lumière. Oh ! La belle ouvrière ! Elle est pure et sans tache. Le Bon Dieu pouvait créer un plus beau monde que celui qui existe, mais il ne pouvait créer une plus parfaite créature que Marie. Les trois personnes de la Sainte Trinité la contemplent. Oh la belle ouvrière !


    Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2009, p. 176.

     

  • Vivre l'instant présent

    Le passé ne doit point nous embarrasser, puisque nous n'avons qu'à avoir regret de nos fautes. Mais l'avenir nous doit encore moins toucher, puisqu'il n'est point du tout à notre égard, et que nous n'y arriverons peut-être jamais. Le présent est le seul temps qui est véritablement à nous, et dont nous devons user selon Dieu. C'est là où nos pensées doivent être principalement comptées. Cependant le monde est si inquiet, qu'on ne pense presque jamais à la vie présente et à l'instant où l'on vit ; mais à celui où l'on vivra. De sorte qu'on est toujours en état de vivre à l'avenir, et jamais de vivre maintenant. Notre Seigneur n'a pas voulu que notre prévoyance s'étendît plus loin que le jour où nous sommes. C'est les bornes qu'il faut garder, et pour notre salut, et pour notre propre repos. Car en vérité les préceptes chrétiens sont les plus pleins de consolation : je dis plus que les maximes du monde.

    Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, VIII, décembre 1656.

     

  • Nés pour aimer

    Nous naissons avec un caractère d'amour dans nos cœurs, qui se développe à mesure que l'esprit se perfectionne, et qui nous porte à aimer ce qui nous paraît beau sans que l'on nous ait jamais dit ce que c'est. Qui doute après cela si nous sommes au monde pour autre chose que pour aimer ?

    Pascal, Discours sur les passions de l'amour. (mais il ne pousse pas le raisonnement jusqu'à dire que nous sommes sur terre pour aimer Dieu...)

     

  • Eucharistie et liberte

    Cheminsousbois.jpg « Je suis ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as délié mes liens » (Ps 116-115, 16).

    C'est ainsi que le psalmiste parle de lui-même.

    Et c'est ainsi que pense chaque « porte-Christ », car il sait que grâce à la pénitence et à l'Eucharistie,

    le chemin conduit - du péché et de l'esclavage du démon et du monde - à la Liberté dans l'Esprit.

     

    Jean-Paul II, homélie en la fête du Corps et du Sang du Christ, 10 juin, 1982.

     

     

  • Le sens du travail

     

    Poete.GuyPierreGeneuil.jpgEn travaillant, vous n'accomplissez pas une tâche simplement humaine,

    parce que l'esprit de l'Opus Dei veut que vous en fassiez une œuvre divine.

    Avec la grâce de Dieu, vous donnez à votre travail professionnel au milieu du monde

    un sens plus profond et plus dense, en l'orientant vers le salut des âmes,

    en le mettant en relation avec la mission rédemptrice du Christ.

     

    Saint Josémaria, « Lettre du 15 octobre 1948 », citée dans A. Vázquez de Prada, Vie de Josémaria Escriva, Paris-Québec, vol. III, 2005, p. 90-91.

     

  • La grandeur de la vie ordinaire

     

    Josemaria7.jpgÀ l'approche du 80e anniversaire de la fondation de l'Opus Dei, voici un texte de saint Josémaria sur l'importance de la vie dans le monde (Amis de Dieu, n° 63) : (Nous ferions) fausse route si nous nous désintéressions des affaires temporelles : là aussi, le Seigneur nous attend. Soyez-en convaincus, c’est au travers des circonstances de la vie ordinaire, ordonnées ou bien permises par la Providence, dans sa Sagesse infinie, que les hommes doivent se rapprocher de Dieu. Nous n’atteindrons pas cet objectif si nous ne cherchons pas à bien terminer notre tâche ; si nous ne persévérons pas dans l’élan du travail commencé avec un enthousiasme humain et surnaturel ; si nous ne remplissons pas notre tâche comme le meilleur de nos collègues et, si possible — je pense que ce le sera, si tu le veux réellement —, mieux que le meilleur, car nous nous servirons de tous les moyens honnêtes de la terre, ainsi que des moyens spirituels nécessaires pour offrir à notre Seigneur un travail soigné, achevé comme un filigrane, en un mot, accompli.

  • 28 mai : enfants de Dieu et Eucharistie

    1218067411.jpgOù est mieux exprimée cette vérité que non seulement nous sommes « appelés fils de Dieu » mais que « nous le sommes réellement » (1 Jean 3, 1), en vertu du sacrement du baptême, sinon dans le fait que, dans l'Eucharistie, nous devenons participants du Corps et du Sang de l'unique Fils de Dieu ? Qu'est-ce qui nous prédispose le plus à « être de vrais témoins du Christ » face au monde, comme il résulte du sacrement de confirmation, sinon la communion eucharistique, dans laquelle le Christ nous donne témoignage à nous, et nous à Lui ?

    Jean-Paul II, Le Mystère et le culte de la sainte Eucharistie. Lettre aux évêques pour le Jeudi saint 1980, n° 7.

  • 1er avril : l'efficacite du Christ

    1499362578.jpgTout ce que le Fils de Dieu a fait et enseigné pour la réconciliation du monde, nous ne le connaissons pas seulement par l'histoire du passé, mais encore nous en éprouvons l'efficacité par ses œuvres présentes. C'est lui qui, né d'une mère vierge par l'action du Saint-Esprit, rend féconde l'Église très pure, en vertu de cet Esprit.

    Saint Léon le Grand, Sermon sur la Passion.