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Dominique Le Tourneau - Page 109

  • 5 novembre : le recueillement

    L'âme n'est pas faite pour le bruit, mais pour le recueillement, et la vie105ecc8f1f82edbb529c343eebbb7fd3.jpgdoit être une préparation du ciel, non seulement par les œuvres méritoires, mais par la paix et le recueillement en Dieu. Mais l'homme s'est jeté dans des discussions infinies : le peu de bonheur qu'il trouve dans le bruit suffirait à prouver combien il s'y égare loin de sa vocation.

    Charles de Foucauld, cité dans René Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Paris, nouvelle édition, 2003, p. 427.



  • 20 novembre : être libre des biens matériels

    9e93268f5d328bd86e827ed262ade200.jpgL'homme riche de l'Évangile avait placé son espérance dans des biens incertains : Mon âme, disait-il, tu as beaucoup de biens en réserve pour des années ; repose-toi, mange, festoie !Mais du ciel une voix le reprend : Insensé, cette nuit-même on va te demander ton âme, et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce ?(Luc 12, 19-20). Lui qui espérait jouir longtemps de l'abondance de ses biens, furt enlevé du monde cette même nuit ! Lui qui, en engrangeant tant de réserves, étendait si loin dans l'avenir sa prévoyance, ne vit même pas l'unique journée du lendemain ! (...) L'âme attachée à des biens qui ne font que passer, perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu'il porte, et c'est une folle illusion, pour celui qu'emporte le courant, de vouloir s'y tenir debout (...). Plus on ressent de joie à posséder des biens ici-bas, moins on ressent de douleur à être privés des biens éternels, et inversement, on est d'autant moins marri de manquer de biens temporels que l'on attend avec plus de confiance ceux que nous réserve l'éternité.

    Saint Grégoire le Grand, Moralia22, 2.

  • 17 novembre : lutter pour la vertu

    79ce87e9f4136b783a2d063c27fff02a.jpegSi tu luttes contre l'ennemi, ne te contentes pas d'éviter ou de repousser ses coups. Empoigne sans crainte son arme et retourne-la sans hésiter contre son auteur, car tu le vaincs ainsi avec sa propre épée... Si tu es enclin à la volupté, reconnais ta faiblesse. Interdis-toi même certains des plaisirs permis, et apprécie en tout l'occupation propre et pieuse. Si tu es poussé à l'envie et à l'avarice, augmente tes aumônes. Si tu es porté à la vaine gloire, sois modeste en tout. Il arrivera alors que toute tentation deviendra un renouvellement de ta pieuse résolution et un accroissement de ta ferveur. Il n'existe pas de façon plus efficace de ruiner et de dominer notre ennemi : car il craindra de te défier à nouveau. Lui, la cause de l'impiété, ne veut pas te donner l'occcasion d'être pieux.

    Érasme, Enchiridion milites christiani, 12èmerègle.


  • 4 novembre : le sens du prenom chretien

    Aujourd'hui, jour de la fête de saint Charles, je réfléchis à l'importance qu'a le baptême où j'ai reçu 1f18a7bb4737c882c8805284c057b47b.jpgson propre nom. Comme l'a écrit saint Paul, "baptisés dans le Christ, c'est dans sa mort que nous avons tous été baptisés" pour participer de cette manière à sa résurrection. "Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. Car si c'est un même être avec me Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable" (Romains 6, 4-5).

    Grâce au baptême, nous obtenons tous la participationsacramentelle à cette Vie qui - méritée par la Croix - a été révélée dans la résurrection de notre Seigneur et Rédempteur. En même temps, nous enracinant avec tout notre être humain dans le mystère du Christ, nous sommes en lui pour la première fois consacrés au Père. S'accomplit alors en nous le premier et fondamental acte de consécrationpar lequel le Père accepte l'homme comme fils adoptif : l'homme est donné à Dieu pour que dans cette filiation adoptive il accomplisse sa volonté et devienne de manière toujours plus consciente partie de son Royaume. Par le sacrement du baptême commence en nous le "sacerdoce royal" par lequel nous participons à la mission même du Christ, Prêtre, Prophète et Roi.

    Le saint dont le nom nous a été donné au baptême doit nous rendre sans cesse conscients de cette filiation qui est devenue notre part. Il doit même soutenir et aider chacun à façonner toute sa vie à la mesure de ce qu'il est devenu par l'œuvre du Christ : par sa mort et sa résurrection. Voilà le rôle que saint Charles a accompli dans ma vie et dans la vie de tous ceux qui portent ce nom.

    Jean-Paul II, Audience générale, 4 novembre 1981.

  • 3 novembre : la vie et les reves

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    Il vaut mieux vivre ses rêves que rêver sa vie.

    Pascal Frémin-Besombes

  • 2 novembre : les morts

    medium_Peseedesames.VanderWeyden.jpgMais, dira-t-on, c'est un malfaiteur qui est mort : il est doublement à plaindre, comme mort et comme malfaiteur ; il est deux fois à plaindre, parce que deux fois mort : temporellement et éternellement. Car s'il s'agissait d'un honnête homme, nous lui témoignerions des regrets affectueux, nous pleurerions son départ et le vide qu'il a fait parmi nous. Les mauvais sont beaucoup plus à plaindre, car après cette vie, ce qui les attend, ce sont des peines éternelles ; oui, mes frères, assumez envers cet homme le rôle de la pitié.

    Saint AUGUSTIN, <em>Sermo 302</em> 18.

     

     

  • 1er novembre : devenir chretien

    Devenir chrétien, ce n'est pas adopter la religion du Christ, c'est devenir frère du Christ. Devenir chrétien, ce n'est pas entrer dans une religion, c'est être appelé par Dieu, qu'aucun homme n'a jamais vu, du même nom dont il appelle son F39def1f3cf1c8e1ef12f52958c9fce85.jpgils unique, pour faire de nous ses fils. C'est naître ainsi, non pas d'un vouloir d'homme, non pas du sang ni de la chair, mais naître de Dieu comme le Fils naît de Dieu et naît dans la chair pour manifester le mystère de Dieu Devenir chrétien, ce n'est pas adopter la religion du Christ, c'est devenir le Christ.

    Jean-Marie Lustiger, Sermons d'un curé de Paris, Paris, 1978, p. 155.



  • 31 octobre : la fraternite

    34de86ac1acb9d6ea1c58a6a8a21240b.jpgQuand vous voyez l'un de vos frères tomber dans de telles transgressions, vous estimez que la catastrophe vous est étrangère, non personnelle, et, contre ceux qui vous blâment, vous pensez vous justifier en disant : « Que m'importe-t-il, en effet ? Qu'y a-t-il de commun entre lui et moi ? », et en proférant des paroles de la pire misanthropie et de la même nature, ou plutôt - s'il faut parler de participation de la même nature - ayant une seule tête, le Christ tu oses dire qu'il n'y a rien entre toi et tes membres ? Comment alors confesses-tu que le Christ est la tête de l'Église , Car la tête, par nature, oint tous les membres et les attire et les lie à elle-même rigoureusement. Si tu n'as rien de commun avec ton membre, rien de commun avec ton frère, tu n'as pas pour tête le Christ.

    Saint Jean Chrysostome, Discours contre les Juifs, 1.

  • 30 octobre : le coeur

    aaf7ba9dbc47c5184ea69f1c9c93f910.jpgQue mon cœur dans les ardeurs qui le brûlent, trouve son rafraîchissement à l'ombre de vos ailes : oui, ce petit cœur, cette vaste et orageuse mer, trouve son port et son repos auprès de vous.

    Saint Augustin, Le Manuel, chap. 4.

  • 29 octobre : le visage

    ebc8d3c5be4b139ef0996c3e98870bb9.gifLe visage est le miroir de l'âme, et les yeux, sans rien dire, révèlent les secrets du cœur.

    Saint Jérôme, Lettre 18, à la jeune veuve Fluria.