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Judas

  • Le péché déforme

    Travaillant à sa Dernière Cène, Léonard de Vinci prit pour modèle de notre Seigneur un jeune chanteur du chœur de la cathédrale de Milan, appelé Pietro Bandinelli. Quelques années plus tard, le peintre cherchait un modèle pour réaliser le visage de Judas. Un jour, il rencontre dans les rues de Rome un homme au regard torve et au visage trahissant une vie dépravée. « C’est mon modèle », se dit-il. Aussitôt dit, aussitôt fait.

    Alors qu’il travaillait dans son atelier, la façon de se comporter du modèle incita Léonard à lui demander :

    - Comment vous appelez-vous ?

    L’autre répondit :

    - Vous m’avez peint dans une autre circonstance. Je suis Pietro Bandinelli.

    Le péché mortel peut produire aussi de tristes changements dans l’extérieur des personnes. Le visage est le miroir de l’âme, dit-on

  • Dieu se sert des méchants

     Il y a des méchants que Dieu garde pour en faire sortir des bons : bons, ils le sont devenus par la grâce de Dieu, car toute la masse de perdition était réservée pour la damnation. Quoi de plus pervers que le démon ? Et pourtant, quel bien n’a-t-il pas tiré de sa malice ? On n’aurait pas vu couler pour notre salut le Sang du Rédempteur sans la malice du déserteur. Lis l’Évangile et vois ce qui est écrit : « Le diable souffla au cœur de Judas de livrer le Christ « (Jean 13, 2). Mauvais était le diable, mauvais aussi Judas ; l’instrument ne pouvait ressembler qu’à l’ouvrier ; le diable a fait un bien vilain usage de son instrument ; mais le Seigneur a su bien user de l’un et de l’autre : ceux-ci se sont acharnés à notre perte, Dieu a daigner tourner leur malice à notre salut.

    Saint Augustin, Sermo 301, 4.