La mer est le monde. L’Eglise y est comme un navire ballotté sur l’abîme. Mais il n’est pas détruit, car il possède un pilote habile, le Christ. Il porte en son milieu le trophée (élevé) au-dessus de la mort. Il emmène en effet avec lui la croix du Seigneur. Sa proue est l’Orient et sa poupe l’Occident. Sa cale est le sud et ses barres sont les deux testaments. Les cordages qui l’entourent sont l’amour du Christ, qui enserre l’Eglise. Le filet qu’il porte avec lui est le bain de la régénérarion, qui rénove les fidèles. L’Esprit qui vident du ciel est là et lui forme une volie splendide. C’est de lui que les fidèles reçoivent le sceau. Le navire a aussi avec lui des ancres de fer, les saints commandements du Christ lui-même, qui sont forts comme le fer. Il porte encore des marins sur la droit et sur la gauche, assis comme les saints anges, qui toujours gouvernent et défendent l’Eglise. L’échelle pour monter aux vergues est un emblème de la Passion du Christ, qui entraîne les fidèles à l’ascension du ciel. Et les huniers là-haut sur la vergue sont la compagnie des prophètes, des martyrs et des apôtres, parvenus à leur repos dans le royaume du Christ.
Hippolyte de Rome, L’Antéchrist, 59.
Le rôle des laïcs dans la sanctification du monde
Dans la grotte de Massabielle, la Vierge a manifesté la tendresse de Dieu pour les personnes qui souffrent. Cette tendresse, cet amour attentif est ressenti de manière particulièrement vive dans le monde précisément le jours de la fête de Notre-Dame de Lourdes, en réactualisant dans la liturgie, et en particulier dans l'Eucharistie, le mystère du Christ rédempteur de l'homme, dont la Vierge immaculée représente une anticipation. En se présentant à Bernadette comme l'Immaculée Conception, la très Sainte Vierge est venue rappeler au monde (...) le primat de la grâce divine, plus forte que le péché et la mort.
Pour transformer le monde, Dieu a choisi une humble jeune fille d'un village de Galilée, Marie de Nazareth, et l'a interpellée par cette salutation : « Réjouissez-vous, comblée de grâce, le Seigneur est avec vous. » Le secret du véritable Noël réside dans ces paroles. Dieu le répète à l'Église, à chacun de nous : soyez dans la joie, (...). Avec l'aide de Marie, faisons le don de nous-mêmes, avec humilité et courage, afin que le monde accueille le Christ, qui est la source de la vraie joie.
ils unique, pour faire de nous ses fils. C'est naître ainsi, non pas d'un vouloir d'homme, non pas du sang ni de la chair, mais naître de Dieu comme le Fils naît de Dieu et naît dans la chair pour manifester le mystère de Dieu Devenir chrétien, ce n'est pas adopter la religion du Christ, c'est devenir le Christ.
Que mon cœur dans les ardeurs qui le brûlent, trouve son rafraîchissement à l'ombre de vos ailes : oui, ce petit cœur, cette vaste et orageuse mer, trouve son port et son repos auprès de vous.
J'errais en aveugle dans les ténèbres de la nuit..., je flottais à la dérive, ignorant de ma vie, étranger à la vertu et à la lumière. Étant donné mes mœurs d'alors, je croyais difficile et malaisé ce que me promettait, pour mon salut, la bonté divine. Comment un homme pouvait-il renaître pour une vie nouvelle par le baptême de l'eau salutaire, être régénéré, dépouiller ce qu'il avait été, et, sans changer de corps, changer d'âme et d'esprit ? Comment, disais-je, une telle conversion est-elle possible : voilà ce que je me demandais souvent. Car moi-même aussi j'étais pris et retenu par les mille erreurs de ma vie passée ; je ne croyais pas pouvoir m'en débarrasser, tant j'étais esclave des vices attachés à moi, tant je désespérais du mieux, tant j'avais de complaisance pour mes maux, devenus mes compagnons familiers.
Chose curieuse, le motif de sa conversion (de Louis Massignon) a été l'étude de la vie d'un musulman, qui, vers l'an mille, fut brûlé pour être allé à la foi catholique. De ses cendres aux plis d'un vieux manuscrit est sorti cette jeune rose. Je reçois de lui des lettres de saint qui me font tant de joie. Vous ne savez ce que c'est que d'aimer le Christ et de le voir constamment, dans chaque livre, dans chaque journal que l'on reçoit, insulté, raillé, ou hypocritement loué. Comme on aime ces quelques âmes fraternelles qui aiment encore cet abandonné (le Christ).