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Vocation

  • La mission évangélisatrice des laïcs (3)

    Comment vivre cet apostolat d’amitié et de confidence ?

    Très simplement, avec le plus grand naturel. Certains privilégient l’apostolat dans la rue, auprès des prostituées, sur les plages l’été, etc. Chacun a son charisme. Mais ce que nous avons dit jusqu’ici nous montre que l’évangélisation ne se limite pas à quelques actions plus ou moins spectaculaires et temporaires.

    Nous avons parlé de promouvoir la croissance continuelle de l’Église, et de travailler sans cesse à ce que le message de salut atteigne tous les hommes. Il s’agit donc d’une tâche permanente, de tous les jours. « Être disciple, écrit le pape François dans La joie de l’Évangile, c’est avoir la disposition permanente – permanente, et non occasionnelle, comme nous le disions à l’instant – la disposition permanente de porter l’amour de Jésus aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu : dans la rue, sur la place, au travail, en chemin. »

    La relation d’amitié conduit à vivre ensemble de nombreux moments, à partager des heures d’intimité : une conversation autour d’un verre ou à l’occasion du déjeuner [ce qui, soit dit en passant, montre que faire de l’apostolat ne demande pas toujours du temps, car nous déjeunons en principe tous les jours], lors d’une promenade, ou en pratiquant un sport ensemble, en allant en excursion, en partageant un intérêt commun culturel ou autre, en effectuant un pèlerinage tous les deux à un sanctuaire marial.

    L’amitié demande d’y consacrer du temps, d’une façon ou d’une autre, pour être ensemble et parler à cœur ouvert. « Quand je te parle d’apostolat d’amitié, a écrit saint Josémaria, je me réfère à une amitié ‘personnelle’, sacrifiée, sincère : être à tu et à toi, parler à cœur ouvert. »

    Pourquoi sacrifiée ? Parce qu’il s’agit de s’intéresser sincèrement à l’autre, de chercher son bien, non le nôtre, de savoir s’adapter à lui.

    Saint Thomas d’Aquin parlait de « la réciprocité de l’amour, puisque l’ami est ami pour son ami ».

    « Aimer les autres, écrit l’actuel prélat de l’Opus Dei, implique de les reconnaître et de les prendre tels qu’ils sont, avec leurs problèmes, leurs défauts, leurs histoires personnelles, leur contexte et leur rythme pour s’approcher de Jésus. »

    Et d’ajouter qu’« un ami n’a pas besoin de remplir des conditions préalables pour recevoir notre affection. Comme chrétien, nous voyons chaque personne, avant tout, comme une créature aimée de Dieu. Chaque personne est unique, et unique aussi chaque relation d’amitié ».

     

    Apostolat dans la famille

    N’oubliez pas pour autant que votre premier apostolat est celui que vous réalisez à la maison, dans le milieu familial.

    S’engager dans des œuvres sociales, des activités associatives diverses et variées, aux fins certes nobles, mais au détriment des devoirs familiaux serait un désordre. Cela reviendrait à se retrouver dans la situation que notre Seigneur dénonce avec vigueur

    Ne cherchez pas des entreprises compliquées, ni à vous engager dans des activités spectaculaires. Nous avons vu, à propos du rôle des laïcs, que leur tâche première est de se sanctifier à la place qu’ils occupent dans l’Église et dans la société temporelle.

    Nous pouvons en dire autant de la dimension évangélisatrice de leur vocation chrétienne. Elle se doit de commencer par ce que vous avez sous la main, si je puis m’exprimer ainsi, disons par ce qui vous est le plus proche. Et ce qui vous est le plus proche, ce sont votre conjoint et vos enfants ; puis, dans un cercle plus élargi, vos amis et vos collègues de travail.

    Le premier domaine de votre action évangélisatrice est donc la famille. Elle est prioritaire. « Ceux qui vivent dans l’état conjugal ont, selon leur vocation propre, le devoir particulier de travailler à l’édification du peuple de Dieu par le mariage et la famille » ; ce qui se traduit, entre autres, pour les parents, « ayant donné la vie à des enfants », par « la très grave obligation de les éduquer » tout comme le droit fondamental de le faire. « C’est pourquoi il appartient aux parents chrétiens en premier d’assurer l’éducation chrétienne de leurs enfants selon la doctrine transmise par l’Église » (c. 226).

    Ou, pour reprendre les termes du décret conciliaire sur l’apostolat des laïcs, « les époux chrétiens son l’un pour l’autre, pour leurs enfants et les autres membres de leur famille, les coopérateurs de la grâce et les témoins de la foi. Ils sont les premiers à transmettre la foi à leurs enfants et à en être auprès d’eux les éducateurs. Ils les forment par la parole et l’exemple à une vie chrétienne et apostolique ; ils les aident avec sagesse dans le choix de leur vocation » (n° 11).

    Un panégyriste de Jeanne d’Arc, parlant de l’Eucharistie, disait aux parents : « Amenez vos enfants à l’église de bonne heure. Aimez à communier devant eux alors même qu’ils paraissent encore incapables de vous comprendre. Des objets sacrés entrevus, de vos agenouillements à la sainte table, jailliront pour eux des suggestions éducatrices ; vous leur imprimerez par là un premier mouvement d’orientation sainte. Est-on assez chrétien si on ne croit pas au rayonnement mystérieux du tabernacle ? »

    Je mentionne ici, juste pour attirer votre attention, la Charte des droits de la famille présentée par le Saint-Siège en 1983, qui garde toute son actualité.

    Prenons conscience de ce que « la civilisation et la solidité des peuples dépendent surtout de la qualité humaine de leurs familles. De là vient que l’engagement apostolique envers la famille a une valeur sociale incomparable », écrivait saint Jean-Paul II dans l’exhortation apostolique Les fidèles laïcs du Christ (n° 40).

  • La mission évangélisatrice des laïcs (1)

    Une de mes collègues canonistes, italienne, a écrit dans un article fleuve : Le Tourneau dit que la vocation chrétienne est vocation à la sainteté et à l’apostolat. Elle n’avait apparemment pas lu les textes du concile Vatican II, ou avait oublié ce qui y est pourtant proclamé explicitement dans le décret sur l’apostolat des laïcs : « La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat. »

    Faut-il rappeler qu’un concile œcuménique est la réunion de l’ensemble des évêques de l’Église catholique, sous la présidence du Pontife romain ou de son représentant ? Le premier concile du Vatican s’était réuni en 1870 et avait dû s’interrompre par suite de la défaite, l’année suivante, de la France amputée alors de l’Alsace et de la Lorraine. Le deuxième concile du Vatican a été convoqué par saint Jean XXIII, en 1962, et mené à son terme, en 1965, par saint Paul VI. Il comptait 2400 évêques. Ceux-ci sont aujourd’hui au nombre de plus de 5300. C’est dire le dynamisme de la croissance de l’Église dans le monde.

    Donc ce n’est pas Le Tourneau qui déclare que la recherche de la sainteté et la pratique de l’apostolat, ou de l’évangélisation, comme l’on préfère dire de nos jours, sont les deux facettes de la vocation chrétienne dans le monde. C’est l’Église elle-même, Mater et Magistra, Mère et Maîtresse, comme saint Jean XXIII intitulait une de ses encycliques, c’est l’Église qui nous l’enseigne.

    Le code de droit canonique, qui formule en termes juridiques l’enseignement du concile Vatican II, présente un catalogue de droits et de devoirs fondamentaux des fidèles et des laïcs. Mentionnons les canons 210 et 211.

    Il est affirmé tout d’abord que « tous les fidèles doivent, chacun selon la condition propre, s’efforcer de mener une vie sainte et de promouvoir la croissance de la sanctification continuelle de l’Église ». Nous trouvons bien ici la double dimension de sainteté personnelle pour contribuer à l’expansion de l’Église dans le monde.

    L’autre canon énonce le principe selon lequel « tous les fidèles ont le devoir et le droit de travailler à ce que le message divin du salut atteigne sans cesse davantage tous les hommes de tous les temps et de tout l’univers ».

    Le pape Benoît XVI se demandait : « Pourquoi ne laissons-nous pas en paix les hommes adhérant à d’autres convictions ? Ils ont leur authenticité, leur vérité. Nous avons la nôtre. Coexistons donc pacifiquement, en laissant à chacun le soin de rechercher son authenticité selon les voies qu’il juge opportunes. » Mais l’authenticité de l’homme ne réside-t-elle pas précisément dans la communion avec le Christ ? Dès lors, si nous avons trouvé le Seigneur et s’il est pour nous la lumière et la joie de notre vie, n’est-ce pas notre devoir de proposer à tous cette réalité essentielle ? […] Nous ne faisons de tort à personne en montrant le Christ et en offrant à tout homme la possibilité de découvrir ainsi sa véritable authenticité, et de goûter la joie d’avoir trouvé la vie[1]. »

    Non seulement nous ne leur causons nul tort, mais nous essayons de leur faire découvrir le seul vrai Bien, le seul qui corresponde à leur aspiration au bonheur : notre Dieu d’Amour.

    Évangéliser est donc non seulement un droit, mais aussi un devoir. Ce n’est pas une tâche réservée à quelques individus, les prêtres, par exemple, ou les catéchistes. Cela concerne tous les baptisés, qui auront un jour à rendre compte à Dieu de leur annonce de la Bonne Nouvelle.

     

    La dimension apostolique de la vie du laïc

    Cela nous permet de poursuivre notre réflexion en abordant l’aspect apostolique, évangélisateur, de la mission du laïc au sein de la société humaine. Votre apostolat, à vous laïcs, est particulièrement important. Car vous êtes amenés à le réaliser sur le tas, au bureau, à l’usine, à l’atelier, en des lieux auxquels bien souvent le prêtre n’a pas accès, voire où sa présence n’est pas admise.

    C’est ce que la constitution dogmatique sur l’Église précise : « L’apostolat des laïcs est une participation à la mission salutaire elle-même de l’Église ; à cet apostolat, tous sont députés par le Seigneur lui-même en vertu du baptême et de la confirmation. […] Les laïcs sont appelés tout spécialement à assurer la présence et l’action de l’Église dans les lieux et les circonstances où elles ne peuvent devenir autrement que par eux le sel de la terre. »

    Soit dit en passant, le sacrement de la confirmation fait partie de l’initiation chrétienne. Ce qui veut dire qu’un baptisé qui n’a pas été confirmé n’est pas un chrétien adulte. Il lui manque l’aide et la présence agissante de l’Esprit Saint. De fait, « pour l’exercice de cet apostolat [dont nous parlons ici], le Saint-Esprit qui sanctifie le peuple de Dieu par les sacrements et le ministère accorde en outre aux fidèles des dons particuliers […] en vue de l’édification du Corps tout entier dans la charité » (AA, n° 3).

    Dans une lettre remarquable adressée aux jeunes, lors de la première Journée mondiale de la jeunesse, intitulée Dilecti amici, chers amis, le saint pape slave écrivait : « C’est de diverses manières que l’on peut devenir imitateur du Christ, c’est-à-dire non seulement en donnant un témoignage du Règne eschatologique de vérité et d’amour, mais aussi en s’employant à réaliser la transformation de toute la réalité temporelle selon l’esprit de l’Évangile. Et c’est là que l’apostolat des laïcs trouve aussi son point de départ, lui qui est inséparable de l’essence même de la vocation chrétienne. » Le pape réaffirme ici l’unicité de la vocation chrétienne dans sa double dimension de sainteté et d’évangélisation, en même temps qu’il insiste sur l’annonce de la foi dans les milieux où chacun agit, afin de les transformer selon l’Évangile de Jésus-Christ, source de liberté.

    Comme saint Jean-Paul II le faisait aussi remarquer, « le fruit de votre apostolat dépend également de la qualité de votre foi, de votre prière et de votre vie personnelle, familiale et professionnelle ». Nous en revenons à la nécessité de la cohérence de vie, évoquée voici deux semaines. La même constitution sur l’Église précisait à ce sujet que « les sacrements, surtout la sainte Eucharistie, communiquent et entretiennent cette charité envers Dieu et les hommes, qui est l’âme de tout apostolat ».

    N’oublions pas que nous ne sommes que des instruments entre les mains de Dieu, et que l’Esprit Saint accomplit l’essentiel, mais à partir de notre modeste contribution. Quelqu’un se promène avec un collègue. Comme ils passent devant une église, il lui dit qu’il a l’habitude de rendre visite tous les jours au Seigneur dans une église, et qu’il aimerait en profiter pour le faire. Il propose à son collègue de l’accompagner, mais celui-ci refuse et l’attend dehors.

    À sa sortie de l’église, le collègue, pour se moquer un peu de lui, lui demande : « Que t’a-t-il dit le Seigneur ? » Il lui a répond sur le champ : « Il m’a dit qu’il t’attendait. » Ils n’en ont plus parlé, mais le collègue en question n’arrivait pas à sortir de sa tête ce « Il m’a dit qu’il t’attendait… » et il est finalement allé voir un prêtre pour changer sa manière de vivre… C’est le travail de la grâce. Nous voyons la valeur de l’exemple, d’une vie de foi vécue avec naturel et sans respect humain. Qui n’a d’ailleurs pas lieu d’être.

    Saint Charles de Foucauld était bien conscient que « c’est à nous à être les successeurs des premiers apôtres, des premiers évangélistes. La parole est beaucoup, mais l’exemple, l’amour, la prière, sont mille fois plus. Donnons-leur l’exemple d’une vie parfaite, d’une vie supérieure et divine ; aimons-les de cet amour tout-puissant qui se fait aimer ; prions pour eux avec un cœur assez chaud pour leur attirer de Dieu une surabondance de grâces, et nous les convertirons infailliblement »[2].

    Comme sainte Teresa de Calcutta le reconnaissait, « il n’est pas possible de s’engager dans l’apostolat direct si l’on n’est pas une âme de prière. Soyons conscients d’être un avec le Christ, disait-elle, comme il était conscient d’être un avec le Père ; notre activité n’est véritablement apostolique que dans la mesure où nous le laissons travailler en nous et à travers nous avec sa puissance, son désir et son amour. Nous devons parvenir à la sainteté, non pas pour nous sentir en état de sainteté, mais pour que le Christ puisse pleinement vivre en nous »[3].

    Quant à saint Jean Chrysostome, dont l’éloquence, au IVe siècle, lui a valu d’être appelé saint Jean bouche d’or, il disait qu’« il n’y a rien de plus froid qu’un chrétien qui ne sauve pas les autres »[4], ou du moins cherche à les sauver en leur parlant de Dieu, de son bonheur d’être chrétien, de sa foi qui sauve et libère.

    Entretenir et fortifier progressivement nos liens d’amitié exige du temps, de l’attention, de la patience, parce que l’ami, ou le futur ami, n’est pas toujours présent au rendez-vous. Cela demande aussi de renoncer à ses préférences personnelles.

    Comme nous devrions être fiers de notre condition d’enfant de Dieu, de baptisé, d’ami de Dieu. C’est le résultat d’une décision de l’Amour fou de Dieu envers nous. Il ne pouvait rien nous arriver de plus beau et de plus merveilleux. La vie chrétienne vécue par amour de Dieu vaut vraiment la peine d’être vécue, et est source d’une joie profonde.

     

    [1] BENOÎT XVI, Discours à l’issue de la rencontre avec le clergé de Rome, 13 mai 2005.

    [2] Charles de Foucauld, Lettre du 28 novembre 1892, cité dans René Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Paris, Nouvelle Cité, nouvelle édition, 2003, p. 135.

    [3] Ste Mère Teresa de Calcutta, La joie du don, Paris, Le Seuil, « Livre de vie » n° 132, 1975, p. 70.

    [4] St Jean Chrysostome, In Acta apostolorum hom. 20, 4, PG 60, 162.

  • Sanctification de la vie ordinaire

    Aupoint de vue liturgique, il est très beau ettrès important ce « temps ordinaire » : aucun mystère chrétien ne le marque, aucune fête ne le caractérise ; il est, à la lumière du mystère du Christ, la célébration de notre vie ordinaire, quotidienne, parfois opaque et san srelief, mais toujours lumineuse parce qu’elle est le lieu de ma présence et de la grâce du Seigneur. Parlant de la vocation en ce début du « temps ordinaire », la liturgie nous enseigne qque dans le déroulement journalier de notre existence, nous recevons de Dieu un appel qui donne un sens à notre vie.

     

    Bx Jean-Paul II, Homélie au Collège pontifical « Pio Brasiliano », 17 janvier 1982.

  • Vocation à la sainteté

    En travaillant, vous n’accomplissez pas une tâche purement humaine, parce que l’esprit de l’Opus Dei veut que vous en fassiez une œuvre divine. Avec la grâce de Dieu, vous donnez à votre travail rofessionnel au milieudu monde un sens plus profond et plus dense, en l’orientant vers le salut des âmes, en le mettant en relation avec la mission rédemptrice du Christ.

     

    Saint Josémaria, Lettre, 15 octobre 1948, n° 20, cité par A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei, vol. III, p. 90-91.

  • Vocation à la sainteté

    « Âme, image vivante de Dieu et rachetée du Sang précieux de Jésus-Christ, la volonté de Dieu sur vous est que vous deveniez sainte comme lui dans cette vie, et glorieuse comme lui dans l'autre. L'acquisition de la sainteté de Dieu est votre vocation assurée ; et c'est là que toutes les pensées, paroles et actions, vos souffrances et tous les mouvements de votre vie doivent tendre ; ou vous résistez à Dieu, en ne faisant pas ce pour quoi il vous a créée et vous conserve maintenant » (Le Secret de Marie 3).

    Ce texte est remarquable. Louis-Marie (Grignion de Montfort) place comme fondement de la vocation à la sainteté non pas d'abord l'apparte nance à l'Église par le baptême (ce qui viendra ensuite), mais les Mystères de la Création et de la Rédemption. L'homme est appelé certainement à la sainteté parce qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et parce qu'il a été racheté par le Sang du Fils de Dieu. C'est donc la vocation de l'homme, de tout homme. Chaque homme est « un frère pour qui le Christ est mort » (1 Co 8, 11). Le sens de toute la vie humaine, c'est de tendre à la sainteté.

    Fr-M. Léthel, o.c.d., « L'amour de Jésus en Marie, » Louis-Marie de Montfort. Théologie spirituelle, Rome, Centre International Montfortain, 2002, p. 100-101.

  • 4 mars : les laics et la sanctifiation du monde

    491937652.jpgLe rôle des laïcs dans la sanctification du monde

    Aux laïcs reviennent en propre, quoique non exclusivement, les professions et les activités séculières. Lorsqu'ils agissent, soit individuellement, soit collectivement, comme citoyens du monde, ils auront donc à cœur, non seulement de respecter les lois propres à chaque discipline, mais d'y acquérir une véritable compétence. Ils aimeront collaborer avec ceux qui poursuivent les mêmes objectifs qu'eux. Conscients des exigences de leur foi et nourris de sa force, qu'ils n'hésitent pas, au moment opportun, à prendre de nouvelles initiatives et à en assurer la réalisation. C'est à leur conscience, préalablement formée, qu'il revient d'inscrire la loi divine dans la cité terrestre. Qu'ils attendent des prêtres lumières et forces spirituelles. Qu'ils ne pensent pas pour autant que leurs pasteurs aient une compétence telle qu'ils puissent leur fournir une solution concrète et immédiate à tout problème, même grave, qui se présente à eux, ou que telle soit leur mission. Mais plutôt, éclairés par la sagesse chrétienne, prêtant fidèlement attention à l'enseignement du Magistère, qu'ils prennent eux-mêmes leurs responsabilités (cf. Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, chap. 1, n° 8). Concile Vatican II, constitution pastorale Gaudium et spes sur l'Église dans le monde et dans ce temps, n° 43.

  • 2 fevrier : la Presentation

    Lors de la fête de la Présentation au Temple, nous contemplerons0e2756106cf5b9c7d538fae10f9d0023.jpg Marie comme Mère et modèle de l'Église, qui réunit en elle les deux vocations : à la virginité et au mariage, à la vie contemplative et à la vie active.

    Benoît XVI, Angélus, 19 novembre 2006.


  • 11 décembre : apprendre de Marie

    Voici vers où nous dirige la bonté inégalable de notre Mère Saintecf0ed291ed9d832eb52259c25298a547.jpg Marie : un amour poussé à l'extrême, dans le soin mis à accomplir la Volonté divine, et un oubli total de soi-même. Elle était contente d'être là où Dieu l'avait placée.

    — C'est pourquoi rien chez Elle n'est commun : pas le moindre de ses gestes. — Retiens cette leçon !


    Saint Josémaria, Forge, n° 854.

  • 17 novembre : lutter pour la vertu

    79ce87e9f4136b783a2d063c27fff02a.jpegSi tu luttes contre l'ennemi, ne te contentes pas d'éviter ou de repousser ses coups. Empoigne sans crainte son arme et retourne-la sans hésiter contre son auteur, car tu le vaincs ainsi avec sa propre épée... Si tu es enclin à la volupté, reconnais ta faiblesse. Interdis-toi même certains des plaisirs permis, et apprécie en tout l'occupation propre et pieuse. Si tu es poussé à l'envie et à l'avarice, augmente tes aumônes. Si tu es porté à la vaine gloire, sois modeste en tout. Il arrivera alors que toute tentation deviendra un renouvellement de ta pieuse résolution et un accroissement de ta ferveur. Il n'existe pas de façon plus efficace de ruiner et de dominer notre ennemi : car il craindra de te défier à nouveau. Lui, la cause de l'impiété, ne veut pas te donner l'occcasion d'être pieux.

    Érasme, Enchiridion milites christiani, 12èmerègle.

     

  • 5 novembre : le recueillement

    L'âme n'est pas faite pour le bruit, mais pour le recueillement, et la vie105ecc8f1f82edbb529c343eebbb7fd3.jpgdoit être une préparation du ciel, non seulement par les œuvres méritoires, mais par la paix et le recueillement en Dieu. Mais l'homme s'est jeté dans des discussions infinies : le peu de bonheur qu'il trouve dans le bruit suffirait à prouver combien il s'y égare loin de sa vocation.

    Charles de Foucauld, cité dans René Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Paris, nouvelle édition, 2003, p. 427.