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Benoît XVI

  • Lutte contre les passions

    La lutte contre les passions revêt un caractère positif — elle ne reste pas une chose négative — grâce à l'image du « feu » de l’Esprit Saint : « Que tous ceux qui entreprennent cette belle lutte (cf. 1 Timothée 6, 12), dure et ardue [...], sachent qu'ils sont venus se jeter dans un feu, si vraiment ils désirent que le feu immatériel habite en eux » (L’Échelle du Paradis 1, 18, PG 88, 638). Le feu de l’Esprit Saint qui est feu de l'amour et de la vérité. Seule la force de l'Esprit Saint assure la victoire. Mais selon Jean Climaque, il est important de prendre conscience que les passions ne sont pas mauvaises en soi ; elles le deviennent en raison du mauvais usage qu’en fait la liberté de l’homme. Si elles sont purifiées, les passions ouvrent à l’homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l’ascèse et par la grâce et, « si celles-ci ont reçu du Créateur un ordre et un début..., la limite de la vertu est sans fin » (Ibid. 26/2, 37, PG 88, 1068).

    Benoît XVI, « Saint Jean Climaque »,  Audience générale, 11 février 2009.

  • Espérance et charité

    Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l’espérance : « La force de la charité est l’espérance : grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L’espérance est la porte de la charité... L’absence d’espérance anéantit la charité : c'est à elle que sont liés nos efforts, c’est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu » (L’Échelle du Paradis 30, 16, PG 88, 1157). La conclusion de l’Échelle contient la synthèse de l’œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même : « Que cette échelle t’enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul) : Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Corinthiens 13, 13) ! » (Ibid. 30, 18, PG 88, 1160)

    Benoît XVI, « Saint Jean Climaque »,  Audience générale, 11 février 2009.

  • Le prêtre et ses idées

    Le prêtre n’enseigne pas ses propres idées, une philosophie qu’il a lui-même inventée, qu’il a trouvée ou qui lui plaît. Le prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour susciter éventuellement des admirateurs ou créer son propre parti. Il ne dit pas des choses qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d’aller de l’avant. Pour le prêtre est valable ce que le Christ a dit de lui-même : « Mon enseignement n’est pas le mien » (Jean 7, 16), c’est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père.

    Benoît XVI, Audience générale, 14 avril 2010.

  • Noël, épiphanie de Dieu

    À travers l’Enfant de Bethléem, Dieu s’est révélé dans l’humilité de la « forme humaine », dans la « condition d’esclave », ou plutôt de crucifié (cf. Philippiens 2, 6-8). C’est le paradoxe chrétien. C’est précisément le fait de se cacher qui constitue la plus éloquente « manifestation » de Dieu : l’humilité, la pauvreté, l’ignominie même de la Passion nous font découvrir comment Dieu est réellement. Le visage du Fils révèle fidèlement celui du Père. C’est pour cette raison que le mystère de Noël est, pour ainsi dire, toute une « épiphanie ».

    Benoît XVI, Homélie, 6 janvier 2006.

  • Benoît XVI et saint Augustin

    Au début, au cours des deux premières années de philosophie, j’ai surtout été fasciné par la figure de saint Augustin, et puis aussi par le courant augustinien médiéval : saint Bonaventure et les grands franciscains, la figure de saint François d’Assise.

    Ce qui me fascinait surtout c’était la grande humanité de saint Augustin, qui n’eut pas simplement la possibilité de s’identifier avec l’Église, étant catéchumène dès le départ, mais qui dut en revanche lutter spirituellement pour trouver peu à peu l’accès à la Parole de Dieu, à la vie avec Dieu, jusqu’au grand « oui » prononcé à son Église.

    Ce chemin si humain, où nous pouvons voir aujourd’hui aussi comment on commence à entrer en contact avec Dieu, comment toutes les résistances de notre nature doivent être analysées attentivement et doivent être ensuite canalisées pour arriver au grand « oui » au Seigneur. Ainsi, j’ai été conquis par sa théologie très personnelle, présentée en particulier sous forme de prédication. Cela est important, car au début Augustin voulait vivre une vie purement contemplative, écrire d’autres livres de philosophie… mais le Seigneur ne l’a pas voulu, il l’a fait prêtre et évêque et tout le reste de sa vie, de son œuvre, s’est ainsi développé substantiellement dans un dialogue avec un peuple très simple. D’une part, il dut toujours trouver personnellement la signification de l’Écriture et, de l’autre, tenir compte de la capacité de ces personnes, de leur contexte de vie, et parvenir à un christianisme réaliste et en même temps profond.

    Benoît XVI, Aux séminaristes du Grand séminaire romain, 17 février 2007.

  • Des découvertes au ciel

    La foi dans le Christ a apporté son achèvement à toute la recherche d'Augustin. Un achèvement, toutefois, au sens où il est resté toujours en chemin. Plus encore, il nous dit : même dans l'éternité notre recherche ne sera pas finie, ce sera une aventure éternelle que de découvrir de nouvelles grandeurs, de nouvelles beautés. Il a interprété la parole du Psaume « Cherchez toujours son visage » et il a dit : cela vaut pour l'éternité ; et la beauté de l'éternité est qu'elle n'est pas une réalité statique, mais un progrès immense dans l'immense beauté de Dieu. Ainsi pouvait-il trouver Dieu comme la raison fondatrice, mais également comme l'amour qui nous embrasse, nous guide et donne sens à l'histoire et à notre vie personnelle.

     

    Benoît XVI, Discours à l'Université Cortile Teresiano, Pavie, 22 avril 2007.

  • Le purgatoire

    Le lieu de la purification est en fin de compte le Christ lui-même. en rencontrant le Christ de façon dévoilée, toute la misère et tous les péchés de notre vie, que nous avons le plus souvent soigneusement dissimulés, se présenteront d'eux-mêmes de façon brûlante devant l'âme, en ce moment de vérité. La présence du Seigneur aura l'effet d'une flamme brûlante sur tout ce qu'il y a en nous d'injustice, de haine et de mensonge. Elle sera une douleur purificatrice qui fera sortir de nous tout ce qui est inconciliable avec l'éternité, avec la circulation vivante de l'amour du Christ. Nous comprenons par là aussi ce qu'est le jugement. Nous pouvons dire encore que le Christ lui-même est le jugement, lui qui est la vérité en personne.

    J. Ratzinger, Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, Paris, Fayard, 1986, p. 158

  • La sainteté pour tous

    Leur expérience humaine et spirituelle [des saints] montre que la sainteté n’est pas un luxe, n’est pas le privilège d’un petit nombre, un objectif impossible à atteindre pour un homme normal ; elle est, en réalité, le destin commun de tous les hommes appelés à être des fils de Dieu, la vocation universelle de tous les baptisés.

     

     

    Benoît XVI, Audience générale, 20 août 2008.

  • Amitié

    L’amitié a besoin de temps.

     

    Aristote, Éthique à Nicomaque 8, 4 (1156b).

     

    L’amour d’une personne adulte, comme on l’a justement remarqué (Erich Fromm, L’art d’aimer), devrait posséder ces deux éléments, le maternel et le paternel ; un élément inconditionnel et un élément exigeant.

     

    J. Pieper, De l’amour, Genève, Ad solem, 2010, p. 180.

     

    Là où Jésus-Christ « arrive, le découragement cède le pas à l’espérance, la bonté chasse les incertitudes et une force vigoureuse ouvre l’horizon à des perspectives inhabituelles et bénéfiques »

     

     

    Benoît XVI, Discours à l’aéroport de La Havane, 28 mars 2012.

  • Prière pour le successeur de Benoît XVI

    Prière pour le successeur de Benoît XVI

     

    Pasteur éternel, notre Dieu,

    Toi qui gouvernes ton Église et la protèges toujours,

    Donne-lui, nous t’en prions, le Pasteur qu’elle attend :

    Un homme qui ait l’Esprit de l’Évangile

    Et nous guide selon ta volonté.

    Qu’il soit le roc où s’appuiera ton peuple

    et la source où tes enfants s’imprègneront de l’Évangile.

    Que notre Église ait la joie d’avoir un Pape selon ton cœur.

    Toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen.

     

    (prière distribuée à  l’église Saint-Pothin de Lyon)