Mon hôte parut très peiné de mon indisposition : il s’empressa de chercher dans quelques vieux livres où il y avait des versets du Coran, et m’apporta un petit morceau de papier bien enfumé, sur lequel on avait écrit en caractères arabes une sourate ; il m’assura que c’était une très bonne médecine pour de pareilles indispositions ; il me conseilla de la copier sur une planchette qu’il m’apporta, puis / de laver cette écriture dans le d’eau et de boire celle-ci, ajoutant que bien certainement j’éprouverai du soulagement. [Que penser alors d’une vraie prière ?]
Le voyage de René Caillé à Tombouctou et à travers l’Afrique 1824-1828 publié par Jacques Boulenger, Paris, Librairie Plon, 1932, p. 110-111.