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Humilité

  • Humilité de st Thomas d'Aquin

    Voilà un Saint qui réunit en sa personne tout ce qui excite l’estime et l’admiration, les dons de la nature, ceux de la grâce, les talents acquis ; cependant loin d’exiger des égards et des attentions, s’il pouvait se blesser de quelque chose, ce serait de ce qu’il ne peut vivre oublié et confondu dans la foule de ses frères. Voilà, Chrétiens, voilà le vrai caractère des Saints ; l’humilité, cette vertu que Jésus-Christ nous a tant recommandée, parce que c’est par elle que nous pouvons lui être rendus conformes ; l’humilité, parce que toute seule elle suffit, et que sans celle-là toutes les autres ne sont rien : mais hélas ! c’est de toutes les vertus la plus rare, quoiqu’il semble qu’elle dût nous être si naturelle. Car enfin, mes Frères, si nous nous connaissions tels que nous somme ; si nous ne nous attribuions que ce qui est véritablement à nous ; en un mot, si nous nous rendions la justice que nous méritons, quel fondement trouverions-nous à notre orgueil ?

    Massillon, Panégyriques, Sermon pour le jour de st Thomas d’Aquin, Paris, Les Frères Estienne et Delalin, 1776, p. 395.

  • Le choix de l’humilité

     

    Mieux valent des péchés avec l’humilité que l’innocence avec l’orgueil.

     

     

    Saint Optat de Milève, Contra Donat., livre 2.

  • L'humilité fraternelle

    • Saint Paul a créé, semble-t-il, le mot grec pour désigner l’humilité, tapeinophrosunè, qu’on pourrait traduire par : se penser petit. Il s’agit surtout chez lui de l’humilité fraternelle : « Que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi » (Philippiens 2, 3). Le Christ est le modèe de l’humilité : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ ; […] il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2, 8).

       

      Servais Pinckaers, Plaidoyer pour la vertu, Paris, Parole et Silence, 2007, p. 206.

  • Humilité

    Il est très difficile de pratiquer l’humilité à un artiste, parce que son métier même n’est que l’étalage de sa personne encombrante.

     

    Max Jacob, Défense du Tartuffe.

  • Le péché rend humble

    Qu’ils aient confiance ceux qui, entachés de passions, s’humilient. Car même s’ils tombent dans toutes les fosses, et sont pris dans tous les filets, et souffrent toute maladie, cependant après la guérison ils deviendront pour tous des médecins, des luminaires, des flambeaux et des pilotes, car ils auront appris les caractères de chaque maladie, et ils sauveront par leur propre expérience ceux qui seront sur le point de tomber.

    Saint Jean Climaque, L’Échelle du paradis 26.

  • Le char de l’humilité

    Un char rempli de bonnes œuvres, conduit par l’orgueil mène à l’enfer ; conduit par l’humilité, un char plein de péchés mène au paradis.

    Saint Grégoire de Nysse.

  • Humilité de sainte Thérèse

    Priez pour le pauvre petit grain de Sable, que le petit grain de sable soit toujours à sa place, c'est-à-dire sous les pieds de tous, que personne ne pense à lui, que son existence soit pour ainsi dire ignorée, que le grain de sable ne désire pas d'être humilié, c'est encore trop glorieux puisqu'on serait obligé de s'occuper de lui, il ne désire qu'une chose, être OUBLIÉ, ne compter pour rien !... Mais il désire être vu de Jésus, si les regards des créatures ne peuvent s'abaisser jusqu'à lui, que du moins la face ensanglantée de Jésus se tourne vers lui... Il ne désire qu'un regard, un seul regard !

    Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Une course de géant. Lettres (édition intégrale), « Lettre 95 à sœur Agnès de Jésus », juillet-août (?) 1889, Paris, Cerf, DDB, 1977, p. 156.

  • L’humilité de Jésus

    Notre Seigneur a tellement pris la dernière place, que jamais personne n’a pu la lui ravir.

     

    Abbé Huvelin.

  • La force pour vaincre l’orgueil

    Pour triompher de notre orgueil, il nous faut une autre force. Laquelle ? La multitude de nos péchés, et la perversité de notre conscience qui, après nous avoir enfoncés dans mille turpitudes, ose encore nous laisser enorgueillis.


    Saint Jean Chrysostome, De Compunctione 2, 9.

     

  • La fausse humilité

    Il peut très bien arriver que ce sentiment si profond de votre misère soit parfois un acte d’humilité, une vertu véritable ; mais parfois aussi ce peut être une très grave tentation. (…) L’humilité, si grande qu’elle soit, n’inquiète pas, ne trouble pas, n’agite pas l’âme, mais elle est accompagnée de paix, de joie et de repos. (…) Elle ne trouble ni n’étreint l’âme d’aucune angoisse ; elle la dilate, au contraire, et la rend plus apte au service de Dieu. Il n’en est pas ainsi de l’autre peine. Elle trouble tout, elle agite tout ; elle bouleverse complètement l’âme ; elle est remplie d’amertume.

    Sainte Thérèse d’Avila, Le Chemin de la perfection 41.