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Vertus

  • Espérance et charité

    Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l’espérance : « La force de la charité est l’espérance : grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L’espérance est la porte de la charité... L’absence d’espérance anéantit la charité : c'est à elle que sont liés nos efforts, c’est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu » (L’Échelle du Paradis 30, 16, PG 88, 1157). La conclusion de l’Échelle contient la synthèse de l’œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même : « Que cette échelle t’enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul) : Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Corinthiens 13, 13) ! » (Ibid. 30, 18, PG 88, 1160)

    Benoît XVI, « Saint Jean Climaque »,  Audience générale, 11 février 2009.

  • Progrès dans les vertus

    Distinguons bien en quoi consiste progrès [dans les vertus]. Un mot paradoxal de la si judicieuse et si spirituelle sainte Thérèse nous permettra de préciser notre pensée : « Depuis que je suis Prieure, chargée de nombreux travaux et obligées à de fréquents voyages, je fais beaucoup plus de fautes. Et cependant, comme je combats généreusement, et ne me dépense que pour Dieu, je sens que je me rapproche de lui de plus en plus. » Sa faiblesse se manifeste plus souvent que dans le repos et le silence claustral. La sainte le constate, mais sans se troubler. La générosité toute surnaturelle de son dévouement et des efforts plus accentués qu’auparavant pour le combat spirituel, fournissent en revanche des occasions de victoires qui contrebalencent largement les suprises d’une fragilité qui exisatit auparavant, mais à l’état latent. Notre union avec Dieu, dit saint Jean de la Croix, réside dans l’union de notre volonté avec la sienne et se mesure uniquement d’après elle. Au lieu de ne voir, par faux concept de la spiritualité, la possibilité de progrès dans l’union avec Dieu que dans la tranquillité et la solitude, sainte Thérèse juge que c’est au contraire l’activité imposée vraiment par Dieu et exercée dans les conditions voulues par Lui qui, en alimentant son essprit de sacrifice, son humilité, son abnégation, son ardeur et son dévouement pour le règne de Dieu, vient accroître l’union intime de son âme avec notre Seigneur vivant en elle et animant ses travaux, et l’acheminer ainsi vers la sainteté.

    Dom J.-B. Chautard, L’Âme de tout apostolat, E. Vitte, 15e éd., 1937, p. 73.

  • La force des mots

    Le grand sociologue Francis Blanche l’a dit : « Nous sommes pout tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. » Tout est dans la manière de l’exprimer. Tout est là, le verbe ! Pascal a raison : « Prends l’éloquence et tords-lui le cou ! » L’éloquence peut être excessive, mieux que l’éloquence, le mot, le bon mot. Nous avons inventé le bon mot. Il se suffit à lui-même. Il suffit. N’est-il pas vrai qu’il n’est de bon bec qu’à Paris ? Le bon mot fait le beau monde. À ce jeu, à cette civilisation des mots ; les penchants inquiétants, le socialisme, le christianisme, prennent un policé rassurant et, de fait, inoffensif, le socialisme caviar, le christianisme en « jean », le dernier marxiste que l’on s’arrache, le royaliste ressuscité.

    Gérard Baloup, Europe, lointaine Jérusalem, Carnet de route, t. 2, s.d. (2008), p. 36-37.

  • Sagesse des saints

    La sagesse des saints consiste à ne jamais rien dissimuler ; à découvrir ses sentiments dans ses paroles ; à aimer la vérité comme elle est ; à fuir toutes les faussetés ; à faire le bien gratuitement ; à supporter le mal plutôt que de le provoquer ; à ne pas chercher vengance pour l’injure qu’on reçoit, et à considérer comme un énorme profit les opprobres que nous vaut la vérité.

    Saint Grégoire le Grand, Moralia 10, 29 ; PL 75, 947.

  • Progrès dans les vertus

    Distinguons bien en quoi consiste progrès [dans les vertus]. Un mot paradoxal de la si judicieuse et si spirituelle sainte Thérèse nous permettra de préciser notre pensée : « Depuis que je suis Prieure, chargée de nombreux travaux et obligées à de fréquents voyages, je fais beaucoup plus de fautes. Et cependant, comme je combats généreusement, et ne me dépense que pour Dieu, je sens que je me rapproche de lui de plus en plus. » Sa faiblesse se manifeste plus souvent que dans le repos et le silence claustral. La sainte le constate, mais sans se troubler. La générosité toute surnaturelle de son dévouement et des efforts plus accentués qu’auparavant pour le combat spirituel, fournissent en revanche des occasions de victoires qui contrebalencent largement les suprises d’une fragilité qui exisatit auparavant, mais à l’état latent. Notre union avec Dieu, dit saint Jean de la Croix, réside dans l’union de notre volonté avec la sienne et se mesure uniquement d’après elle. Au lieu de ne voir, par faux concept de la spiritualité, la possibilité de progrès dans l’union avec Dieu que dans la tranquillité et la solitude, sainte Thérèse juge que c’est au contraire l’activité imposée vraiment par Dieu et exercée dans les conditions voulues par Lui qui, en alimentant son essprit de sacrifice, son humilité, son abnégation, son ardeur et son dévouement pour le règne de Dieu, vient accroître l’union intime de son âme avec notre Seigneur vivant en elle et animant ses travaux, et l’acheminer ainsi vers la sainteté.

    Dom J.-B. Chautard, L’Âme de tout apostolat, E. Vitte, 15e éd., 1937, p. 73.

  • Vertus morales et vie chrétienne

    La vie chrétienne a pour objectif immédiat de développer les vertus. Il est pour cela nécessaire d’apprendre à faire le bien (Isaïe 1, 17), de se décider à accomplir la Volonté de Dieu. Dès qu’elle est enracinée dans son âme, la vertu conduit, doucement mais continuellement, l’homme vers la perfection de la vie. Au début, elle l’y porte par des objectifs petits et accessibles ; mais plus elle progresse, plus elle lui fait apprécier la merveille qu’est le bien et plus elle le pousse à le réaliser avec une promptitude sans cesse accrue et avec joie. C’est pourquoi, « la perfection humaine ne consiste en rien d’autre qu’à connaître et à pratiquer la vertu » (Léon XIII, encyclique Saptientiæ christianæ, 10 janvier 1980). // Pour ce faire, l’homme compte toujours avec l’aide de Dieu. non seulement la grâce guérit et fortifie la nature, en permettant de cultiver les vertus naturelles, mais encore elle infuse les vertus surnaturelles, qui sont un cadeau divin : « Puisque sa divine puissance nous a accordé tous les dons qui regardent la vie et la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, et qui par elles nous a mis en possession de si grandes et si précieuses promesses, afin de vous rendre ainsi participants de la gloire divine, en vous soustrayant à la corruption de la convoitise qui règne dans le monde. À cause de cela même, apportez de votre côté tous vos soins pour unir à votre foi la vertu, à la vertu le discernement, au discernement la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Si ces vertus sont en vous et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs ni stériles pour la connaissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Car celui à qui elles font défaut est un homme qui a la vue courte, un aveugle ; Il a oublié la façon dont il a été purifié de ses anciens péchés. C'est pourquoi, mes frères, appliquez-vous d'autant plus à assurer par vos bonnes œuvres votre vocation et votre élection; car, en agissant ainsi, vous ne ferez jamais de faux pas » (2 Pierre 1, 3-10)

  • Priorité à la foi

    Si la foi n’est pas engendrée la première dans notre âme, aucune autre vertu, quelle qu’elle soit, ne peut y exister, même sielle en donne toutes les apparences. […] Nos vertus s’alimentent à une nourriture de vie quand ellescommencent à se nourrir des sacrements de la foi, et toutes les autres vertus ne peuvent être réellement des vertus qu’à la seule ondition d’être dûment alimentées par la Sagesse ; avant d’entreprendre ce qu’elles désirent réaliser.

     

    Saint Grégoire le Grand, Moralia 2, 46.

  • Les vertus théologales et satan

    S’il fait mouche, il (satan) est sûr d’avoir les trois. Il vise la foi, et celle-là blessée, il est sûr d’avoir les deux autres ; car les blessures de la foi sont mortelles.

    S’il blesse de sa flèche infernale l’espérance ou la charité, il se vante moins de sa chasse, car ces blessures guérissent rapidement.

    Mais s’il blesse la foi, quelle blessure mortelle ! Comme il se réjouit alors ! Ces vertus forment à elles trois un seul arbre. La racine et le tronc constituent la foi ; les branches, l’espérance ; les fruits, la charité.

    Si l’on coupe les branches, l’arbre se retrouve sans branches et sans fruits. Mais il ne meurt pas, et à partir des racines et du tronc, viennent rapidement d’autres branches qui vont donner du fruit.

    Mais si l’on retire le tronc ou les racines, l’arbre perd les branches et les fruits, l’arbre disparaît, car, sans tronc ni racines, les branches et les fruits meurent.

    F.-J. del Valle, Dix jours pour le Saint-Esprit, Paris, Le Laurier, 1998, p. 92-93.

  • Le résultat de la vertu

    Ce ne fut pas sans tristesse que nous nous éloignâmes (d’Ars). Comment nous étions-nous attachés si vite ?... C’est que, sur cette terre sans lustre, nous avions rencontré un certain bonheur de l’âme qui donne une patrie partout où il est permis de le goûter. Arrivés au milieu du bruit et de l’agitation de la ville, nous ne pouvons nous défendre de malaise et de mélancolie. Les hommes nous semblaient grossiers et ennemis ; les propos, les cris et jusqu’à l’aspect du travail sentaient le désaccord ou accusaient la douleur. L’atmosphère de paix et d’harmonie chrétiennes que nous venions de perdre nous avaient rendus plus impressionnables aux infirmités humaines.

     Brac de la Perrière, Souvenirs de deux pèlerinages à Ars, cité dans Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 280.

  • 23 fevrier : deux fins pour l'homme

    L'ineffable Providence de Dieu proposa à l'homme deux fins : la6003c4be934b131611e703d7926577c5.jpg béatitude de cette vie qui consiste dans l'exercice de sa vertu propre et qui est représentée par le paradis terrestre ; et la béatitude éternelle qui consiste à jour de la vue de Dieu, ce à quoi la vertu humaine ne peut s'élever si elle n'est pas aidée par la lumière divine, et qui est représentée par le paradis céleste. À ces deux béatitudes, comme à des fins diverses, il faut arriver par de moyens différents. Car à la première nous arrivons par les enseignements philosophiques, pourvu que nous les suivions en agissant suivant les vertus morales et intellectuelles. À la seconde par les enseignements spirituels qui dépassent la raison humaine, pourvu que nous les suivions en agissant suivant les vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité.

    Dante, Monarchia3, 16.