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Correction fraternelle

  • La correction fraternelle

     

    Quand nous donnons ces conseils, je crains que certains ne s’emportent plutôt contre nous que contre eux-mêmes. Car notre discours se présente comme un miroir à votre charité ; aussi, de même qu’une dame, lorsqu’elle se regarde avec attention dans un miroir, au lieu de briser le  miroir, corrige plutôt sur elle ce qu’elle a vu de défectueux, ainsi il est juste que chacun d’entre vous, chaque fois qu’il reconnaît sa souillure dans une prédication quelconque, se corrige au lieu de se  laisser aller à s’emporter contre le miroir de la prédication. De la même façon, ceux qui reçoivent des blessures veulent plutôt soigner leurs plaies que mépriser les médicaments.

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 42, 6.

  • La correction fraternelle

    Quand on veut reprendre avec utilité et montrer à un homme qu'il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse.

     

    Pascal.

  • Correction fraternelle

    Tu vois, par exemple, un frère courir au théâtre ? Empêche-le, avertis-le, montre-toi attristé si le zèle de la maison de Dieu te dévore. Tu en vois courir d'autres qui veulent s'enivrer, et qui veulent faire jusque dans les lieux saints ce qui n'est permis nulle part ? Empêche ceux que tu peux empêcher, retiens ceux que tu peux retenir, effraye ceux que tu peux effrayer, gagne en les flattant ceux que tu peux ainsi gagner, mais, du moins, n'en prend pas ton parti. C'est un ami ? Reprends-le avec douceur. C'est ta femme ? Arrête-la avec toute la fermeté. C'est ta servante ? Emploie même les coups pour la retenir. Fais tout ce que tu peux selon ta situation, et tu as accompli la parole : « Le zèle de ta maison me dévore. »

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 10, 9, p. 571.

  • 24 fevrier : corriger en tete-a-tete

    0109000bcaa3b59a5a2fbcfb2287b444.jpgSi tu découvres un défaut chez ton ami, corrige-le en tête à tête. S'il ne t'écoute pas, reprends-le ouvertement. Les corrections, en effet, font du bien et sont plus profitables qu'une amitié muette. Si ton ami se sent offensé, corrige-le pareillement ; insiste sans crainte, même si la saveur amère de la correction lui déplaît. Il est écrit au livre des Proverbes : « Les blessures d'un ami sont plus supportables que les baisers des adulateurs. »

    Saint Ambroise, De officiis ministrorum 3, 12, 127.

     

     

  • 18 decembre : corriger dans la charite

    Que nos corrections soient inspirées par l'amour ; qu'elles aient 155aff103f67c8af5ee0d031a23c2a01.gifpour principe, non le désir de nuire au prochain, mais le zèle sincère de son amendement. Tenez-vous dans ces dispositions et vous obéirez parfaitement aux recommandations qui nous sont faites aujourd'hui : « si ton frère a péché contre toi, reprends-le entre toi et lui seul. » Pourquoi le reprendre ? Parce que tu serais ému des torts qu'il a eux envers toi ? Non ; si c'est l'amour propre qui inspire ta correction, tu n'obéis pas au précepte du Seigneur ; mais si c'est l'amour fraternel, tu es fidèle à l'esprit du Maître. Considère bien ses paroles et tu reconnaîtras quel motif doit te faire agir, si c'est l'amour propre ou l'amour du prochain. « S'il t'écoute, dit-il, tu as gagné ton frère. » Donc, ce que tu fais, c'est pour son bien, avec l'intention de le gagner. Si, pour le gagner, ta réprimande est nécessaire, c'est donc qu'il aurait péri sans elle.

    Saint Augustin, Sermon 82, 4.



  • 31 octobre : la fraternite

    34de86ac1acb9d6ea1c58a6a8a21240b.jpgQuand vous voyez l'un de vos frères tomber dans de telles transgressions, vous estimez que la catastrophe vous est étrangère, non personnelle, et, contre ceux qui vous blâment, vous pensez vous justifier en disant : « Que m'importe-t-il, en effet ? Qu'y a-t-il de commun entre lui et moi ? », et en proférant des paroles de la pire misanthropie et de la même nature, ou plutôt - s'il faut parler de participation de la même nature - ayant une seule tête, le Christ tu oses dire qu'il n'y a rien entre toi et tes membres ? Comment alors confesses-tu que le Christ est la tête de l'Église , Car la tête, par nature, oint tous les membres et les attire et les lie à elle-même rigoureusement. Si tu n'as rien de commun avec ton membre, rien de commun avec ton frère, tu n'as pas pour tête le Christ.

    Saint Jean Chrysostome, Discours contre les Juifs, 1.