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Unité de vie

  • La mission évangélisatrice des laïcs (4)

    Éducation à la foi en tout premier lieu.

    Saint Josémaria donnait le conseil suivant : « Dans tous les milieux chrétiens on sait, par expérience, les bons résultats que donne cette initiation à la vie de piété, initiation naturelle et surnaturelle, faite dans la chaleur du foyer. L'enfant apprend à placer le Seigneur au niveau de ses premières affections, les affections fondamentales ; il apprend à traiter Dieu en Père et la Vierge en Mère ; il apprend à prier, en suivant l'exemple de ses parents. Lorsque l’on comprend cela, on voit la grande tâche apostolique que peuvent accomplir les parents, et combien ils sont obligés d’être sincèrement pieux, pour pouvoir transmettre — plutôt qu’enseigner — cette piété aux enfants. »

     

    Éducation aux vertus.

    C’est à la maison que les enfants apprennent avant tout à développer des habitudes vertueuses. Cela demande beaucoup de patience de la part des parents, et de savoir s’adapter à la personnalité de chacun. Vous le savez mieux que moi.

    Mais si vous vous limitez à reprendre chaque fois que l’enfant commet une erreur, fait une bêtise, désobéit, est en retard, à le gronder, à l’attraper, espérons que sans le frapper, vous obtiendrez peut-être qu’il réagisse, mais à contre-cœur, et vous manquerez à la justice.

    Oui, vous manquerez à la justice ! Car ce qu’il convient de faire, si vous me pardonnez l’audace de vous donner un conseil, c’est de rendre la vertu aimable. Et rendre la vertu aimable implique de féliciter l’enfant pour ce qu’il a bien fait, de l’encourager pour les efforts fournis, peut-être maladroitement, de manifester de l’intérêt pour ses petites histoires, et aussi, ce qui est fort important, de lui demander pardon quand vous lui avez crié après ou vous vous êtes mis en colère.

    Cela lui fait un bien fou de voir que vous reconnaissez vos torts. Il en est conscient. Et si vous ne lui demandez pas pardon, il se sent injustement traité.

    Pourquoi si, pour prendre un exemple, l’enfant laisse sa chambre en désordre, ne pas lui dire : Chéri, je sais que tu fais des efforts, mais tu n’y arrives pas toujours, comme moi, qui ne voudrais pas m’énerver et qui m’énerves parfois. Viens, nous allons commencer à ranger ta chambre ensemble ; et après vous le laissez continuer. Cela ne marchera pas à tout les coups. Mais vous l’éduquez à la vertu, dans la confiance. Et la confiance est très importante.

    L’on a demandé à un garçon de douze ans : « Est-ce quand ta maman te demande quelque chose tu le fais aussitôt ? » Il répond : « Maman ne me  demande jamais rien. Elle préfère que nous prenons l’initiative. » « Et c’est ce que tu fais ? » Un peu vexé, le gamin répond : « Évidemment ! » C’est cela faire aimer la vertu.

     

    Une dernière remarque

    L’amitié avec le prochain n’est possible que si nous sommes d’abord personnellement ami de Dieu. Notre Seigneur dit à ses apôtres, dans l’ambiance de chaude intimité du Cénacle, le Jeudi Saint : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. »

    « L’amitié avec Jésus est indéfectible, relève François dans l’exhortation apostolique Christus vivit, Il vit, le Christ : « Il ne s’en va pas, même si parfois il semble être silencieux. Quand nous en avons besoin, il nous laisse le rencontrer et il est à nos côtés, où que nous allions. Car il ne rompt jamais une alliance. Il demande que nous ne l’abandonnions pas : Demeurez en moi. Mais si nous nous éloignons, il reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (n° 154).

    L’amitié cultivée avec notre Seigneur suppose, nous l’avons dit, de fréquenter les sacrements et de mener une vie de prière. L’image et la ressemblance de Dieu que nous portons en nous deviennent de plus en plus nettes, de plus en plus conformes à l’original. Ce qui fait que nous sommes le Christ qui passe dans la vie de nos semblables. Le Christ qui continue à appeler les hommes à sa suite, mais en se servant de nous, tout comme il s’est servi des apôtres et des disciples de la première génération pour l’expansion de l’Église après la Pentecôte.

    Cela sera possible si, et seulement si, « les fidèles laïcs savent surmonter en eux-mêmes la rupture entre l’Évangile et la vie, en sachant créer dans leur activité de chaque jour, en famille, au travail, en société, [dans les loisirs,] l’unité d’une vie qui trouve dans l’Évangile inspiration et force de pleine réalisation » (CFL, n° 34).

     

    Terminons par une dernière réflexion.

    L’apostolat peut être parfois indirect, et s’exprimer par des gestes on ne peut plus banals, et même sans prétention particulière. C’est le cas de l’anecdote que j’ai mentionnée de celui qui est entré à l’église faire une visite au saint-sacrement pendant que son collègue attendait dehors. J’ai connu des frères jumeaux qui m’ont dit être devenus prêtres parce que leur curé leur avait donné un chapelet quand ils étaient au catéchisme.

    Un cardinal créé depuis peu reçu en audience, se plaignait au pape des énormes responsabilités de sa nouvelle dignité s’ajoutant au poids déjà lourd du sacerdoce et de l’épiscopat. Et Jean XXIII, Giovanni en italien, de lui répondre : « C’est vrai, Éminence. À moi aussi, il me vient quelquefois de ces idées. Alors je prie mon ange gardien et il me dit : ‘Giovanni, Giovanni, ne te prends pas trop au sérieux !’[1] »

    Ne pensons pas que Dieu nous en demande trop et que nous occuper d’évangéliser autour de nous nous dépasse. Le Seigneur nous donne toujours sa grâce selon nos besoins. Et c’est l’Esprit Saint qui travaille dans les âmes, plus que notre propre parole ou notre exemple. Mais, encore une fois, entend se servir de nous comme d’instrument, de véhicule de la grâce.

    « Ce que chacun a reçu comme don de la grâce, écrit saint Pierre, mettez-le au service des autres, comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes. »

     

    Terminons par une autre anecdote authentique, portant elle aussi sur un petit geste apparemment bien banal.

    Une mère de famille se promène avec son enfant, en Belgique, au bord d’une rivière. L’enfant glisse soudain et tombe dans l’eau. Sa maman ne sait pas nager et est donc désespérée. Heureusement une voiture passait par-là. Le conducteur a tout vu. Il s’arrête, se jette à l’eau et ramène l’enfant sain et sauf.

    Sa maman ne sait comment remercier le sauveur. Elle enlève de son cou une chaîne avec la médaille de Notre-Dame-de-Hal. Notre-Dame-de-Hal est le sanctuaire marial national de la Belgique. Le monsieur répond qu’il n’est pas très pratiquant et refuse. Mais comme la dame insiste, il finit par accepter.

    Longtemps plus tard, très longtemps, ce monsieur a un grave accident de voiture en Suisse. Il est conduit à l’hôpital en très mauvais état. Il se met à parler, mais l’infirmière ne comprend rien de ce qu’il dit parce qu’il parle en flamand. Elle sort dans le couloir pour le cas, fort improbable, où elle trouverait quelqu’un parlant flamand.

    Passe à ce moment-là un prêtre belge qui venait rendre visite à un malade de ses connaissances. Il va donc au chevet du monsieur en question qui lui dit : « Je ne suis pas très pratiquant, mais je voudrais me confesser. » Mais vous portez la médaille de Notre-Dame-de-Hal, lui fait remarquer le prêtre. C’est vrai, répond le moribond. Et il lui explique pourquoi il  la porte au cou. Le prêtre le confesse et le malade meurt peu après.

    Mais, avant de le confesser, le prêtre lui avait dit :

    « Eh bien ! Cet enfant que vous avez sauvé… c’est moi ! »

     

    [1] Cité par J. Chelini, Les nouveaux Papes, Paris, éd. Jean Goujon, 1979, p. 84 ; Lettre Romaine écrite pour Le Méridional, le 12 octobre 1962.

  • Ressembler au Christ

    Le Christ t’a donné le pouvoir d’être comme lui selon tes forces. Ne t’effraie pas d’entendre cela. Ce qui doit te faire trembler, c’est de ne pas être comme lui.

     

    Saint Jean Chrysostome, In Matthæum homiliæ 78, 4. 

  • 1er mars : poursuivre sa route

    f942ae3a7f0cd02f78194de354e20f4e.jpgJe cours encore, j'avance encore, je suis encore sur le chemin, je fais encore des efforts, je ne suis pas encore arrivé. Alors, si tu marches, si tu fais des efforts, si tu as l'avenir présent à l'esprit, oublie le passé, ne tourne pas ton regard vers cela, de peur que tu restes au point où tu te regardes à nouveau. Si tu dis : ça suffit ! tu es perdu.

    Saint Augustin, Sermon 169, 18.

     

     

  • 17 fevrier : la saintete a portee de la main

    3f29781e1b8d5fef0d865621ed40688c.jpgÔ mon Jésus, comme il est facile de se sanctifier, il faut seulement un petit peu de bonne volonté. Et si Jésus découvre ce minimum de bonne volonté dans l'âme, il se hâte de se donner à elle. Et rien ne peut l'arrêter, ni les fautes, ni les chutes, absolument rien. Jésus est pressé d'aider cette âme et si l'âme est fidèle à cette grâce de Dieu, elle pourra, en peu de temps, parvenir à la plus haute sainteté qu'une créature puisse atteindre ici-bas. Dieu est très généreux et ne refuse sa grâce à personne. Il donne même plus que nous ne demandons. La voie la plus courte, c'est la fidélité aux inspirations de l'Esprit Saint.

    Petit Journal de Sœur Faustine, p. 142.

     

     

  • 3 fevrier : la tache prioritaire

    La tâche prioritaire et irremplaçable, (...) c'est de connaître Jésus, en étudiant, en approfondissant, en méditant la Sainte Écriture, non pas comme un simple livre d'histoire mais comme le t715778e3bf5a99693dbc2de127ed33f3.jpgémoignage éternel d'un vivant, car le Christ est ressuscité et « il ests assis à la droite du Père ». En outre, quand il s'agit de Jésus, il ne suffit pas de s'arrêter au plan de la connaissance théorique : sa personne, son message continuent à nous interpeller, à nous impliquer, à nous pousser à vivre de lui et en lui. On est alors vraiment chrétien lorsque, jour après jour, se réalisent les exigences, pas toujours faciles, de l'Évangile de Jésus. Que ne s'appliquent en rien à vous, frères et sœur, les paroles de saint Augustin : « Ceux qui se parent d'un nom et qui ne l'ont pas, quelle joie leur donne-t-il, ce nom, si ce n'est pas la réalité ?... Ainsi, beaucoup s'appellent chrétiens mais ne le sont pas parce qu'ils ne sont pas ce qu'ils disent être ni dans la vie, ni dans les mœurs, ni dans l'espérance, ni dans la charité » (In Epist. Ioann. Tract. 4, 4).

    Jean-Paul II, Discours à 8 000 professeurs, élèves et anciens élèves des collèges romains, 9 février 1980.

     

     

  • 24 janvier : le courage de couper

    2250602db5066a631c1de7176d0dfcb8.jpgQu'importe que l'oiseau soit retenu par un fil léger ou par une corde ? Le fil qui le retient a beau être léger, l'oiseau y reste attaché comme à la corde et, tant qu'il ne l'aura pas rompu, il ne pourra voler... Et cependant il suffirait d'un bon coup d'aile pour rompre le fil qui l'attachait.

    Saint Jean de la Croix, Montée du Carmel, 1, 11.

     

     

  • 22 janvier : prier toute la journee

    345f0ccfb4e3f5b3573eec95069a4d2a.jpegÀ chaque départ, à chaque démarche, en entrant et en sortant, en se chaussant, en se levant de table, en allumant, en s'allongeant pur le repos, en se couchant - quoi que nous fassions, nous nous signons le front.

     
    Tertullien, De Corona 4, 1.

     

  • 18 janvier : l'importance de la vie ordinaire

                      Saint François de Sales disait qu'une page écrite est faite de lettresbf11ae592c26a78f4ffd514ece45daa7.jpg majuscules et de lettres minuscules. La page peut être lue, même si on retire les lettres majuscules. Mais si on enlève les lettres minuscules, on ne peut plus lire la page... Les actions humbles, quotidiennes, sont l'image visible de l'amour de  pour les hommes.

    Cardinal Marty, Conférence pour le 30èmeanniversaire du Secours Catholique, Lourdes, 25 septembre 1977.

     

     

  • 10 janvier : christianisme et saintete

    af9e223bf0edf3c29d8c7f30fcf66965.jpgMalheur à un christianisme qui, comme le dit Maritain, « s'agenouille devant le monde ! » Malheur à des chrétiens qui deviennent idolâtres des grandeurs charnelles, qui se laissent tellement impressionner par les grandeurs de l'intelligence ou par les grandeurs de la puissance ou de l'argent qu'ils en oublient que les grandeurs authentiques sont les grandeurs de la sainteté.

    Cardinal Daniélou, La foi de toujours et l'homme d'aujourd'hui, Paris, 1969, p. 103.

  • 5 janvier : la priere

    cd0be216c36aa47625b751d48eb03421.jpg    Sans prière, il n'est pas possible de demeurer fidèle à la foi catholique.

     

    Pie XII, allocution Soyez les bienvenus, 18 avril 1952.