UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dominique Le Tourneau - Page 44

  • La confiance en Dieu

    Il est bon, oui il est bon que tu ne t'affaires au sujet de la santé corporelle que pour la demander à Dieu. S'il sait qu'elle t'est utile, il te l'accordera ; s'il ne te l'a pas accordée, c'est qu'il ne te servirait pas de l'avoir. Combien gisent sur leur lit, malades et sans commettre de fautes, qui, s'ils étaient en bonne santé, se lanceraient dans le crime ? Le brigand qui se dirige vers un défilé pour tuer un homme, comme il vaudrait mieux pour lui qu'il soit malade ! Celui qui se lève la nuit pour percer le mur d'autrui, comme il vaudrait mieux pour lui qu'il soit secoué par la fièvre ! Malade, il serait sans faute ; en bonne santé, c'est un scélérat. Dieu saint donc ce qui nous est utile ; faisons seulement en sorte que notre cœur ne soit pas atteint par la maladie du péché et, quand il nous arrive d'être frappés dans notre corps, supplions-le.

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 7, 12, p. 433.

  • Le péché originel

    On connaît l'analyse profonde de psychologie religieuse à laquelle se livre saint Paul sur ce sujet dans l'Épître aux Romains (5, 12 et, surtout, 7, 14-25). Il développe cette idée que depuis la chute de l'homme, même dans l'ordre sensible, les choses ne vont pas comme elles devraient aller (8, 19-22). Et, en effet, saint Augustin verra des preuves de cette déchéance dans la souffrance des enfants, dans la misère du genre humain, dans la violence de la concupiscence : on pourrait y ajouter l'universalité du mal moral.

    B. Roussel, Mauriac le péché et la grâce, Paris, Éditions du Centurion, 1964, p. 43.

  • La correction fraternelle

    Quand on veut reprendre avec utilité et montrer à un homme qu'il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse.

     

    Pascal.

  • La mortification

    « Il encourageait son corps en lui promettant quelques instants de repos » au cours de la journée ; mais ensuite il n’en faisait rien. Le pauvre cadavre devait attendre la nuit suivante pour s’allonger un peu. « Je l’attrape ! » disait l’incorrigible ascète, qui traitait cette maigre enveloppe mortelle comme s’il se fût agit non seulement d’un étranger, mais d’un ennemi.

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 378.

  • Le vrai sens de la mort

    Considérons donc la mort en Jésus-Christ, et non pas sans Jésus-Christ. Sans Jésus-Christ elle est horrible, elle est détestable, et l'horreur de la nature. En Jésus-Christ elle est toute autre : elle est aimable, sainte, et la joie du fidèle. Tout est doux en Jésus-Christ, jusqu'à la mort ; et c'est pourquoi il a souffert et est mort pour sanctifier la mort et ses souffrances ; et que comme Dieu et comme homme il a été tout ce qu'il y a de grand et tout ce qu'il y a d'abject, afin de sanctifier en soi toutes choses, excepté le péché, et pour être le modèle de toutes les conditions. (...)

    Ainsi les mêmes choses arrivent au corps et à l'âme, mais en différents temps ; et les changements du corps n'arrivent que quand ceux de l'âme sont accomplis, c'est-à-dire à l'heure de la mort ; de sorte que la mort est le couronnement de la béatitude de l'âme, et le commencement de la béatitude du corps.

    Pascal, Lettre à Monsieur et Madame Périer, 17 octobre 1651, à l'occasion de la mort de M. Pascal le père, décédé à Paris le 24 septembre.

     

  • Vocation à la sainteté

    En travaillant, vous n’accomplissez pas une tâche purement humaine, parce que l’esprit de l’Opus Dei veut que vous en fassiez une œuvre divine. Avec la grâce de Dieu, vous donnez à votre travail rofessionnel au milieudu monde un sens plus profond et plus dense, en l’orientant vers le salut des âmes, en le mettant en relation avec la mission rédemptrice du Christ.

     

    Saint Josémaria, Lettre, 15 octobre 1948, n° 20, cité par A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei, vol. III, p. 90-91.

  • Les vertus théologales et satan

    S’il fait mouche, il (satan) est sûr d’avoir les trois. Il vise la foi, et celle-là blessée, il est sûr d’avoir les deux autres ; car les blessures de la foi sont mortelles.

    S’il blesse de sa flèche infernale l’espérance ou la charité, il se vante moins de sa chasse, car ces blessures guérissent rapidement.

    Mais s’il blesse la foi, quelle blessure mortelle ! Comme il se réjouit alors ! Ces vertus forment à elles trois un seul arbre. La racine et le tronc constituent la foi ; les branches, l’espérance ; les fruits, la charité.

    Si l’on coupe les branches, l’arbre se retrouve sans branches et sans fruits. Mais il ne meurt pas, et à partir des racines et du tronc, viennent rapidement d’autres branches qui vont donner du fruit.

    Mais si l’on retire le tronc ou les racines, l’arbre perd les branches et les fruits, l’arbre disparaît, car, sans tronc ni racines, les branches et les fruits meurent.

    F.-J. del Valle, Dix jours pour le Saint-Esprit, Paris, Le Laurier, 1998, p. 92-93.

  • Une retraite spirituelle

    Allons ! misérable mortel, fuis un instant tes occupations, laisse un peu le tumulte de tes pensées. Tiens à distance, maintenant, tes graves soucis, laisse de côté tes activités épuisantes. Tourne-toi un peu vers Dieu, et repose-toi en lui. Pénètre à l’intérieure de ton âme, rejette tout ce qui s’interpose entre Dieu et ce qui t’aide à le chercher ; puis la porte close, cherche-le.

    Saint Anselme, Proslogion 1.

  • La maladie

    Mes enfants, je n’ai plus peur de tomber malade, car je le suis. C’est un grand souci de moins.

     

    Ch. Péguy, cité dans R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 449.

  • Le besoin de fraternité

    Lors du choléra de 1854, le cher abbé Toccanier fit à Seyssel, son pays natal, un séjour de trois semaines. Dès son retour, le jeune missionnaire, pressé de revoir son saint curé, se présenta devant le confessionnal où il était enfermé depuis minuit. Monsieur Vianney se leva aussitôt et l’embrassa tendrement. « Vous voilà donc, mon bon ami, lui dit-il à demi-voix ; oh ! tant mieux ! Le temps me durait. Je pensais que les réprouvés doivent être bien malheureux en enfer, séparés éternellement de Dieu : on souffre déjà tant sur la terre loin des personnes que l’on aime ! »

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 495-496.