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Dominique Le Tourneau - Page 42

  • Avent et Noël

    Nous sommes toujours dans l'Avent, dans l'attente de la venue du Messie. Il est venu, mais il n'est pas encore pleinement manifesté. Il n'est ni pleinement manifesté dans chacune de nos âmes, ni pleinement manifesté dans l'humanité entière, c'est-à-dire que de même que Jésus est né selon la chair à Bethléem de Judée, de même il doit naître spirituellement dans chacune de nos âmes. Il y a une Nativité perpétuelle de Jésus en nous qui est tout le mystère de la vie spirituelle.

     

    Jean Daniélou, Le mystère de l'Avent, Paris, Seuil, 1948, p. 127.

  • Prière d’avent

    Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions le salut avec un cœur vraiment nouveau.

    Prière d’ouverture, 3ème dimanche d’avent.

  • Le sens de l’avent

    La nuit de Bethléem contient déjà la première annonce de la nuit pascale : Dieu se révèle dans sa puissance salvifique à travers la faiblesse, par l’humiliation et le dénuement.

    Il démontre qu’il est toujours « plus grand » par le fait qu’il « devient plus petit ».

    L’Avent nous prépare à ce paradoxe de l’Emmanuel. Emmanuel veut dire : « Dieu avec nous. »

    Nous sommes habitués d’une certaine manière au fait qu’il est « avec nous ». Nous devons sans cesse redécouvrir ceci de nouveau. Nous devons encore nous émerveiller de cette stupeur de la nuit de Bethléem qui nous permet chaque année de retrouver « Dieu avec nous ». Nous devons pénétrer dans cet espace. Nous devons retrouver la saveur de Dieu.

    De ce Dieu qui « vient » sans cesse, qui est toujours « avec nous ».

    De ce Dieu qui toujours « est plus grand » précisément parce qu’il « est plus petit » : autant comme Enfant sans toit la nuit de Bethléem que comme Condamné dépouillé de tout sur la Croix du Golgotha.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 17 décembre 1981.

  • L’avent et l’Eucharistie

    Voilà l’attitude de  l’Avent. L’Eglise l’accepte pleinement et elle la répète souvent, mettant sur les lèvres de ses prêtres et de ses fidèles : « Seigneur, je ne suis pas digne… »

    Et ces paroles, elle les prononce toujours devant la venue du Seigneur, devant l’avènement eucharistique du Christ : « Seigneur, je ne suis pas digne… » C’est précisément vers ceux qui ressentent profondément leur indignité et le manifestent que vient le Seigneur.

    Quand nous nous inclinons, de la tête et du cœur, devant la Sainte Communion, nos paroles sont pleines d’Avent. Apprenons cette attitude, toujours à nouveau.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 13 décembre 1981.

  • L’avent et Jean-Baptiste

    L’Avent de Jean se manifeste par une attitude particulière : il dit « Je ne suis pas digne de dénouer la courroie des sandales de Celui qui vient après moi » (cf. Jean 1, 27).

    Ceci est une tâche très importante. L’Avent signifie en effet une attitude. Il s’exprime par une attitude.

    Près du Jourdain, Jean définit cette attitude en disant les paroles que nous avons rapportées. Par ces paroles nous savons ce qu’il pense de lui-même ; ce qu’il pense être devant celui qu’il annonce. On sait qu’il incombait au serviteur de délier la courroie des sandales de son maître. Et Jean dit : « Je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Je ne suis pas digne ! Il se sent moins qu’un serviteur.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 13 décembre 1981.

  • L’avent et la venue de Jésus

    Avent ne signifie pas seulement attente. Il est annonce de la Venue. Jean dit : « Celui qui doit venir est déjà venu. »

    Les paroles de Jean prononcées près du Jourdain sont déjà pleines d’Avent ; comme autrefois les paroles de Marie sur le seuil de la maison de Zacharie quand elle alla visiter Elisaebth, la mère de Jean.

    Les paroles de Jean sont pleines d’Avent, même si elles ne résonnent que trente ans plus tard. La liturgie unit l’Avent qu’expriment les paroles de Marie à l’Avent des paroles de Jean. La venue du Messie qui, la nuit de Bethléem, naîtra du sein de la Vierge, et sa venue dans la puissance de l’Esprut Saint près du Jourdain, où Jean prêchait et baptisait.

     

    Jean-Paul II, Homélie, 13 décembre 1981.

  • L’avent

    Que doit-être notre avent , (…) Il doit unir en soi un nouveau désir de rapprocher Dieu de l’humanité, de l’homme, et la promptitude à veiller, c’est-à-dire la disposition personnelle à rapprocher Dieu.

    « Mais comment pourrions-nous nous réjouir dans le Seigneur s’il est loin de nous ? demande saint Augustin. Loin ? Non, il n’est pas loin, à moins que tu ne l’aies toi-même contraint à s’éloigner de toi. Aimes, et tu le sentiras proche. Aime, et il viendra habiter en roi » (Sermon 21, 1-4).

     

    Jean-Paul II, Homélie, 29 novembre 1981.

  • L’Immaculée Conception et les saints

    C’est une grande chose pour les autres saints de ne pouvoir être vaicnus par les vices ; la  merveille qui se voit dans la glorieuse Vierge, c’est de ne pouvoir pas même en être attaquée. Aux autres saints, il est prescrit de ne pas laisser le péché dominer dans leur corps mortel ; à la Vierge seule, il est singulièrement donné que le péché n’habite pas dans sa chair. Que le  péché ne règne plus dans votre corps mortel, écrit l’Apôtre aux Romains (6, 12). Vous le voyez, il ordonne que le péché ne règne pas ; ordonne-t-il aussi qu’il n’habite pas ? Ecoutez ce qu’il dit plus loin : Si je fais le mal que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’opère, mais le péché qui habite en moi (Rm 7, 20). L’extermination tiotale du péché qui s’est faite en la Bienheureuse Vierge Marie, les autres saints l’attendent, mais pour l’avenir ; non pas dans ce corps mortel, mais dans le même corps revêtu d’immortalité.

     

    Richard de Saint-Victor, De Emman. 2, 31.

  • L’Immaculée Conception de Marie

    « Venez et voyez les œuvres du Seigneur et quels prodiges il a faits sur la terre, anéantissant la guerre jusqu’aux extrémités du monde » (Psaume 45, 10).

    Quelle est cette terre d’où toutes les guerres sont totalement bannies, sinon celle-là même dont le prophète a chanté : « La Vérité s’est levée de la terre, et la justice a regardé en haut des cieux » (Psaume 84, 12). Dans cette terre, point de combats, en elle la plénitude de la paix.

     

    Richard de Saint-Victor, De Emman. 2, 29.

  • Prière à l’Immaculée Conception

    Vierge très Sainte, qui avez plu au Seigneur et êtes devenue sa Mère, Vierge Immaculée dans voter corps, dans votre âùe, dasn votre foi et dans votre amour, (…) regardez avec bienveillance les malheureux qui imporent votre puissante protection. Le serpent infernal, contre lequel fut jetée la première malédiction, continue, hélas ! à combattre et à tenter les fils d’Eve. Ah ! vous, ô notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate, vous qui avez écrasé la têtede l’ennemi dès le premier instant de votre conception, accueillez nos prières, et – nous vous en conjurons,unis à vous en un seul cœur – présentez-les devant le trône de Doiue, afin que nous ne nous laissions jamais prendre aux embûches qui nous sont tendues, mais que nous arrivions tous au port du salut, et qu’au milieu de tant de périls, l’Eglise et la société chrétienne chantent encore une fois l’hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix. Ainsi soit-il !

     

    Saint Pie X, Prière Vergine Sanctissima, composée le 8 septembre 1903, pour le 50ème anniversaire de la définition de l’Immacuylée Conception de Marie.