On connaît l'analyse profonde de psychologie religieuse à laquelle se livre saint Paul sur ce sujet dans l'Épître aux Romains (5, 12 et, surtout, 7, 14-25). Il développe cette idée que depuis la chute de l'homme, même dans l'ordre sensible, les choses ne vont pas comme elles devraient aller (8, 19-22). Et, en effet, saint Augustin verra des preuves de cette déchéance dans la souffrance des enfants, dans la misère du genre humain, dans la violence de la concupiscence : on pourrait y ajouter l'universalité du mal moral.
B. Roussel, Mauriac le péché et la grâce, Paris, Éditions du Centurion, 1964, p. 43.