UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Charité

  • Espérance et charité

    Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l’espérance : « La force de la charité est l’espérance : grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L’espérance est la porte de la charité... L’absence d’espérance anéantit la charité : c'est à elle que sont liés nos efforts, c’est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu » (L’Échelle du Paradis 30, 16, PG 88, 1157). La conclusion de l’Échelle contient la synthèse de l’œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même : « Que cette échelle t’enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul) : Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Corinthiens 13, 13) ! » (Ibid. 30, 18, PG 88, 1160)

    Benoît XVI, « Saint Jean Climaque »,  Audience générale, 11 février 2009.

  • Charité universelle

    Si tu veux aimer le Christ, étends ta charité par toute la terre, car les membres du Christ sont répandus sur toute la terre.

    Saint Augustin, In ep. Ioan. Ad Parthos 10, 5, PL 35, 2S60.

  • Charité

    Tolstoï rapporte dans un de ses contes l’histoire d’un cordonnier qui, rentrant chez lui un soir, trouva un miséreux inconnu à la porte d’une église. Il l’emmena chez lui et sa femme le reçut assez mal. Au fur et à mesure que la femme multipliait sa  dureté, l’inconnu devenait de plus en plus petit. À chaque mot cruel, son visage se plissait ; mais quand la femme lui donna à manger, l’inconnu commença à grandir en taille et en beauté.

    Tolstoï explique que l’inconnu était un ange qui était tombé du ciel et que, de ce fait, il ne pouvait vivre que dans une atmosphère de bonté et d’amour. Les gens sont meilleurs dans un climat d’affection et de joie.

     

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 89, p. 67.

  • L’exemple des chrétiens

    Dans son chef-d’œuvre Fabiola le cardinal Wiseman met en relief ce que l’exemple des premiers chrétiens avait de puissant sur les âmes païennes les plus prévenues contre la nouvelle religion. Nous assistons dans ce récit à la marche progressive et presque irrésistible d’une âme vers la lumière. Les nobles sentiments, les vertus modestesou héroïques que la fille de Fabius rencontre dans certaines personnes de toutes conditions et de toutes classes forcent son admiration. Mais quel changement s’opère en elle, quelle révélation pour son âme lorsqu’elle découvre successivement que tous ceux dont elle admire la charité, le dévouement, la modestie, la modération, le culte de la justice et de la chasteté appartiennent à cette secte qu’on lui a toujours représentée comme exécrable. Dès ce moment-là elle est chrétienne.

    Dom J.-B. Chautard, L’âme de tout apostolat, Paris-Lyon, 15e éd., 1937, p. 120.

  • La correction fraternelle

     

    Quand nous donnons ces conseils, je crains que certains ne s’emportent plutôt contre nous que contre eux-mêmes. Car notre discours se présente comme un miroir à votre charité ; aussi, de même qu’une dame, lorsqu’elle se regarde avec attention dans un miroir, au lieu de briser le  miroir, corrige plutôt sur elle ce qu’elle a vu de défectueux, ainsi il est juste que chacun d’entre vous, chaque fois qu’il reconnaît sa souillure dans une prédication quelconque, se corrige au lieu de se  laisser aller à s’emporter contre le miroir de la prédication. De la même façon, ceux qui reçoivent des blessures veulent plutôt soigner leurs plaies que mépriser les médicaments.

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 42, 6.

  • Le sens des épreuves

    75.06.StSulpice.MonumentFuneraire.MortaGauche.JPG

    D’où vient, frères, que nous passions fréquemment par des tribulations et des épreuves ? C’est parce que Dieu nous rend en quelque sorte la pareille. Nous ne voulons pas aimer notre âme qu’il aime ; lui abandonne à la perdition le domaine que nous aimons. En effet, ce qui fait que notre terre est restée en friche par suite des hostilités, c’est que notre âme était restée en friche à cause du grand nombre de nos vices et de nos péchés. Donc, parce que nous n’avons pas aimé notre âme que Dieu aime, nous avons perdu tout ce que nous aimions dans ce monde. Aussi, frères très chers, que cela du moins nous apprenne à aimer plus l’âme que la chair, à préférer ce qui est éternel à ce qui est périssable. Car quelque peine que nous nous donnions pour le corps, tout cela périra ; seul ne peut pas périr ce que chacun a mis de côté dans le ciel pour le salut de son âme.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6.

     

  • Charité et amitié

    72.NDduChene.StSepulcre.jpg

    L’amitié repose sur la vertu et sur l’amour du Christ. Elle se distingue de la charité du fait que celle-ci a pour objet les ennemis eux-mêmes, tandis que l’amitié implique une confiance et une intimité réciproques. Il n’y a pas non plus d’amitié véritable entre vicieux.

     

    S. Pinckaers, Plaidoyer pour la vertu, Parole et Silence, 2007, p. 136.

     

  • Aimer gratuitement

     

    Alpes6.jpg

    Nous devons prendre garde à ne pas aimer Dieu en vue d’une récompense. Eh quoi ? Tu vas aimer Dieu en vue d’une récompense ? Quelle est la récompense que Dieu te donnera ? Quoi qu’ius te donne d’autre, cela est moins que lui. Tu l’honores, non pas gratuitement, mais pour recevoir quelque chose de lui. Honore-le gratuitement et tu le recevras lui-même ; Dieu se réserve à toi pour que tu jouisses de lui. Et si tu aimes ce qu’il a fait, quelle n’est pas la grandeur de celui qui l’a fait ? Si le monde est beau, combien doit l’être l’artisan du monde ? Arrache donc cœur à l’amour de la créature pour t’attacher au créateur et tu pourras dire ce qui est écrit dans le psaume : « Quant à moi, il est bon de m’attacher à Dieu ».

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 21, 5.

     

  • La fête chrétienne

    14.Lisieux.messesolennelle.jpg

    Allons ! Que ces gens-là appellent fêtes et solennités l'ivresse et tout le dérèglement qui la suit et les choses indécentes qu'ils retirent naturellement de là : l'Église de Dieu, à rebours de tout cela, appelle fête le jeûne, le dédain pour le ventre et toute la vertu qui en résulte. La voilà, la fête véritable où s'opère le salut des âmes, où règnent la paix et la concorde, d'où sont chassés les phantasmes du monde, d'où sont exclus  le cri, le tumulte, la course des bouchers et les égorgements d'animaux sans raison. Là, c'est le calme qui règne, la tranquillité souriante, la charité, la joie, la paix, la douceur et tous les biens qui en sont le salaire.

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Genèse 1, 1.

     

  • La charité exemplaire

    La vraie charité est patiente dans l’adversité, modérée dans la prospérité ; elle est forte dans les dures souffrances, joyeuse dans les bonnes œuvres, très en sûreté dans la tentation, très douce entre vrais frères, très patiente parmi les faux ; innocente au milieu des embûches, gémissant au milieu des iniquités, elle respire dans la vérité ; elle est chaste avec Suzanne mariée, en Anne veuve, en Marie vierge ; humble dans l’obéissance de Pierre, libre dans l’argumentation de Paul, humaine dans la confession des chrétiens, divine dans le pardon du Christ. car la vraie charité, frères très chers, est l’âme de toutes les Ecritures, al force de la prophétie, l’armature de la science, le fruit de la foi, la richesse des pauvres, la vie des mourants.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 23, 5.