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pascal

  • Le vrai sens de la mort

    Considérons donc la mort en Jésus-Christ, et non pas sans Jésus-Christ. Sans Jésus-Christ elle est horrible, elle est détestable, et l'horreur de la nature. En Jésus-Christ elle est toute autre : elle est aimable, sainte, et la joie du fidèle. Tout est doux en Jésus-Christ, jusqu'à la mort ; et c'est pourquoi il a souffert et est mort pour sanctifier la mort et ses souffrances ; et que comme Dieu et comme homme il a été tout ce qu'il y a de grand et tout ce qu'il y a d'abject, afin de sanctifier en soi toutes choses, excepté le péché, et pour être le modèle de toutes les conditions. (...)

    Ainsi les mêmes choses arrivent au corps et à l'âme, mais en différents temps ; et les changements du corps n'arrivent que quand ceux de l'âme sont accomplis, c'est-à-dire à l'heure de la mort ; de sorte que la mort est le couronnement de la béatitude de l'âme, et le commencement de la béatitude du corps.

    Pascal, Lettre à Monsieur et Madame Périer, 17 octobre 1651, à l'occasion de la mort de M. Pascal le père, décédé à Paris le 24 septembre.

     

  • La confusion des damnés

    Dansemacabre.Carisolo.jpgCe sera une des confusions des damnés, de voir qu'ils seront condamnés par leur propre raison, par laquelle ils ont prétendu condamner la religion chrétienne.

     

    Pascal, Pensées 2 (éd. Jacques Chevalier).

     

  • Vivre l'instant présent

    Le passé ne doit point nous embarrasser, puisque nous n'avons qu'à avoir regret de nos fautes. Mais l'avenir nous doit encore moins toucher, puisqu'il n'est point du tout à notre égard, et que nous n'y arriverons peut-être jamais. Le présent est le seul temps qui est véritablement à nous, et dont nous devons user selon Dieu. C'est là où nos pensées doivent être principalement comptées. Cependant le monde est si inquiet, qu'on ne pense presque jamais à la vie présente et à l'instant où l'on vit ; mais à celui où l'on vivra. De sorte qu'on est toujours en état de vivre à l'avenir, et jamais de vivre maintenant. Notre Seigneur n'a pas voulu que notre prévoyance s'étendît plus loin que le jour où nous sommes. C'est les bornes qu'il faut garder, et pour notre salut, et pour notre propre repos. Car en vérité les préceptes chrétiens sont les plus pleins de consolation : je dis plus que les maximes du monde.

    Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, VIII, décembre 1656.

     

  • Le péché originel nous heurte...

    TheatreRomain.Fourviere.69.Lyon.jpgParlant du péché originel, Pascal écrit :

    Rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine, et cependant, sans ce mystère, le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes. Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme, de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.

     

    Pascal, Pensées (Lafuma 246, Brunschvicg 434).

     

  • Unis au pape

    Je loue de tout mon, cœur le petit zèle que j'ai reconnu dans votre lettre pour l'union avec le Pape. Le corps n'est plus vivant sans le chef, que le chef sans le corps. Quiconque se sépare de l'un ou de l'autre n'est plus du corps, et n'appartient plus à Jésus-Christ. Je ne sais s'il y a des personnes dans l'Église plus attachées à cette unité de corps que le sont ceux que vous appelez nôtres. Nous savons que toutes les vertus, le martyre, les austérités et toutes les bonnes œuvres sont inutiles hors de l'Église, et de la communion du chef de l'Église, qui est le Pape.

    Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, VI, novembre 1656.

     

  • Face à la mort

    Je prie Dieu de former et maintenir en nous ces sentiments, et de continuer ceux qu'il me semble qu'il me donne, d'avoir pour vous et pour ma sœur plus de tendresse que jamais ; car il me semble que l'amour que nous avions pour mon père ne doit pas être perdu pour nous, et que nous devons en faire une refusion sur nous-mêmes, et que nous devons principalement hériter de l'affection qu'il nous portait, pour nous aimer encore plus cordialement s'il est possible.

    Pascal, Lettre à Monsieur et Madame Périer, 17 octobre 1651,à l'occasion de la mort de M. Pascal le père,décédé à Paris le 24 septembre.

     

  • Le gouvernant qui rectifie

    Si quelquefois nous envoyons à votre fraternité des décrets qui choquent vos sentiments, ne vous en inquiétez pas. Car ou vous les exécuterez avec révérence, ou vous nous manderez la raison que vous croyez avoir de ne pas le faire ; parce que nous trouverons bon que vous n'exécutiez pas un décret qu'on aurait tiré de nous par surprise et par artifice.

    Alexandre III à l'archevêque de Ravenne, cité par Pascal, Les Provinciales, Dix-huitième lettre).

     

  • Nés pour aimer

    Nous naissons avec un caractère d'amour dans nos cœurs, qui se développe à mesure que l'esprit se perfectionne, et qui nous porte à aimer ce qui nous paraît beau sans que l'on nous ait jamais dit ce que c'est. Qui doute après cela si nous sommes au monde pour autre chose que pour aimer ?

    Pascal, Discours sur les passions de l'amour. (mais il ne pousse pas le raisonnement jusqu'à dire que nous sommes sur terre pour aimer Dieu...)

     

  • Les beaux discours...

     

    Depuis qu'il fut à Dieu, il (saint Augustin) renonça à cette vanité qu'il appelle sacrilège, et fit ce qu'il dit de quelques autres. Il reconnut avec quelle sagesse saint Paul nous avertit de ne nous pas laisser séduire par ces discours. Car il avoue qu'il y a en cela un certain agrément qui enlève : on croit quelquefois les choses véritables, seulement parce qu'on les dit éloquemment. Ce sont des viandes dangereuses, dit-il (Pascal), mais que l'on sert en de beaux plats ; mais ces viandes, au lieu de nourrir le cœur, le vident. On ressemble alors à des gens qui dorment, et qui croient manger en dormant : ces viandes imaginaires les laissent aussi vides qu'ils étaient.

     

    Pascal, Entretien avec M. de Saci.

     

  • Raison et religion

     

    Ce sera une des confusions des damnés, de voir qu'ils seront condamnés par leur propre raison, par laquelle ils ont prétendu condamner la religion chrétienne.

     

    Pascal, Pensées 2 (éd. Jacques Chevalier).