Un char rempli de bonnes œuvres, conduit par l’orgueil mène à l’enfer ; conduit par l’humilité, un char plein de péchés mène au paradis.
Saint Grégoire de Nysse.
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Un char rempli de bonnes œuvres, conduit par l’orgueil mène à l’enfer ; conduit par l’humilité, un char plein de péchés mène au paradis.
Saint Grégoire de Nysse.
Il y a des méchants que Dieu garde pour en faire sortir des bons : bons, ils le sont devenus par la grâce de Dieu, car toute la masse de perdition était réservée pour la damnation. Quoi de plus pervers que le démon ? Et pourtant, quel bien n’a-t-il pas tiré de sa malice ? On n’aurait pas vu couler pour notre salut le Sang du Rédempteur sans la malice du déserteur. Lis l’Évangile et vois ce qui est écrit : « Le diable souffla au cœur de Judas de livrer le Christ « (Jean 13, 2). Mauvais était le diable, mauvais aussi Judas ; l’instrument ne pouvait ressembler qu’à l’ouvrier ; le diable a fait un bien vilain usage de son instrument ; mais le Seigneur a su bien user de l’un et de l’autre : ceux-ci se sont acharnés à notre perte, Dieu a daigner tourner leur malice à notre salut.
Saint Augustin, Sermo 301, 4.
De l’Esprit Saint aussi on pourrait dire : chacun en a sa part, et tous l’ont en entier, tant sa générosité est inépuisable. Dans l’expérience des Églises, il est le ferment invisible que l’on reconnaît à ses fruits, tels qu’un saint Paul nous aide à les discerner dans la vie spirituelle des chrétiens ; dans leur prière qui retrouve son sens de louange et de gratitude, enmeêm temps que son audace confiante ; dans les communautés vivantes, pleines de joie et de charité, que l’Esprit Saint suscite et transfigure ; dans l’esprit de sacrifice ; dans l’apostolat courageux et l’action fraternelle au service de la justice et de la paix. En tout, l’Esprit Saint stimule la recherche du sens de la vie, la poursuite obstinée du beau, du bien au-delà du mal ; on le reconnaît à travers l’espérance de la vie qui jaillit plus fort que la mort, et à travers cette eau jaillissante qui murmure déjà en nous : « Viens vers le Père ».
Bx Jean-Paul II, Discours au Congrès international de Pneumatologie, 26 mars 1982, n° 4.
« Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. » Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'« anti-Verbe », c'est-à-dire l'« anti-vérité ». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir : ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette « antivérité » est possible car, en même temps, est complètement « faussée » la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le « génie du soupçon ». Il cherche à « fausser » le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement « manifester le péché », c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui « sonde les profondeurs de Dieu » et qui est l'Amour du Père et du Fils ? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, « depuis l'origine », doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu !
Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.
«Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal». Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'«anti-Verbe», c'est-à-dire l'«anti-vérité». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir: ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette «antivérité» est possible car, en même temps, est complètement «faussée» la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». Il cherche à «fausser» le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement «manifester le péché», c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui «sonde les profondeurs de Dieu» et qui est l'Amour du Père et du Fils? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres(142) est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, Satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, «depuis l'origine», doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu!
Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.
Notre esprit ressemble à ces meules qui tournent sans cesse sous l’impulsion de l’eau ; et, comme elles ne peuvent rester immobiles, ainsi les esprits humains ne restent jamais complètement en repos ; avec l’aide de Dieu cependant, il est en notre pouvoir de décider ce que nous faisons moudre dans ces meules de pierre ou dans nos esprits. De même que si tu jettes du blé dans cette meule de pierre elle moud du blé, mais que si c’est de la paille, de la boue, des ronces, c’est cela sans aucun doute qu’elle réduit en farine ; de même dans le moulin de notre esprit qui ne peut rester en repos, si nous jetons des pensées saintes et honnêtes, nous les moulons comme un blé spirituel avec lequel nous préparons un repas pour le Christ, qui daigne rester dîner avec nous.
Si, au contraire, nous broyons des pensées oiseuses et nullement édifiantes, c’est comme si nous broyions de la paille ; et si ce sont des pensées de querelle, d’avarice ou de méchanceté, c’est comme si nous avions préparé avec des ronces et de la balle une farine dont se repaît le diable ; et que si nous avons quelque pensée de débauche et de luxure, nous nous approvisionnons d’une nourriture de boue et d’ordures. Que chacun le sache cependant ; ce qu’il aura voulu moudre dans le moulin de son cœur dans ce siècle, il en fera ensuite une nourriture à l’avenir. Pour cette raison, que chacun examine sa conscience et s’il reconnaît que son esprit s’attable continuellement devant des pensées d’orgueil, d’avarice ou de luxure, qu’il se hâte de jeter loin de lui ce qui est mal et de penser continuellement à ce qui est saint et plaît à Dieu.
Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 8, 4.
Celui qui a eu une longue vie, le temps et la possibilité de faire le bien, il ne lui suffit pas de s’être abstenu de mal faire, s’il s’est abstenu aussi, volontairement, de faire le bien.
Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 15, 3.
Le plaisir de bien faire est le seul qui ne s’use pas.
Proverbe chinois.
On connaît l'analyse profonde de psychologie religieuse à laquelle se livre saint Paul sur ce sujet dans l'Épître aux Romains (5, 12 et, surtout, 7, 14-25). Il développe cette idée que depuis la chute de l'homme, même dans l'ordre sensible, les choses ne vont pas comme elles devraient aller (8, 19-22). Et, en effet, saint Augustin verra des preuves de cette déchéance dans la souffrance des enfants, dans la misère du genre humain, dans la violence de la concupiscence : on pourrait y ajouter l'universalité du mal moral.
B. Roussel, Mauriac le péché et la grâce, Paris, Éditions du Centurion, 1964, p. 43.
Nous lisons dans le livre de la Genèse : « Le Seigneur Dieu fit à l'homme ce commandement : " Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort " » (Gn 2, 16-17).
Par cette image, la Révélation enseigne que le pouvoir de décider du bien et du mal n'appartient pas à l'homme, mais à Dieu seul. Assurément, l'homme est libre du fait qu'il peut comprendre et recevoir les commandements de Dieu. Et il jouit d'une liberté très considérable, puisqu'il peut manger « de tous les arbres du jardin ». Mais cette liberté n'est pas illimitée : elle doit s'arrêter devant « l'arbre de la connaissance du bien et du mal », car elle est appelée à accepter la loi morale que Dieu donne à l'homme. En réalité, c'est dans cette acceptation que la liberté humaine trouve sa réalisation plénière et véritable. Dieu qui seul est bon connaît parfaitement ce qui est bon pour l'homme en vertu de son amour même, il le lui propose dans les commandements.
La Loi de Dieu n'atténue donc pas la liberté de l'homme et encore moins ne l'élimine ; au contraire, elle la protège et la promeut.
Jean-Paul II, encyclique La Splendeur de la vérité, n° 35.