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christianisme - Page 3

  • Apostolat de proche en proche

    (A quelqu’un à qui le curé d’Ars donne l’ordre de communier davantage), cette personne, tout en obéissant, objectait que les pratiques de dévotion n’étaient pas en honneur dans sa paroisse t qu’elle était ennuyée d’être seule à agir de la sorte. « Vous avez bien des amies, répliqua le saint Curé. Choisissez les plus vertueuses et amenez-les-moi. Alors vous ne serez plus seule. »

    Elle revint avec deux compagnes. « Vous reviendrez dans six mois, dit à chacune d’elles l’homme de Dieu, mais en compagnie : il faut que vous en gagniez deux ou trois autres. » Au bout de six mois, douze Beaujolaises prenaient ensemble chemin d’Ars. A toutes le saint apprit les secrets de la communion fréquente… Leur propre pasteur, étonné bientôt de l’heureuse transformation de sa paroisse, en voulut connaître la cause. L’histoire lui fut contée, et il se hâta de faire à son tour le pèlerinage d’Ars.

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 374-375.

     

  • Le bon étudiant

    Le bon étudiant doit être humble et doux, absolument étranger aux vains soucis et aux attraits des plaisirs. Il doit être appliqué et empressé à s’instruire volontiers auprès de tous, à ne jamais présumer de sa science, à fuir come un poison les auteurs de doctrine perverse, à s’initier longuement à l’étude d’un sujet avant que d’en juger, à ne pas chercher à paraître savant, mais plutôt à l’être, à aimer les propos bien compris des sages, à s’appliquer à les garder toujours sous les yeux comme le miroir où l’on regarde son visage.

     

    Hugues de Saint-Victor, L’Art de lire. Dicascalicon, Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, 1991, l. 3, chap. 13.

  • Correction fraternelle

    Tu vois, par exemple, un frère courir au théâtre ? Empêche-le, avertis-le, montre-toi attristé si le zèle de la maison de Dieu te dévore. Tu en vois courir d'autres qui veulent s'enivrer, et qui veulent faire jusque dans les lieux saints ce qui n'est permis nulle part ? Empêche ceux que tu peux empêcher, retiens ceux que tu peux retenir, effraye ceux que tu peux effrayer, gagne en les flattant ceux que tu peux ainsi gagner, mais, du moins, n'en prend pas ton parti. C'est un ami ? Reprends-le avec douceur. C'est ta femme ? Arrête-la avec toute la fermeté. C'est ta servante ? Emploie même les coups pour la retenir. Fais tout ce que tu peux selon ta situation, et tu as accompli la parole : « Le zèle de ta maison me dévore. »

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 10, 9, p. 571.

  • Paix et présence de Dieu

    Là où il n’y a pas de fin, il ne peut y avoir de repos. Là où il n’y a pas le repos, il n’y a pas la paix. Là où il n’y a pas la paix, Dieu ne peut habiter. « Dans la paix, dit le prophète, s’est trouvée sa place, et en Sion sa demeure » (Ps 76, 3).

     

    Hugues de Saint-Victor, L’Art de lire. Dicascalicon, Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, 1991, l. 5, chap. 7.

  • Des sacrifices pour l'apostolat

    A un pasteur des âmes, déplorant un jour devant lui l’indifférence de ses paroissiens et la stérilité de son zèle, M. Vianney répliquait par ces paroles qui semblent rudes, mais que celui à qui elles s’adressaient était sans doute de force à entendre : « Vous avez prêché, vous avez prié ?... Avez-vous jeûné ? Vous êtes-vous donné la discipline ? Avez-vous couché sur la dure ?...Tant que vous n’aurez pas fait cela, vous n’êtes pas en droit de vous plaindre. »

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 370.

  • Science et foi

    La science sacrée qui, au service de la foi, pénètre dans les profonds mystères de la divinité et du dessein providentiel de salut, et la science profane, qui lutte infatigablement pour avoir une connaissance plus vaste des choses créées, ne sont pas des ennemies, mais des sœurs. La plus haute noblesse de l’une, qu’elle tient de sa fin propre, qui est d’ordre surnaturel, ne diminue pas la grandeur, l’importance, la nécessité, les mérites de l’autre, laquelle étudie et découvre l’œuvre du Créateur dans l’univers.

     

    Pie XII, Allocution au Congrès des sciences mathématiques, 12 novembre 1941.

  • La domination du diable

    Comment le serpent exerce-t-il sa domination ? Quand le mensonge domine, quand la fausseté domine, c'est le serpent qui domine ; quand la vérité domine, c'est le Christ qui domine. Lui-même a dit en effet : « Je suis la Vérité » (Jean 14, 6), et il a dit du diable : « Il ne s'est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en lui » (Jean 8, 44). Or le Christ est si parfaitement la Vérité qu'en lui tu dois tout considérer comme vrai, vrai Verbe, Dieu égal au Père, vraie âme, vraie chair, vrai homme, vraie résurrection. Si tu déclares faux un seul de ces points, la pourriture s'infiltre, du venin du serpent naissent les vers des mensonges et rien ne demeurera intact.

     

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 8, 5, p. 479-481.

  • Prière publique et privée

    (le curé d’Ars) préférait la prière publique aux prières particulières. « La prière particulière, disait-il, ressemble à la paille dispersée ça et là dans un champ ; si on y met le feu, la flamme a peu d’ardeur ; mais réunissez ces brins épars, la flamme est abondante et s’élève haut vers le ciel : telle est la prière publique. »

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 367.

     

  • Malgré la désunion des chrétiens

    Ils nous font cette objection : Nous ne sommes pas obligés de croire, à cause de la discorde des sectes. La vérité, en effet, est déformée lorsque les uns enseignent une série de dogmes et les autres, une autre.

    Nous leur répondons : chez vous, Juifs, et chez vous, Grecs, parmi les plus célèbres philosophes, il s’est formé un grand nombre de sectes. Vous n’en concluez pas, cependant, qu’il faille renoncer à la philosophie ou ne pas se faire le disciple des Juifs, parce que, chez vous, les sectes ne s’entendent pas entre elles. Et puis, le Seigneur n’avait-il pas prédit que les hérésies seraient semées dans le champ de la vérité, comme « la zizanie parmi le froment » ? Or il est impossible que la prophétie ne se réalise pas. La raison en est que tout ce qui est beau se trouve toujours défiguré par sa caricature. Si quelqu’un viole ses engagements et s’écarte de la confession qu’il avait faire devant nous, devons-nous ne plus adhérer à la vérité parce qu’il a renié ce qu’il avait professé ? Un homme de bien ne doit pas faire preuve de  fausseté, ni manquer de confirmer ce qu’il a promis quand même les autres violent leurs engagements. Nous avons donc l’obligation de ne transgresser d’aucune manière la règle de l’Eglise.

    Clément d’Alexandrie, Stromata 7, 15, 89.

  • Le pardon des persécuteurs

    Ô très grand, ô très haut procréateur des choses visibles et invisibles ! Ô toi qui es invisible, et ne fus jamais compris par les natures créées ! Loué, loué sois-tu vraiment – s’il est permis à des lèvres souillées de te louer – toi à qui tout ce qui respire et pense dans la nature ne devrait cesser de rendre grâces, toi qu’il faudrait toute la vie prier à genoux et assaillir d’invocations continuelles. Tu es la cause première, le lieu et l’espace des choses créées, le fondement de toutes choses, quelles qu’elles soient. Seul tu es infini, inengendré, perpétuel et éternel, toi que nulle forme ne peut représenter, nulle ligne corporelle définir, qui es illimité dans ta nature et dans ta grandeur, sans lien, sans mouvement et sans condition, toi dont on  ne peut rien dire ou rendre dans les mots des mortels. Pour te comprendre, il faut faire silence. Et pour une frêle tentative de t’esquisser même vaguement, il faut éviter même tout murmure. Accorde ton pardon, ô Roi très-haut, à ceux qui persécutent tes serviteurs, à ceux qui s’éloignent de la vénération de ton nom et de ta religion.

    Arnobe de Sicca, Adversus nationes 1, 1.