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Persécution

  • Nazisme anti-catholique

    [Après le départ du général von Rundstedt et des Allemands qui occupaient le château où elle travaillait,  Régine Pernoud trouve] une grande quantité de tracts dans les chambres des soldats, jonchant le plancher et le dessous des meubles. Des tracts d’endoctrinement […]. Certains d’entre eux exaltaient la gloire du Reich, du Führer et de la nation allemande, mais il y en avait beaucoup de propagande antireligieuse. « Nous n’avons rien à faire d’un Dieu qui nous dit d’aimer notre ennemi ; l’ennemi, c’est celui qu’on extermine… »

    R. Pernoud, Villa Paradis, Paris, Stock, 1992, p. 166.

  • La sortie du purgatoire

     

    Peu de jours après (la sentence de condamnation aux bêtes), pendant que nous étions en prière, je parlai malgré moi tout à coup, je nommai Dinocrate. Je fus stupéfaire de n’avoir pas encore pensé à lui et affligée en me rappelant son malheur. Et je reconnus que j’étais maintenant digne d’intercéder pour lui. Je commençais donc à faire pour lui beaucoup de prières et à pousser des gémissements vers le Seigneur. Pendant la nuit, j’eus une vision : je vis Dinocrate sortant d’un lieu ténébreux, où se tenaient beaucoup d’autres personnes ; son visage était triste, pâle, défiguré par la plaie qu’il avait lorsqu’il mourut. Dinocrate avait été mon frère selon la chair, mort à sept ans d’un cancer à la figure, dans des circonstances qui avaient fait horreur à tout le monde. Entre lui et moi je voyais un grand intervalle, que ni l’un ni l’autre ne pouvions franchir. Dans le lieu où se trouvait Dinocrate, il y avait une piscine pleine d’eau, dont la margelle dépassait la taille d’un enfant. Dinocrate se haussait comme pour y boire, et je m’affligeais en voyant cette piscine pleine d’eau, et cette margelle trop haute pour qu’il y pût atteindre.

    Je m’éveillai, et je compris que mon frère souffrait. Mais j’espérais que ma prière adoucirait sa souffrance, aussi ne cessai-je de prier pour lui chaque jour jusqu’à ce que nous fûmes transférés dans la prison Castrensis ; en effet, nous devions combattre dans les jeux que l’on donnait en l’anniversaire de César Géta (fils de l’empereur Sévère). Pendant ce temps, jour et nuit, je pleurais, je gémissais pour Dinocrate.

    Un jour que nous avions les ceps, voilà ce que je vis : Le lieu que j’avais vu plein de ténèbres était plein de lumière, et Dinocrate bien vêtu, bien soigné, joyeux. La plaie du visage semblait cicatrisée et la margelle de la piscine s’était abaissée, elle lui arrivait à mi-corps ; l’enfant y puisait librement. Sur le rebord de la margelle était un vase rempli d’eau, mais elle ne diminuait pas. Quand il fut désaltéré, il s’éloigna et se mit à jouer, en enfant qu’il était. Alors je m’éveillai et je compris que mon frère avait quitté le lieu de souffrance pour aller dans une demeure de joie.

    Passio Perpetuae, nos 7 et 8 (Passion de sainte Perpétue).

  • Charité : prier pour les ennemis

    Vous donc, frères, priez pour vos ennemis de telle sorte que Dieu les tue, c’est-à-dire qu’il tue leur méchanceté qui vous est ennemie. Car ainsi il ne tue pas ce qu’il a créé mais ce qu’eux-mêmes se sont faits. Car homme et pécheur sont deux noms différents. Dans ces deux noms, cherche ce que Dieu a fait, cherche ce que le diable a insinué. L’homme a été fait par Dieu, le péché a été fait par l’homme sous l’instigation du diable. Lequel des deux te persécute ? Si tu vis selon le bien, nul ne te persécute si ce n’est un méchant ; ce n’est donc pas l’homme mais le pécheur qui te poursuit. Prie pour l’homme afin que Dieu détruise  le pécheur.

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 38, 4.

  • Le pardon des persécuteurs

    Ô très grand, ô très haut procréateur des choses visibles et invisibles ! Ô toi qui es invisible, et ne fus jamais compris par les natures créées ! Loué, loué sois-tu vraiment – s’il est permis à des lèvres souillées de te louer – toi à qui tout ce qui respire et pense dans la nature ne devrait cesser de rendre grâces, toi qu’il faudrait toute la vie prier à genoux et assaillir d’invocations continuelles. Tu es la cause première, le lieu et l’espace des choses créées, le fondement de toutes choses, quelles qu’elles soient. Seul tu es infini, inengendré, perpétuel et éternel, toi que nulle forme ne peut représenter, nulle ligne corporelle définir, qui es illimité dans ta nature et dans ta grandeur, sans lien, sans mouvement et sans condition, toi dont on  ne peut rien dire ou rendre dans les mots des mortels. Pour te comprendre, il faut faire silence. Et pour une frêle tentative de t’esquisser même vaguement, il faut éviter même tout murmure. Accorde ton pardon, ô Roi très-haut, à ceux qui persécutent tes serviteurs, à ceux qui s’éloignent de la vénération de ton nom et de ta religion.

    Arnobe de Sicca, Adversus nationes 1, 1.