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Ciel

  • Des découvertes au ciel

    La foi dans le Christ a apporté son achèvement à toute la recherche d'Augustin. Un achèvement, toutefois, au sens où il est resté toujours en chemin. Plus encore, il nous dit : même dans l'éternité notre recherche ne sera pas finie, ce sera une aventure éternelle que de découvrir de nouvelles grandeurs, de nouvelles beautés. Il a interprété la parole du Psaume « Cherchez toujours son visage » et il a dit : cela vaut pour l'éternité ; et la beauté de l'éternité est qu'elle n'est pas une réalité statique, mais un progrès immense dans l'immense beauté de Dieu. Ainsi pouvait-il trouver Dieu comme la raison fondatrice, mais également comme l'amour qui nous embrasse, nous guide et donne sens à l'histoire et à notre vie personnelle.

     

    Benoît XVI, Discours à l'Université Cortile Teresiano, Pavie, 22 avril 2007.

  • Aller au ciel

    Henri VIII s’était éloigné de Rome en créant un schisme. Commença alors pour les catholiques une période de dure persécution. Le roi fit appeler un jour un groupe de religieux et les menaça :

    Si vous ne vous déclarez pas partisans de ma décision de me constituer en chef de l’Église en Angleterre je vous ferai jeter dans la Tamise.

    Le plus âgé des religieux, homme tempéré et qui savait bien ce qui les attendait, n’hésita pas à rétorquer en son nom et en celui des autres :

    - Seigneur, ce que nous voulons, c’est aller au ciel ; ça nous est égal d’y aller par mer plutôt que par terre…

     Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 161, p. 108.

  • Enfer et ciel

    L’enfer, c’est le ciel en creux.

     

    Barbey d’Aurevilly.

  • Les conséquences de nos actes

    Homme, si le Paradis n’est pas d’abord en toi, tu n’y entreras jamais. Dieu n’apprécie point le bien que tu fais, mais la façon dont tu le fais, il ne regarde pas le fruit mais seulement le noyau et la racine.

    Angelus Silesius, Le voyageur chérubinique.

  • L'Ascension

     

    « Pourquoi vais-je à mon Père ? Parce que mon Père est plus grand que moi. Tant que vous m’avez encore sur cette terre, ce qui vous frappe c’est la supériorité de mon Père sur moi. Il faut que je me dérobe à vos regards ; il faut que cette chair mortelle que j’ai prise par amour pour vous, mortels, cesse d’être visible aux yeux des hommes ; il faut vous habituer à ne plus voir ce vêtement dont je me suis couvert par humilité ; je l’emporte cependant jusqu’au ciel, pour vous apprendre ce que vous avez-vous-mêmes à espérer.

    Saint Augustin, Sermon 264, 4.

  • Pâque, fête chrétienne

    La présente fête (Pâques) n'est pas de la terres seulement, mais du ciel. Aujourd'hui, joie sur la terre ; aujourd'hui, joie dans le ciel (...). Que personne ne s'afflige de sa pauvreté : cette fête est spirituelle. Qu'aucun riche ne s'exalte de sa richesse, car aucune richesse ne saurait contribuer au plaisir de cette fête. Dans les fêtes du dehors, dans les fêtes séculières où il y a beaucoup de vin bu sec, où la table débordante excite la voracité, où la débauche des gens et le gros rire mènent leur train satanique, le pauvre est naturellement malheureux tandis que le riche rayonne de bonheur.

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la Résurrection 3.

  • Amour de Dieu

     

    Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie.

    Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer.

    Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.

    Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on n’y aura jamais la douce consolation de vous aimer.

    Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

    Saint Curé d’Ars.

  • Le sens des épreuves

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    D’où vient, frères, que nous passions fréquemment par des tribulations et des épreuves ? C’est parce que Dieu nous rend en quelque sorte la pareille. Nous ne voulons pas aimer notre âme qu’il aime ; lui abandonne à la perdition le domaine que nous aimons. En effet, ce qui fait que notre terre est restée en friche par suite des hostilités, c’est que notre âme était restée en friche à cause du grand nombre de nos vices et de nos péchés. Donc, parce que nous n’avons pas aimé notre âme que Dieu aime, nous avons perdu tout ce que nous aimions dans ce monde. Aussi, frères très chers, que cela du moins nous apprenne à aimer plus l’âme que la chair, à préférer ce qui est éternel à ce qui est périssable. Car quelque peine que nous nous donnions pour le corps, tout cela périra ; seul ne peut pas périr ce que chacun a mis de côté dans le ciel pour le salut de son âme.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6.

     

  • La Trinité, notre demeure

    La Trinité, voilà notre demeure, notre « chez nous », la maison paternelle d’où nous ne devons jamais sortir… Il me semble que j’ai trouvé mon ciel sur la terre, puisque le ciel c’est Dieu et Dieu est en mon âme. Le jour où j’ai compris cela, tout s’est illuminé en moi.

     

    Sainte Elisabeth de la Trinité.

     

  • Prière publique et privée

    (le curé d’Ars) préférait la prière publique aux prières particulières. « La prière particulière, disait-il, ressemble à la paille dispersée ça et là dans un champ ; si on y met le feu, la flamme a peu d’ardeur ; mais réunissez ces brins épars, la flamme est abondante et s’élève haut vers le ciel : telle est la prière publique. »

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 367.