Dans une jolie petite ville carrée, flanquée de murailles de briques et de tours en ruine, (...) j'ai fort admiré quatre magnifiques voyageurs assis, croisées ouvertes, au rez-de-chaussée d'une auberge, devant une table pantagruélique encombrée de viandes, de poissons, de vins, de pâtés et de fruits, buvant, coupant, mordant, tordant, dépeçant, dévorant ; l'un rouge, l'autre cramoisi, le troisième pourpre, le quatrième violet, comme quatre personnifications vivantes de la voracité et de la gourmandise. Il m'a semblé voir le dieu Goulu, le dieu Glouton, le dieu Goinfre et le dieu Gouliaf attablés autour d'une montagne de mangeaille.
Victor Hugo, Le Rhin.

L'amour de Dieu n'est pas fondé sur une discipline, mais il est une capacité et une nécessité constitutives de notre être raisonnable.
Nous souffrons tous l'un pour l'autre et bénéficions des souffrances les uns des autres, car l'homme n'est jamais seul ici-bas.
ayant habituellement, selon une belle expression de M. Olier (Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes), Jésus devant les yeux, dans le cœur et dans les mains : devant les yeux, c'est-à-dire en le considérant comme le modèle que nous devons imiter, et nous demandant, comme saint Vincent de Paul : Que ferait Jésus s'il était à ma place ? dans le cœur, en attirant en nous ses dispositions intérieures, sa pureté d'intention, sa ferveur, pour faire nos actions en son esprit ; dans les mains, en exécutant avec générosité, avec énergie et constance les bonnes inspirations qu'il nous a suggérées.
Le premier prochain, c'est Dieu dans l'autre. (...) Qui ne sent pas derrière le visage humain la Vie divine, n'a rien compris à l'Évangile.