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mal

  • Les causes de l'injustice

    L'évangéliste Marc nous transmet ces paroles de Jésus prononcées à son époque lors d'un débat sur ce qui est pur et ce qui est impur : « Il n'est rien d'extérieur à l'homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller... ce qui sort de l'homme voilà ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers. » (Marc 7, 14-15 ; 20-21) Au-delà du problème immédiat de la nourriture, nous pouvons déceler dans la réaction des pharisiens une tentation permanente chez l'homme : celle de pointer l'origine du mal dans une cause extérieure. En y regardant de plus près, on constate que de nombreuses idéologies modernes véhiculent ce présupposé : puisque l'injustice vient du dehors, il suffit d'éliminer les causes extérieures qui empêchent l'accomplissement de la justice. Cette façon de penser, nous avertit Jésus, est naïve et aveugle. L'injustice, cBamberg.Cathedrale.Damnes.jpegonséquence du mal, ne vient pas exclusivement de causes extérieures ; elle trouve son origine dans le cœur humain où l'on y découvre les fondements d'une mystérieuse complicité avec le mal. Le psalmiste le reconnaît douloureusement : « Vois dans la faute je suis né, dans le péché ma mère m'a conçu. » (Psaume 51,7). Oui, l'homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l'autre. Naturellement ouvert à la réciprocité libre de la communion, il découvre en lui une force de gravité étonnante qui l'amène à se replier sur lui-même, à s'affirmer au-dessus et en opposition aux autres : il s'agit de l'égoïsme, conséquence du péché originel. Adam et Eve ont été séduits par le mensonge du Satan. En s'emparant du fruit mystérieux, ils ont désobéi au commandement divin. Ils ont substitué une logique du soupçon et de la compétition à celle de la confiance en l'Amour, celle de l'accaparement anxieux et de l'autosuffisance à celle du recevoir et de l'attente confiante vis-à-vis de l'autre (cf. Genèse 3, 1-6) de sorte qu'il en est résulté un sentiment d'inquiétude et d'insécurité. Comment l'homme peut-il se libérer de cette tendance égoïste et s'ouvrir à l'amour ?

     

    Benoît XVI, Message pour le carême 2010.

     

  • 26 aout : le jeu du diable

    71.RennesleChateau.diable.jpg Changer le mal en bien est le plaisir d'un dieu ;

    Changer le bien en mal, voilà mon digne vœu (de Belzébul).

     

    J. Milton, Le Paradis perdu, l. I.

     

     

  • 11 juillet : la vie mauvaise

    Oursin2.jpgLes hommes sont ainsi faits. Ils négligent tellement leur vie que c'est la seule chose qu'ils consentent à avoir mauvaise. Achètes-tu un domaine ? il t'en faut un bon. Veux-tu prendre une épouse ? tu en choisis une bonne. Désires-tu des enfants ? tu souhaites qu'ils soient bons. Fais-tu même les frais d'une chaussure ? tu ne la veux pas mauvaise. Et tu te complais à avoir une vie mauvaise ! Que t'a donc fait cette vie pour que seule tu la désires mauvaise et qu'entre toutes les bonnes choses que tu possèdes tu consentes à être le seul mauvais ?

    Saint Augustin, Sermon82, 14.



  • 10 mai : Marie dolente

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    Cantiques à la Vierge Marie (9)


    Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.

    À ce même moment s’ouvriront les enfers.

    Les sectateurs du Mal se croient victorieux

    Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.


    Marie assiste à la double situation.

    Dont l'une est due à sa participation

    À la Rédemption, fruit de la Passion

    Et comme Mère, à sa tendre compassion.


    Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir

    Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.

    Il persiste à vibrer en déréliction.

    Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.


    Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,

    La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,

    Elle n’a cure de l’affluence insolente,

    C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.


    « Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante

    Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !

    Siméon vous en fit une tâche astreignante.

    Empli de l’Esprit, il formula cet édit.


    « Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.

    Jésus y a mis une inflexion unique.

    Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,

    Dans le giron de la Genitrixil nous range.

  • 28 mars : les energies du chretien

    Les énergies nouvelles que le chrétien a reçues, il doit les utiliser. Ce qu'il est devenu lui impose des devoirs. Sa nouvelle condition d'enfant de Dieu n'a rien de statique : elle réclame des options pe1067198322.jpgrsonnelles, des efforts constants, la lutte contre le mal. Demeurer dans l'amour et dans la doctrine que le Christ a apportée aux hommes ou encore demeurer dans l'Église, ce n'est que la manifestation extérieure de l'union intime de l'âme avec Dieu. C'est dans la communauté ecclésiale que s'incarne et devient visible la koinônia (communion) divine des chrétiens. Enfin celui qui demeure en Dieu « demeure éternellement » (1 Jean 2, 17), ce qui correspond à la possession permanente de la vie éternelle : de par sa nature même la communion du chrétien à la vie divine est destinée à durer toujours.

    A. Feuillet, Le Mystère de l'amour divin dans la théologie johannique, Paris, 1972, p. 97


  • 2 mars : Dieu nous voit

    Que tu le veuilles ou non, il te voit ; où irais-tu pour te dérober à ses yeux ? Si tu montes au ciel, il y est ; si tu descends dans les lieux souterrains, tu l'y rencontres. Dans ta répugnance à quitter ta mauvaise vie, tu fais effort pour t'imaginer que Dieu ne te voit pas. Tu entreprends là une chose difficile ! Tu veux donc en arriver à croire que tu échappes à ses regards, pour continuer chaque jour à mal faire !

    1517855240.jpgSaint Augustin, Sermon 69, 3.

  • 12 decembre : le premier precepte

    Voilà le premier des préceptes, le commencement de la religion et de3dc42d0a02123cccf5a695a0c26da9df.jpgla vie chrétienne : tenir son cœur ferme dans la foi et, sur ce fondement solide, établir une vie sainte, s'abstenir des biens séducteurs, supporter les maux de la vie présente, et, parmi les amorces des uns et les menaces des autres, opposer aux uns et aux autres un cœur inébranlable, pour ne pas se laisser corrompre par ceux-ci, ni abattre par ceux-là. Ayons la tempérance, ayons aussi la patience, et quand les biens du monde auront passé et que les maux de cette vie ne seront plus à craindre, nous jouirons de tout bien et serons affranchis de tout mal.

    Saint Augustin, Sermon 38, 5.



  • 20 septembre : l'amour du prochain

    1df50b820ccd3f38294601ea7de00de5.jpgIl est facile, et c'est même un penchant de notre nature, de haïr ceux qui font le mal, mais il est meilleur, bien que ce soit rare, de les aimer, tout simplement parce que ce sont des hommes.

    Saint Augustin, Lettre 153à Macedonius.