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Morale

  • Dite toute la vérité ?

    La gravité d’un secret peut, selon le cas, demander à la protéger, d’abord par le silence, ensuite par une réponse dilatoire (« ceci ne vous regarde pas ») ; mais si cela ne suffit pas, il est permis d’employer un langage qui peut avoir deux interprétations possibles ; il s’agit de la fameuse « restriction mentale », sorte de langage ambigu qui ne peut être utilisé que pour des raisons graves ; par là la vérité n’est pas lésée (puisqu’une des deux interprétations peut être vraie) et le secret non plus (car l’interprétation qui lui correspond n’est pas affirmée comme la seule). Quant à ce qu’on appelle la « désinformation », elle est un mensonge ou une invention, tactique visant à détruire le crédit d’une information gênante mais vraie. La restriction mentale doit donc, sous cet aspect, correspondre à une vérité, mais qui n’est pas celle que l’on doit cacher (celle-ci pouvant peut-être être perçue par un esprit critique et perspicace) ; il s’agit donc ici d’un moindre mal.

    J.-M. Aubert, Abrégé de la morale catholique, Paris, Desclée, 1987, p. 379.

  • Euthanasie

    L’idée même qu’un être humain puisse perdre sa valeur parce qu’il serait faible, malade ou vieux et, par là-même, dans une situation de perte d’autonomie, me paraît à vrai dire intolérable sur le plan éthique, à la limite des plus funestes doctrines des années trente. […] Que l’on s’oppose à l’acharnement thérapeutique me semble au plus haut point justifié. Reste qu’entre un prétendu geste humanitaire consistant à tuer, fût-ce par charité et un autre visant à entourer d’amour, on me permettra de choisir toujours le second. Affaire de morale, en effet.

    Luc Ferry, Le Figaro, 26 novembre 2009.

  • Décider du bien et du mal

    Nous lisons dans le livre de la Genèse : « Le Seigneur Dieu fit à l'homme ce commandement : " Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort " » (Gn 2, 16-17).

    Par cette image, la Révélation enseigne que le pouvoir de décider du bien et du mal n'appartient pas à l'homme, mais à Dieu seul. Assurément, l'homme est libre du fait qu'il peut comprendre et recevoir les commandements de Dieu. Et il jouit d'une liberté très considérable, puisqu'il peut manger « de tous les arbres du jardin ». Mais cette liberté n'est pas illimitée : elle doit s'arrêter devant « l'arbre de la connaissance du bien et du mal », car elle est appelée à accepter la loi morale que Dieu donne à l'homme. En réalité, c'est dans cette acceptation que la liberté humaine trouve sa réalisation plénière et véritable. Dieu qui seul est bon connaît parfaitement ce qui est bon pour l'homme en vertu de son amour même, il le lui propose dans les commandements.

    La Loi de Dieu n'atténue donc pas la liberté de l'homme et encore moins ne l'élimine ; au contraire, elle la protège et la promeut.

    Jean-Paul II, encyclique La Splendeur de la vérité, n° 35.

  • L’autorité abusive

    L'autorité, exigée par l'ordre moral, émane de Dieu. Si donc il arrive aux dirigeants d'édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à cet ordre moral et par conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences... Bien plus, en pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression.

    Jean XXIII, encyclique Pacem in terris, 11 avril 1963.

  • 29 septembre : les anges

    medium_Les3archanges.jpgLes anges "ne permettront pas que tu sois tenté au-delà de tes forces, mais ils te porteront dans leurs bras pour que tu passes au-dessus des obstacles.

    Saint BERNARD, <em>Sermo 12 in Psalmo XC</em>.

  • 22 aout : la conscience morale

    45a63f99f30d259422bfb26fbc5319ca.jpgLa conscience morale n'est pas un juge autonome de nos actions. Les critères de ses jugements, elle les puise dans cette « loi éternelle, objective et universelle », dans cette « vérité immuable » dont parle le texte conciliaire (Dignitatis humanae, n° 3) : cette loi, cette vérité que l'intelligence de l'homme peut découvrir dans l'ordre de l'être. C'est pour cette raison que le concile dit que l'homme est, dans sa conscience, « seul avec Dieu ». Notez-le : le texte ne se limite pas à affirmer : « est seul », mais ajoute « avec Dieu ». La conscience morale ne renferme pas l'homme dans une infranchissable et impénétrable solitude, mais l'ouvre à l'appel, à la voix de Dieu. C'est en ceci - et en rien d'autre - que se trouvent tout le mystère et la dignité de la conscience morale : dans l'être, c'est-à-dire le lieu, l'espace saint dans lequel Dieu parle à l'homme. Par conséquent, si l'homme n'écoute que sa propre conscience, s'il permet que l'erreur vienne y faire sa demeure, alors il brise le lien le plus profond qui maintient l'alliance avec son Créateur. Si la conscience morale n'est pas l'ultime instance qui doit juger de ce qui est bien et de ce qui est mal mais doit se conformer à la vérité immuable de la loi morale, il en résulte qu'elle n'est pas un juge infaillible : elle peut se tromper (...). La conséquence qi découle de cette erreur est très sérieuse : quand l'homme écoute sa propre conscience erronée, son action n'est pas correcte, elle ne réalise pas objectivement ce qui est bien pour la personne humaine. Et ceci, pour le simple fait que le jugement de la conscience n'est pas l'ultime instance morale.

    Jean-Paul II. Discours, 30 juillet 1983.

     

  • 27 juin : l'amour vrai

    Il faut que l'amour finisse par tuer le moi. Sinon, c'est le moi qui finit

    2011378e3407c0833ddda3300bb30c9f.jpg

    par tuer l'amour.

    Gustave Thibon, Notre regard qui manque à la lumière, Paris, 1955, p. 141/

     

  • 20 avril : etre coherent

    medium_77.Provins.basiliqueSaintQuiriace.jpgIl est facile de penser, il est malaisé d'agir, mais agir suivant sa pensée, c'est le plus difficile au monde.

    Goethe, cité par Charles de Gaulle, Livres, notes et carnets, 1919-juin 1940, Paris, 1980, p. 285.


  • 24 février

    medium_Indifference.jpgLe résultat a été atteint. Ensuite, comme dit le proverbe italien : <em>passato il pericolo, gabatto il santo</em> (une fois le péril passé, tout le monde se moque du saint).

    Ch. de GAULLE, "Allocution au Congrès des étudiants du R.P.F.", 7 mars 1949, <em>Lettres, notes et carnets. 8 mai 1945-18 juin 1951</em>, Paris, 1984, p. 343.


  • 22 février

    C'est par bonté - pour indiquer le chemin de la vie - que Dieumedium_nouveaune.jpgdonne aux hommes ses commandements et la grâce pour les observer ; et c'est encore par bonté - pour les aider à persévérer dans la même voie - que Dieu offre toujours à chacun son pardon. Le Christ a compassion pour nos fragilités : Il est notre Créateur et notre Rédempteur. Que son Esprit ouvre les âmes au don de la paix de Dieu et à l'intelligence de ses préceptes !

     

    Instruction <em>Donum vitæ</em>, le "don de la vie", de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation. Réponses à quelques questions d'actualité, n° 1, 22 février 1987.