L’idée même qu’un être humain puisse perdre sa valeur parce qu’il serait faible, malade ou vieux et, par là-même, dans une situation de perte d’autonomie, me paraît à vrai dire intolérable sur le plan éthique, à la limite des plus funestes doctrines des années trente. […] Que l’on s’oppose à l’acharnement thérapeutique me semble au plus haut point justifié. Reste qu’entre un prétendu geste humanitaire consistant à tuer, fût-ce par charité et un autre visant à entourer d’amour, on me permettra de choisir toujours le second. Affaire de morale, en effet.
Luc Ferry, Le Figaro, 26 novembre 2009.