Comment vivre cet apostolat d’amitié et de confidence ?
Très simplement, avec le plus grand naturel. Certains privilégient l’apostolat dans la rue, auprès des prostituées, sur les plages l’été, etc. Chacun a son charisme. Mais ce que nous avons dit jusqu’ici nous montre que l’évangélisation ne se limite pas à quelques actions plus ou moins spectaculaires et temporaires.
Nous avons parlé de promouvoir la croissance continuelle de l’Église, et de travailler sans cesse à ce que le message de salut atteigne tous les hommes. Il s’agit donc d’une tâche permanente, de tous les jours. « Être disciple, écrit le pape François dans La joie de l’Évangile, c’est avoir la disposition permanente – permanente, et non occasionnelle, comme nous le disions à l’instant – la disposition permanente de porter l’amour de Jésus aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu : dans la rue, sur la place, au travail, en chemin. »
La relation d’amitié conduit à vivre ensemble de nombreux moments, à partager des heures d’intimité : une conversation autour d’un verre ou à l’occasion du déjeuner [ce qui, soit dit en passant, montre que faire de l’apostolat ne demande pas toujours du temps, car nous déjeunons en principe tous les jours], lors d’une promenade, ou en pratiquant un sport ensemble, en allant en excursion, en partageant un intérêt commun culturel ou autre, en effectuant un pèlerinage tous les deux à un sanctuaire marial.
L’amitié demande d’y consacrer du temps, d’une façon ou d’une autre, pour être ensemble et parler à cœur ouvert. « Quand je te parle d’apostolat d’amitié, a écrit saint Josémaria, je me réfère à une amitié ‘personnelle’, sacrifiée, sincère : être à tu et à toi, parler à cœur ouvert. »
Pourquoi sacrifiée ? Parce qu’il s’agit de s’intéresser sincèrement à l’autre, de chercher son bien, non le nôtre, de savoir s’adapter à lui.
Saint Thomas d’Aquin parlait de « la réciprocité de l’amour, puisque l’ami est ami pour son ami ».
« Aimer les autres, écrit l’actuel prélat de l’Opus Dei, implique de les reconnaître et de les prendre tels qu’ils sont, avec leurs problèmes, leurs défauts, leurs histoires personnelles, leur contexte et leur rythme pour s’approcher de Jésus. »
Et d’ajouter qu’« un ami n’a pas besoin de remplir des conditions préalables pour recevoir notre affection. Comme chrétien, nous voyons chaque personne, avant tout, comme une créature aimée de Dieu. Chaque personne est unique, et unique aussi chaque relation d’amitié ».
Apostolat dans la famille
N’oubliez pas pour autant que votre premier apostolat est celui que vous réalisez à la maison, dans le milieu familial.
S’engager dans des œuvres sociales, des activités associatives diverses et variées, aux fins certes nobles, mais au détriment des devoirs familiaux serait un désordre. Cela reviendrait à se retrouver dans la situation que notre Seigneur dénonce avec vigueur
Ne cherchez pas des entreprises compliquées, ni à vous engager dans des activités spectaculaires. Nous avons vu, à propos du rôle des laïcs, que leur tâche première est de se sanctifier à la place qu’ils occupent dans l’Église et dans la société temporelle.
Nous pouvons en dire autant de la dimension évangélisatrice de leur vocation chrétienne. Elle se doit de commencer par ce que vous avez sous la main, si je puis m’exprimer ainsi, disons par ce qui vous est le plus proche. Et ce qui vous est le plus proche, ce sont votre conjoint et vos enfants ; puis, dans un cercle plus élargi, vos amis et vos collègues de travail.
Le premier domaine de votre action évangélisatrice est donc la famille. Elle est prioritaire. « Ceux qui vivent dans l’état conjugal ont, selon leur vocation propre, le devoir particulier de travailler à l’édification du peuple de Dieu par le mariage et la famille » ; ce qui se traduit, entre autres, pour les parents, « ayant donné la vie à des enfants », par « la très grave obligation de les éduquer » tout comme le droit fondamental de le faire. « C’est pourquoi il appartient aux parents chrétiens en premier d’assurer l’éducation chrétienne de leurs enfants selon la doctrine transmise par l’Église » (c. 226).
Ou, pour reprendre les termes du décret conciliaire sur l’apostolat des laïcs, « les époux chrétiens son l’un pour l’autre, pour leurs enfants et les autres membres de leur famille, les coopérateurs de la grâce et les témoins de la foi. Ils sont les premiers à transmettre la foi à leurs enfants et à en être auprès d’eux les éducateurs. Ils les forment par la parole et l’exemple à une vie chrétienne et apostolique ; ils les aident avec sagesse dans le choix de leur vocation » (n° 11).
Un panégyriste de Jeanne d’Arc, parlant de l’Eucharistie, disait aux parents : « Amenez vos enfants à l’église de bonne heure. Aimez à communier devant eux alors même qu’ils paraissent encore incapables de vous comprendre. Des objets sacrés entrevus, de vos agenouillements à la sainte table, jailliront pour eux des suggestions éducatrices ; vous leur imprimerez par là un premier mouvement d’orientation sainte. Est-on assez chrétien si on ne croit pas au rayonnement mystérieux du tabernacle ? »
Je mentionne ici, juste pour attirer votre attention, la Charte des droits de la famille présentée par le Saint-Siège en 1983, qui garde toute son actualité.
Prenons conscience de ce que « la civilisation et la solidité des peuples dépendent surtout de la qualité humaine de leurs familles. De là vient que l’engagement apostolique envers la famille a une valeur sociale incomparable », écrivait saint Jean-Paul II dans l’exhortation apostolique Les fidèles laïcs du Christ (n° 40).

Dieu le Saint-Esprit étant stérile en Dieu, c'est-à-dire ne produisant pas d'autre Personne divine, est devenu fécond par Marie qu'Il a épousée. C'est avec Elle et en Elle et d'elle qu'Il a produit son chef-d'œuvre, qui est un Dieu fait homme, et qu'Il produit tous les jours jusqu'à la fin du monde les prédestinés et les membres du corps de ce chef adorable : c'est pourquoi plus Il trouve Marie, sa chère et indissoluble Épouse, dans une âme, plus Il devient opérant et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme et cette âme en Jésus-Christ.
arge de leur foyer, ou en lui tournant le dos. La vie familiale, les relations conjugales, le soin et l’éducation des enfants, l’effort pour maintenir, assurer et améliorer la situation financière de sa famille, les rapports avec les autres personnes qui constituent la communauté sociale, tout cela correspond à des situations courantes auxquelles les époux chrétiens doivent donner un caractère surnaturel.
Il y aura certainement toujours beaucoup de femmes qui n'auront d'autre occupation que de gouverner leur foyer. Et je vous assure que c'est une grande occupation, qui en vaut la peine. À travers cette profession — car c'en est une, véritable et noble — les femmes exercent une influence positive non seulement au sein de leur famille, mais sur une multitude d'amis et connaissances, sur des personnes avec qui elles entrent en relation d'une façon ou d'une autre, et elles accomplissent ainsi une tâche bien plus vaste parfois que celle que l'on peut réaliser dans d'autres professions. Sans parler de ces femmes qui mettent leur expérience et leur science du foyer au service de centaines de personnes, dans des centres destinés à la formation de la femme, comme ceux que dirigent mes filles de l'Opus Dei, dans tous les pays du monde. Elles se transforment alors en professeurs du foyer, dont l'efficacité éducatrice est supérieure, dirais-je, à celle de bien des professeurs d'Université.
Simone Veil rappelle qu'une clause de conscience figure dans la loi Veil. "C'est une question éthique et pas seulement un geste médical", explique-t-elle. "La seule chose que j'avais négociée avec l'Eglise était de ne pas contraindre les médecins. C'est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s'agit d'un être vivant", conclut-elle.