Vivre pour le Seigneur signifie aussi reconnaître que la souffrance, demeurant en elle-même un mal et une épreuve, peut toujours devenir une source de bien. Elle le devient si elle est vécue par amour et avec amour, comme participation à la souffrance même du Christ crucifié, par don gratuit de Dieu et par choix personnel libre. Ainsi, celui qui vit sa souffrance dans le Seigneur lui est plus pleinement conformé (cf. Philippiens 3, 10 ; 1 Pierre 2, 21) et est intimement associé à son œuvre rédemptrice pour l'Église et pour l'humanité. C'est là l'expérience de l'Apôtre que toute personne qui souffre est appelée à revivre : « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église » (Colossiens 1, 24).
Jean-Paul II, encyclique l’Evangile de la vie, n° 67.
Pour nous qui vivons sur cette terre, pour nous, pauvres fils d'Ève en exil, vous avez pour manteau le soleil du Christ depuis Bethléem jusqu'à Nazareth, depuis Jérusalem et le Calvaire. Vous êtes revêtue du soleil de la Rédemption de l'homme et du monde par la croix et la Résurrection de votre Fils.
Le Christ sur la croix dit : « Femme, voici ton fils » (Jean 19, 26). Par ces mots, il ouvrit, d'une manière nouvelle, le cœur de sa Mère. Peu après, la lance du soldat romain transperça le côté du Crucifié. Ce Cœur transpercé esr devenu