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incarnation

  • L'existence du diable et Péguy

    A deux reprises, pour me rendre compte, je lui posai une colle (Johannet à Péguy), assez innocente : « Qu'est-ce que vous pensez du diable ? lui demandais-je. Y croyez-vous ? - Si j'y crois ? J'y crois si bien, me répondit-il, que dans mon Eve (il travaillait alors à ce poème), je ne parle pas une seule fois de lui. Vous entendez ? Pas une seule fois. C'est une gageure. Vous voyez ça d'ici, hein ? (il comptait sur ses doigts) : la Chute, l'Incarnation, la Rédemption - dans une Eve, qui plus est -, sans parler une seule fois du diable. (son accent plaisant jusque-là, devint subitement sérieux pour conclure :) - C'est le plus grand tour qu'on puisse lui jouer. Ne pas parler de lui, il n'y a rien qui le vexe comme ça, parce que Satan, c'est l'orgueil. »

    R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 455-456.

     

  • Marie est bienheureuse

     

    C'était dire : Ma Mère elle-même, que vous avez appelée bienheureuse, est heureuse parce qu'elle garde la parole de Dieu : non point parce qu'en elle la Parole « s'est faite chair et a habité parmi nous » (Jean 1, 14), mais parce qu'elle garde cette même Parole de Dieu par qui elle a été faite et qui, en elle, s'est faite chair.


    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études  augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 10, 3, p. 455.

     

  • L'Église et le Christ

    06.Luceram.ChapelleBonCoeur.jpgCe n’est pas que le Christ soit une partie de l’Église, c’est bien plutôt l’Église qu’on pourrait appeler une partie de l’Église, entée sur lui, vivant de lui et pour lui, souffrant avec lui afin de régner avec lui. Car le terme ultime de l’Incarnation, c’est le Christ total, selon le mot de saint Augustin, le Christ Chef — Jésus — et ses membres — nous — ne faisant plus qu’un dans l’inexprimable échange de grâce de Celui qui donne et de ceux qui reçoivent tout.

     

    Louis BOUYER, Le Mystère pascal, réed., Paris, « Foi vivante » n° 6, 1967, p. 14-15.

  • Eucharistie et filiation divine

    Amsterdam.FeteDieu1.jpgPour pouvoir comprendre ce qui arrive là en profondeur, nous devons écouter encore plus attentivement les paroles de la Bible et leur signification originaire. Les savants nous disent que, dans les temps lointains dont nous parlent les histoires des Pères d’Israël, « ratifier une alliance » signifie « entrer avec d’autres dans un lien fondé sur le sang, ou plutôt accueillir l’autre dans sa propre fédération et entrer ainsi dans une communion de droits l’un avec l’autre. De cette façon se crée une consanguinité réelle bien que non matérielle. Les partenaires deviennent en quelque sorte « frères de la même chair et des mêmes os ». L’alliance réalise un ensemble qui signifie paix (cf. ThWNT II, 105-137). Pouvons-nous maintenant nous faire au moins une idée de ce qui arrive à l’heure de la dernière Cène et qui, depuis lors, se renouvelle chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie ? Dieu, le Dieu vivant établit avec nous une communion de paix, ou mieux, il crée une « consanguinité » entre lui et nous. Par l’incarnation de Jésus, par son sang versé, nous avons été introduits dans une consanguinité bien réelle avec Jésus et donc avec Dieu lui-même. Le sang de Jésus est son amour, dans lequel la vie divine et la vie humaine sont devenues une seule chose. Prions le Seigneur afin que nous comprenions toujours plus la grandeur de ce mystère ! Afin qu’il développe sa force transformante dans notre vie intime, de façon que nous devenions vraiment consanguins de Jésus, pénétrés de sa paix et également en communion les uns avec les autres.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • 19 juillet : le Christ nous unit a lui

    Beatitudes.Christsurlamontagne.jpgTout ce que le Christ a vécu, il fait que nous puissions le vivre en Lui et qu’il le vive en nous. « Par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (concile Vatican II, constitution Gaudium et Spes, n° 22, § 2). Nous sommes appelés à ne faire plus qu’un avec lui ; ce qu’il a vécu dans sa chair pour nous et comme notre modèle, il nous y fait communier comme les membres de son Corps : Nous devons continuer et accomplir en nous les états et mystères de Jésus, et le prier souvent qu’il les consomme et accomplisse en nous et en toute son Église (...). Car le Fils de Dieu a dessein de mettre une participation, et de faire comme une extension et continuation de ses mystères en nous et en toute son Église, par les grâces qu’il veut nous communiquer, et par les effets qu’il veut opérer en nous par ces mystères. Et par ce moyen il veut les accomplir en nous (S. Jean Eudes, « Le royaume de Jésus, 3, 4 », Œuvres complètes, v. 1, Vannes 1905, p. 310-311).

    Catéchisme de l'Église catholique, n° 521.

  • 4 juin : la culture et l'Eglise

    100520452.jpgSelon la vision de l'Église la culture n'est pas quelque chose d'extérieur à la foi, mais quelque chose dont elle peut recevoir de profondes et bénéfiques influences.

    Il est toutefois nécessaire de ne pas considérer comme purement passive la relation entre la culture et la foi.

    La culture n'est pas seulement un sujet de rédemption et d'élévation ; elle peut être également promotrice de médiation et de collaboration.

    En effet, en se révélant au Peuple élu, Dieu s'est servi d'une culture particulière ; Jésus-Christ, Fils de Dieu, a fait de même : son incarnation humaine a été une incarnation culturelle.

     

    Jean-Paul II, Discours aux universitaires, Coimbra, 15 mai 1982.



  • 14 avril : Jesus-Christ

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    Il n'y a pas de doute, mes bien-aimés : en prenant la nature humaine, le Fils de Dieu s'y est uni très étroitement ; au point que, non seulement chez cet homme qui est « le premier-né de toute créature », mais encore chez tous les saints, ce n'est qu'un seul et même Christ ; et comme on ne peut séparer la tête de ses membres, on ne peut pas non plus séparer les membres de leur tête.

                        Saint Léon le Grand, Sermon sur la Passion.

  • 1er janvier : maternite divine de Marie

    f5f6d6ad3cae23b72f3b17469de86051.jpgLa Maternité divine de Marie est le sommet le plus haut de tous les dons de grâcequ'Elle a reçus du Père céleste ; le don vers lequel tous les autres convergent. La grandeur de Marie se trouve dans cette mission de maternité envers le Verbe divin, fait homme dans son sein très pur. Toute la vie et toute la sainteté de Marie se projettent dans l'incomparable mission qui permet la réalisation du Mystère de l'Incarnation, c'est-à-dire d'être Mère de ce « Fils de l'homme » qui est en même temps Fils de dieu, qui, s'il écoute et acquiesce à sa voix maternelle et protectrice, écoute encore plus et suit les commandements du Père qui est aux cieux.

    Jean-Paul II, Angélus, 1er janvier 1989.