Avec Marie, il (le combat spirituel) est aisé : je mets ma confiance en elle, quoique le monde et l’enfer grondent. (…) C’est par Marie que je cherche et que je trouverai Jésus, que j’écraserai la tête du serpent et vaincrai tous mes ennemis et moi-même pour la plus grande gloire de Dieu.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Règles des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie, nos 60-61.
Pour nous qui vivons sur cette terre, pour nous, pauvres fils d'Ève en exil, vous avez pour manteau le soleil du Christ depuis Bethléem jusqu'à Nazareth, depuis Jérusalem et le Calvaire. Vous êtes revêtue du soleil de la Rédemption de l'homme et du monde par la croix et la Résurrection de votre Fils.
C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire. Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles. On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes et on croit que Jésus ou Marie en sont honorés !
La prière de Marie (...) n'est pas centrée sur elle-même mais sur Dieu. Elle est d'abord une prière de louange et d'action de grâce rendue à Dieu le Père pour les merveilles qu'il a faites. Le plus bel exemple en est bien sûr le Magnificat. Marie a entonné ce sublime chant au terme d'une journée harassante de voyage dans ces régions montagneuses de Judée où elle allait - « en grande hâte » dit l'Évangile - au-devant de sa cousine Élisabeth. Ce n'est pas dans un oratoire capitoné et douillet que Marie exulte dans la glorification de Dieu. C'est dans la fatigue et le poids du jour qu'elle exalte son Seigneur.