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Dominique Le Tourneau - Page 94

  • 28 mars : les energies du chretien

    Les énergies nouvelles que le chrétien a reçues, il doit les utiliser. Ce qu'il est devenu lui impose des devoirs. Sa nouvelle condition d'enfant de Dieu n'a rien de statique : elle réclame des options pe1067198322.jpgrsonnelles, des efforts constants, la lutte contre le mal. Demeurer dans l'amour et dans la doctrine que le Christ a apportée aux hommes ou encore demeurer dans l'Église, ce n'est que la manifestation extérieure de l'union intime de l'âme avec Dieu. C'est dans la communauté ecclésiale que s'incarne et devient visible la koinônia (communion) divine des chrétiens. Enfin celui qui demeure en Dieu « demeure éternellement » (1 Jean 2, 17), ce qui correspond à la possession permanente de la vie éternelle : de par sa nature même la communion du chrétien à la vie divine est destinée à durer toujours.

    A. Feuillet, Le Mystère de l'amour divin dans la théologie johannique, Paris, 1972, p. 97


  • 27 mars : Ninive et Dieu

    76986994.jpg    Jonas annonce à la ville pécheresse de Ninive sa chute. Et « les gens de Ninive crurent en Dieu », nous dit le texte biblique (Jon 3, 5). Ninive était une ville païenne, une ville qui avait beaucoup de dieux. Or, à l'appel du prophète, les gens de Ninive mettent leur foi en Dieu. Ils savent au plus profond d'eux-mêmes qu'il existe, le Dieu unique, et ils reconnaissent la voix de ce Dieu dans la prédication de ce prophète étranger. Dans le cœur de l'homme, malgré le péché, la capacité de reconnaître la voix du Dieu unique n'est pas complètement éteinte.

        J. Ratzinger, Foi, vérité, tolérance, Paris, 2005, p. 104.

     

     

  • 26 mars : l'homme insatisfait

    1406824973.jpg    On dit que l'homme n'est jamais satisfait ; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde. Cela est dit dans un sens de dénigrement et c'est cependant là une des plus grandes qualités de la race humaine, celle qui la rend supérieure aux animaux, lesquels se contentent de ce qu'ils ont.

           John Steinbeck, La Perle, chap. 4.

     

     

  • 25 mars : amour et Eucharistie

    1627210884.JPGAvec ce don inoubliable et gratuit qu'est la charitérévélée, jusqu'au bout, dans le sacrifice salvifique du Fils de Dieu dont l'Eucharistie est un signe indélébile, naît en nous une vivante réponse d'amour. Non seulement nous connaissons l'amour, mais nous commençonsnous-mêmes à aimer. Nous entrons, pour ainsi dire, dans la voie de l'amour, et nous réalisons des progrès sur cette voie. L'amour qui naît en nous de l'Eucharistie se développe, s'approfondit et se renforce grâce à elle.

    Jean-Paul II, Le Mystère et le culte de la sainte Eucharistie. Lettre aux évêques pour le Jeudi saint 1980, n° 5.

     

     

  • 24 mars : sous la garde de Marie

    1675891180.jpg      Quand nous aurons joué nos derniers personnages,

    Quand nous aurons posé la cape et le manteau,

    Quand nous aurons jeté le masque et le couteau,

    Veuillez vous rappeler nos longs pèlerinages.

     

    Quand nous aurons quitté ce sac et cette corde,

    Quand nous aurons tremblé nos derniers tremblements,

    Quand nous aurons raclé nos derniers raclements,

    Veuillez vous rappeler votre miséricorde.

     

    Charles Péguy.

     

  • 23 mars : temoins de la Resurrection

    Afin que votre témoignage soit crédible, vos vies doivent rayonner dea4b9c74a243d64b264a58f2d8312f7a7.jpg joie et de courage, même face à l'adversité. Cela n'est possible que si notre vie intérieure est caractérisée par une communion étroite avec le Christ, qui est alimentée par la prière personnelle et la pratique de la charité pastorale. Plus vous grandirez selon le modèle du Christ et plus vous serez transformés à son image. Vous deviendrez un signe d'espérance et une proclamation vivante de la Résurrection.

    Jean-Paul II, Discours à Jakarta, 10 octobre 1989.

     

     

  • 22 mars : l'Eucharistie

     

    93895715.jpg« Allez dans la paix du Christ. » L'assemblée est terminée, vous pouvez partir.

    Il est bon que l'on puisse se réunir à la sortie de la messe pour faire connaissance entre paroissiens, mais l'enseignement de saint Luc est différent.

    L'épisode d'Emmaüs est le modèle de toute célébration eucharistique.

    Il ne s'achève pasà la fraction du pain et la reconnaissance du Ressuscité dans l'étranger.

    Il y a un cinquième temps provoqué par cette reconnaissance : le retour immédiat à Jérusalem pour annoncer la bonne nouvelle de la Résurrection.

    Le départ des chrétiens en mission est donc la conclusion évangélique de leur participation à l'Eucharistie.

    Saint Matthieu (28, 1-8) est plus explicite :

    « Je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n'est pas ici car il est ressuscité... Et voici qu'il vous précède en Galilée : c'est là que vous le verrez. »

    Le Ressuscité n'est plus là où la communauté est assemblée. Il la précède dans le monde païen. C'est là qu'il l'attend pour se manifester à elle.

    Dr Noël Mégabarné, Pour réussir l'évangélisation nouvelle, s.d. (2007), p. 88-89.

     

  • 21 mars : les plaies de Jesus

    4c661cafa1533ec8476cbe2708f05b98.jpgCache-toi en la plaie bénie du Côté de ton Sauveur, de cette Pierre d'autel que vient de purifier la main immaculée de sa Mère.

    Non, ne sors plus de là ; fais-y ta demeure, ta cellule, ton refuge ; vis là, avec Celui qui est mort pour toi et qui est ressuscité pour toujours. Dérobe-toi là, afin de mourir à toutes choses, mais surtout à toi-même, et le laisser enfin paraître. Il n'attend que ce dernier pas pour t'emmener au fond de sa Blessure, et t'y révéler, alors, son Cœur, tout entier, la Cœur du Doux Jésus, ton Dieu...

    Ô Jésus, je me laisse faire par Vous ; cachez-moi donc à moi-même, pour qu'enfin j'apparaisse à Vous seul, mon Dieu et mon Tout !... Ne serait-ce pas toute la Sainteté ?

    Dom Eugène Vandeur, Les Quatorze pas du Doux Jésus avec sa Croix, Maredsous, 1951, p. 70.

     

  • 20 mars : l'Eucharistie

        06d0ee8a834d3cf5d0c65e20ea73634f.jpgÀ présent, nous avons redécouvert que cet aspect central que nous donné le Seigneur en pouvant célébrer son sacrifice et entrer ainsi en communion sacramentelle, presque corporelle, avec Lui, perd de sa profondeur et également de sa richesse humaine s'il manque l'Adoration, comme acte découlant de la communion reçue : l'adoration consiste à entrer, au plus profond de notre cœur, en communion avec le Seigneur, qui est présent de façon corporelle dans l'Eucharistie. Dans l'Ostensoir, il se donne toujours entre nos mains, et nous invite à nous unir à sa Présence, à son Corps ressuscité.

        Benoît XVI, Discours au clergé de Rome, 2 mars 2006.

     

     

  • 19 mars : l'amour du prochain

    486187963.jpg« À ceci tous vous reconnaîtront comme mes disciples : à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jean 13, 35).Remarquez bien qu’au bout de vingt siècles, le commandement du Seigneur conserve toute la force de la nouveauté. Il est comme la lettre d’introduction du véritable fils de Dieu. Tout au long de ma vie sacerdotale, j’ai prêché à de très nombreuses reprises que ce commandement continue malheureusement d’être nouveau pour bien des gens, parce qu’ils ne se sont jamais ou presque jamais efforcés de le mettre en pratique : c’est triste, mais c’est ainsi. Or, il est très clair que l’affirmation du Messie est catégorique : c’est à cela que l’on vous reconnaîtra, à ce que vous vous aimez les uns les autres ! C’est pour cela que j’éprouve constamment le besoin de rappeler ces mots du Seigneur. Saint Paul ajoute : « Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la loi du Christ »(Galates 6, 2).

    Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 44.