L’Enfant couché dans la pauvreté d’une mangeoire : tel est le signe de Dieu. Les siècles et les millénaires passent, mais le signe demeure, et il vaut aussi pour nous, hommes et femmes du troisième millénaire. C’est un signe d’espérance pour toute la famille humaine ; un signe de paix pour ceux qui souffrent à cause de conflits de tout genre; un signe de libération pour les pauvres et les opprimés ; un signe de miséricorde pour ceux qui sont enfermés dans le cercle vicieux du péché ; un signe d’amour et de réconfort pour ceux qui se sentent seuls et abandonnés.
C’est un signe ténu et fragile, humble et silencieux, mais riche de la puissance de Dieu, qui s’est fait homme par amour.
Jean-Paul II, 24 décembre 2002.
Rendons grâces à Dieu le Père tout-puissant, qui a voulu que Marie, la Mère de son Fils, soit honorée par toutes les générations, et implorons-la en lui demandant : Pleine de grâces, intercédez pour nous.
Cette prière (du Salve Regina) culmine dans la demande : « Montrez-nous Jésus. » C'est ce que Marie réalise en permanence, comme cela est figuré dans tant d'images de la Sainte Vierge répandues (...). Elle, avec son Fils dans les bras, comme ici au Pilar, nous le montre sans cesse comme « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6). Parfois, avec son Fils mort sur ses genoux, elle nous rappelle la valeur infinie du sang de l'Agneau qui a été répandu pour notre salut (cf. 1 P 1, 18s ; Ep 1, 7). En d'autres occasions, en s'inclinant vers les hommes, elle rapproche son Fils de nous, et nous fait sentir la proximité de celui qui est la révélation radicale de la miséricorde (cf. Dives in misericordia, n° 8), se manifestant ainsi elle-même comme la Mère de la Miséricorde (ibid., n° 9).
« Dans le Cœur de la très Sainte Vierge, il n'y a que la Miséricorde. (...) Le Fils a sa justice, mais la Mère n'a que son amour. (...) Le Cœur de Marie est si tendre pour nous que ceux de toutes les autres mères réunies ne sont qu'un morceau de glace auprès du sien »
dans le Christ pour tous les hommes et la nécessité de l’Église pour le salut. L’une et l’autre nous aident à comprendre l’unique mystère salvifique, et nous permettent ainsi de faire l’expérience de la miséricorde de Dieu et de prendre conscience de notre responsabilité. Le salut, qui est toujours un don de l’Esprit, requiert la coopération de l’homme à son propre salut comme à celui des autres. Telle est la volonté de Dieu, et c’est pour cela qu’il a fondé l’Église, et l’a incluse dans le plan du salut.