Cantiques à la Vierge Marie (9)
Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.
À ce même moment s’ouvriront les enfers.
Les sectateurs du Mal se croient victorieux
Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.
Marie assiste à la double situation.
Dont l'une est due à sa participation
À la Rédemption, fruit de la Passion
Et comme Mère, à sa tendre compassion.
Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir
Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.
Il persiste à vibrer en déréliction.
Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.
Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,
La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,
Elle n’a cure de l’affluence insolente,
C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.
« Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante
Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !
Siméon vous en fit une tâche astreignante.
Empli de l’Esprit, il formula cet édit.
« Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.
Jésus y a mis une inflexion unique.
Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,
Dans le giron de la Genitrixil nous range.
Cantique à la Vierge Marie (3)
: le Pain et la Parole; nous nourrir de l’Eucharistie, connaître et accomplir ce qu’Il est venu nous apprendre, et en même temps parler avec Lui dans la prière. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui (Jean 6, 57). Celui qui a mes commandements et les garde, voilà celui qui m’aime, et celui qui m’aime sera aimé de mon Père et je l’aimerai et je me manifesterai à lui (Jean 14, 21).