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Dominique Le Tourneau - Page 90

  • 8 mai : Marie et l'Eucharistie

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    Cantiques à la Vierge Marie (7)


    Ô Mère, vous n’étiez pas présente au Cénacle

    Le jour mémorable où votre Fils institua

    Le sacrement gardé dans tous nos tabernacles,

    Quand, prenant le pain et le vin, il les mua


    Substance désormais de son Corps, de son Sang.

    Vous n’étiez pas loin, et vous êtes devenue

    Le sanctuaire premier d’un monde renaissant,

    Premier de l’histoire et je vous dis : « Bienvenue ! »


    Heureuse l’âme qui jouit de vos bonnes grâces ;

    Florissante quand sur elle vous vous penchez.

    Prospère est celle que vos bons soins désencrassent,

    Et joyeuse parce que vous l'endimanchez.


    Mère, quand je contemple une de vos images

    Je frissonne de joie, parce que je vous vois,

    Vous, ma mère, si belle et je vous rends hommage

    Et de vos faveurs je me fais le porte-voix.


    Fils étonnant, à la fois vrai Dieu et vrai homme

    Vous êtes vraiment la Mère de tous les deux,

    Mon action de grâces est un clair Te Deum.

    Voilà un privilège autant doux que coûteux !

  • 7 mai : Marie et Jesus

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    Cantiques à la Vierge Marie (6)

     

    « Mon Fils, aurai-je soin de toi comme une mère ?

    Ou dois-je t’adorer plutôt comme Seigneur ?

    Tu connaîtras, je le sais, des heures amères ;

    Me voici prête à en endurer les frayeurs.

     

    Dois-je t’allaiter ou plutôt chanter ta gloire ?

    T’apporterai-je du lait ou des aromates ?

    Dois-je choisir la Croix plutôt que la mangeoire ?

    Par Amour, je viens à toi, non en automate. »

     

    Marie dépose son Jésus dans le berceau

    Qu’est l’Église muée dans le vaste vaisseau

    De la Rédemption du genre humain entier

    Par le Nazaréen, le Fils du charpentier.

     

    Vous vous montrez à nous dans la chapelle axiale

    Habile préposée à la vie ecclésiale.

    Vous jetez alentours un regard protecteur

    Qui, vers le ciel, est pour nous le fil conducteur.

     

    Vous êtes, de Jésus, le vivant reliquaire,

    Donnant son sens à mon existence précaire.

    Ne permettez pas que de Dieu je me sépare,

    De son intimité je veux prendre ma part.

     

     

  • 6 mai : l'Annonciation

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    Cantiques à la Vierge Marie (5)


    Sache qu’Élisabeth, ta bien vieille cousine,

    Vient de concevoir, quand on l’on appelait « stérile ».

    C’est son sixième mois et déjà se dessine

    Son enfant, car, vois-tu, pour Dieu tout est facile. »


    Le message est bref, mais il suffit pour comprendre.

    Pourquoi faudrait-il faire une seconde attendre

    La réponse que veut l’univers en suspend,

    Car je n’oublie pas que d’elle son sort dépend !


    Le jour est venu de l’entendre s’exprimer :

    La tête inclinée, les bras croisés sur son sein,

    « Voici du Seigneur la servante, sublimée,

    Qu’il soit fait selon ta parole et ton dessein. »


    L’archange a recueilli ces mots comme un nectar

    Et va les rapporter au Très-Haut sans retard.

    Mais l’Esprit Saint déjà a accompli son œuvre

    En Marie, devenue un céleste chef-d’œuvre.


    La création est en jubilation.

    Bien que restant cachée aux yeux des nations

    Jusqu’au jour fixé pour sa révélation,

    C'est une espèce de transfiguration.


    Satan qui alentour rôdait n’a rien compris.

    Il n’a pas remarqué deux oliviers fleuris

    Ni que deux chandeliers se trouvaient allumés.

    Sans qu'il en soit conscient, il a été plumé !


    Sa cause par ce « oui » est à jamais perdue.

    Il n’a pas vu venir le Sauveur attendu.

    Il est beaucoup trop fier pour capter le mystère

    Qui va bouleverser en profondeur la terre.

  • 5 mai : la reponse de Marie

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    Cantiques à la Vierge Marie (4)


    L’armée des justes de la primitive Alliance,

    Regroupés auprès du Sein d’Abraham, leur père,

    Voient pointer enfin le jour de leur délivrance,

    Ils retiennent tous leur souffle, car ils espèrent.


    « Hâtez-vous ! Voyez que notre attente est trop dure

    À porter, disent-ils à la Vierge Marie.

    À vos décisions, chaque âme se confie.

    Vous ratifierez le choix, nous en sommes sûrs. »


    « Tu es la gloire de Jérusalem » la sainte,

    « La joie d’Israël et l’honneur de notre peuple ».

    « Et grâce à l’Esprit, tu vas devenir enceinte

    Pour que le ciel par nous déserté se repeuple. »


    Toutes les hiérarchies célestes au grand complet

    Sont concentrées sur le lieu de Promission,

    Où la vierge a reçu l'unique mission.

    Donc qu’elle dise : « En ta Volonté, je me plais. »


    Mais Gabriel reprend la parole : « L’Esprit

    Viendra sur toi et son ombre te couvrira

    Et du Fils de Dieu tu deviendras le pourpris.

    Dieu est Saint, en tant qu’homme aussi il le sera.

  • 4 mai : encore Marie

    517041540.jpgCantique à la Vierge Marie (3)


    Les pommettes de ses deux joues rosissent à peine,

    Surprise de savoir qu’on la proclame reine.

    Tout lui apparaît sous un jour si naturel

    Qu’elle entend le message, et voit ce qu’il recèle.


    Immaculée dans sa conception, ornée

    D’une sainteté hors pair, elle est qualifiée

    Pour aimer le vouloir divin, se prosterner

    Et accepter de mettre au monde un crucifié.


    La Vierge se surprend, mais ne s’emballe pas :

    Elle se tasse en se faisant toute petite,

    Dans la dilection de Dieu elle s’abrite

    Pour s’assurer que c’est bien un divin appât.


    L’univers, même le temps, suspendent leur vol.

    Partout, chacun retient sa respiration

    En voyant s’accomplir cette aspiration

    Des pécheurs, désireux de prendre leur envol.


    L’espoir du monde se concentre à Nazareth,

    Il dépend d’un mot, d’un seul, que doit prononcer

    Myriam, et aussi de ce qu’elle veuille admettre

    La vérité de ce qui lui est annoncé.

  • 3 mai : Cantique à Marie

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    Cantique à la Vierge Marie (2)

     

    C’est mystère pour moi qui ai toujours voulu

    Accomplir en tout ta très sainte Volonté,

    Mais je vois bien que tu me choisis par Bonté

    Et que tu as jeté sur moi ton dévolu. »

     

    L'annonce la surprend, car de devenir mère,

    Nul n’avait évoqué ce sujet jusque-là.

    Marie voulait vivre en restant dans le sillage

    De son Dieu, disparaître, effacée, et se taire.

     

    L’Esprit Saint a vu sa haute pureté

    Et a préparé des épousailles mystiques.

    Il savait que son Fils aurait pour sûreté

    Un tabernacle alors déjà eucharistique.

     

    Or, la voici tout de go qualifiée de Mère

    De ce Messie dont la venue serait prochaine.

    C’est l’Amour de Dieu pour ses fils qui se déchaîne

    Apportant un terme à un état éphémère.

     

    L’humanité était privée d’éternité.

    La jeune fille va en son sein abriter

    Notre Sauveur grâce à l’action du Paraclet

    Corroborée dans les vertus qu’elle exhalait.

  • 2 mai: mois de Marie

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    LA VIERGE MARIE

    1 —


    De toute éternité Dieu vous choisit pour être

    Vrai paradis terrestre au tout nouvel Adam,

    De celui par qui nous, les humains, recevons l’être,

    Et qui du contingent gagnons le transcendant.


    L’archange Gabriel, dans un flot de lumière,

    Vient rencontrer la vierge, abîmée en prière,

    Au lieudit Nazareth. Elle est dans sa chaumière.

    Il lui annonce que sa lignée est princière.


    Gabriel dit : « Voici que tu enfanteras. »

    Aussitôt Marie a en mémoire l’oracle :

    Du prophète Isaïe : « La vierge concevra

    Un fils », dit l’Emmanuel. Elle croit au miracle.


    Puis l’archange dit : « Il sera Fils du Très-Haut.

    Il succédera au grand roi David, son Père,

    Son règne s’étendra à la lignée entière

    De Jacob, mais il ne fera pas de vieux os. »


    Cette vierge, c’est elle, ô suprême évidence !

    Elle l’est restée, et ce n’est pas qu’apparence.

    Mais sa surprise va cependant s’exprimer

    À haute voix, dans un dialogue avec l’Aimé :


    « Comment cela peut-il être ? Je ne connais

    Point d’homme ! J’épouse, il est vrai, Joseph sous peu

    Mais que nous nous soyons engagés tous les deux

    À rester chastes à tout jamais, tu le sais.

  • 1 mai : l'Ascension

    Si nous savons contempler le mystère du Christ, si nous nous efforçons de le voir avec des yeux limpides, nous nous rendrons compte que, même maintenant, il nous est possible d’entrer dans l’intimité de Jésus, corps et âme. Le Christ nous a clairement montré le chemin 1747102931.jpg: le Pain et la Parole; nous nourrir de l’Eucharistie, connaître et accomplir ce qu’Il est venu nous apprendre, et en même temps parler avec Lui dans la prière. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui (Jean 6, 57). Celui qui a mes commandements et les garde, voilà celui qui m’aime, et celui qui m’aime sera aimé de mon Père et je l’aimerai et je me manifesterai à lui (Jean 14, 21).


    Saint Josémaria, « L'Ascension du Seigneur au ciel », Quand le Christ passe, n° 118.

  • 30 avril : se refugier dans le Christ

    1618628407.jpg        Que votre asile soit toujours le Christ crucifié, mon Fils unique ; habitez et cachez-vous dans la caverne de son côté ouvert où vous goûterez, par amour, dans sa nature humaine ma nature divine. Dans ce Côté ouvert, vous trouverez ma charité et celle de votre prochain, puisque c'est pour mon honneur à moi, Père Éternel, et pour accomplir l'obédience que je lui avais imposé pour votre salut qu'il courut à l'ignominieuse mort de la Croix.

    Sainte Catherine de Sienne, Le Livre des Dialogues, chap. 124.



  • 29 avril : le chretien inefficace

    1492903336.JPGRien n'est plus inutile qu'un chrétien qui ne se consacre pas au salut de ses frères. Ne rends pas ta pauvreté inefficace : celui qui a mis deux pièces dans le tronc se lèverait pour te le reprocher ; et de même Pierre qui déclare : je n'ai ni or ni argent ; et Paul, si pauvre qu'il souffre souvent de la faim. Ne rends pas non plus ton humble condition stérile, car ils étaient humbles eux aussi et de condition modeste. Ton ignorance non plus, ne la laisses pas improductive, car eux non plus n'étaient pas très instruits. Tu es esclave ou en fuite ? Onésime l'était (...). Tu es malade ? Timothée l'était.

    Saint Jean Chrysostome, Homélies sur les Actes des apôtres, 20.