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Dominique Le Tourneau - Page 63

  • Nés pour aimer

    Nous naissons avec un caractère d'amour dans nos cœurs, qui se développe à mesure que l'esprit se perfectionne, et qui nous porte à aimer ce qui nous paraît beau sans que l'on nous ait jamais dit ce que c'est. Qui doute après cela si nous sommes au monde pour autre chose que pour aimer ?

    Pascal, Discours sur les passions de l'amour. (mais il ne pousse pas le raisonnement jusqu'à dire que nous sommes sur terre pour aimer Dieu...)

     

  • 2 février : la Chandeleur

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    Saint Anselme, au sujet du cierge que l'Église nous fait porter aujourd'hui (la Chandeleur), exprime cette belle pensée : « Trois éléments le composent, dit-il : la mèche, la cire et la flamme. La mèche, c'est notre âme ; la cire, l'humanité, la chair virginale de Jésus-Christ ; la flamme, sa divinité. Or, Jésus et Marie font tout pour que ce pieux symbole se réalise en nous, pour que notre union avec Notre Seigneur soit si étroite que sa chair eucharistique divinise, pour ainsi dire, la vôtre, et que sa divinité elle-même vous pénètre et vous embrase de son amour.

     

    R. P. Olivaint, Conseils aux jeunes gens, recueillis par le P. Ch. Clair, Paris, 1897, p. 87-88.

     

     

  • Nos souffrances nous pèsent

    Jésus crucifié apparut un jour à la Sœur Madeleine Orsini, religieuse dominicaine. Comme elle était, depuis longtemps déjà, sous le coup d'une grande épreuve, Jésus l'encouragea à rester avec lui sur la croix, en souffrant avec patience. « Mais, Seigneur, lui dit-elle, vous n'avez souffert que trois heures sur la croix, et moi, voilà des années que j'endure cette peine. - Ah ! Ignorante, que dis-tu ? Lui répondit le Sauveur. Depuis le premier instant de ma conception, j'ai souffert dans mon cœur tout ce que je souffris plus tard à ma mort sur la Croix ».

    Saint Alphonse de Liguori, Les gloires de Marie, Première douleur.

     

     

  • Les beaux discours...

     

    Depuis qu'il fut à Dieu, il (saint Augustin) renonça à cette vanité qu'il appelle sacrilège, et fit ce qu'il dit de quelques autres. Il reconnut avec quelle sagesse saint Paul nous avertit de ne nous pas laisser séduire par ces discours. Car il avoue qu'il y a en cela un certain agrément qui enlève : on croit quelquefois les choses véritables, seulement parce qu'on les dit éloquemment. Ce sont des viandes dangereuses, dit-il (Pascal), mais que l'on sert en de beaux plats ; mais ces viandes, au lieu de nourrir le cœur, le vident. On ressemble alors à des gens qui dorment, et qui croient manger en dormant : ces viandes imaginaires les laissent aussi vides qu'ils étaient.

     

    Pascal, Entretien avec M. de Saci.

     

  • Le rejet de Dieu

    Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ». (...). Chez la plupart des hommes (...) demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal - beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme.

    Benoît XVI, encyclique Spe salvi, n° 45-46.

     

  • La présence des anges à la messe

     

    Double présence puisque l'assistance angélique est composée, d'une part des anges gardiens des personnes présentes et de ceux du sanctuaire, d'autre part, d'une escorte royale qui accompagne le Christ descendant sur l'autel au moment de la Consécration.

    Anne Bernet, Enquête sur les anges, Paris, Perrin, 1997, p. 120.

     

     

     

     

  • Eucharistie et adoratio

    Il existe un lien intrinsèque entre la célébration et l'adoration. En, effet, la messe est en elle-même le plus grand acte d'adoration de l'Église : « Personne ne mange cette chair, écrit saint Augustin, s'il ne l'a pas d'abord adorée » (Enarrationes in psalmos 98, 9). L'adoration en dehors de la messe prolonge et intensifie ce qui s'est produit lors de la célébration liturgique et permet un accueil véritable et profond du Christ.

    Benoît XVI, Angélus, 10 juin 2007.

     

     

  • Participation active a la messe

    (C'est le Christ qui accomplit le Sacrifice.) Cependant, c'est nous aussi qui l'accomplissons. En tant que baptisés dans le Christ, ayant revêtu le Christ (Galates 3, 27), nous sommes nous-mêmes représentés dans notre évêque, par le fait qu'il représente notre chef à tous pour réitérer auhourd'hui SON eucharistie avec NOTRE pain, pour unir son sacrifice à notre banquet. Car c'est ce pain, que nous-mêmes allons manger pour nous l'assimiler, que l'évêque offre au Père, et que nous offrons par lui, comme le Corps du Fils crucifié.

    Autrement dit, le signe où le Christ a voulu que son offrande immolée ne cessât pasx d'être présente jusqu'à la fin des temps pour tous les siens, c'est notre propre aliment. C'est sous les espèces de notre propre nourriture que le Fils de Dieu fait homme s'offre maintenant à son Père. L'ayant offerte, il nous la rend ; mais elle n'est plus simplement du pain et du vin. Elle est devenue, selon sa parole, sa propre humanité, victorieuse sur la mort par l'immolation qui vient de se reproduire mystérieusement. Et c'est pour que nous la mangions qu'il nous la rend, c'est-à-dire pour que lui-même, dans son état éternel et divin d'offrande, état incarné en notre humanité par son immolation, ne fasse plus qu'un avec nous.

    Louis Bouyer, Le mystère pascal, Paris, Cerf, 1950, p. 127-128.

     

     

  • La présence sacramentelle

    Le sacrifice du Christ subsiste sous trois modes différents. C'est la même action sacerdotale qui a eu lieu à un moment précis de l'histoire, qui est éternellement présente dans le ciel, qui subsiste sous les apparences sacramentelles. C'est qu'en effet l'action sacerdotale du Christ dans sa substance est l'action même par laquelle la création atteint sa fin, puisque par elle Dieu est parfaitement glorifié. C'est cette action dès lors qui, par un privilège unique, est soustraite au temps pour subsister éternellement, et que le sacrement rend présente à tous les temps et à tous les lieux.

    Jean Daniélou, Bible et liturgie, Paris, Cerf, 1950, p. 188.

     

     

  • La merveille de l'Eucharistie

    On reste émerveillé devant ces divers modes de présence du Christ et on y trouve à contempler le mystère même de l'Église. Pourtant bien autre est le mode, vraiment sublime, selon lequel le Christ est présent à l'Église dans le Sacrement de l'Eucharistie. C'est pourquoi celui-ci est parmi tous les Sacrements « le plus doux pour la dévotion, le plus beau pour l'intelligence, le plus saint pour ce qu'il renferme » (Gilles de Rome, Theoremata de corpore Christi, theor. 50, Venise, 1521) ; oui il renferme le Christ lui-même et il est « comme la perfection de la vie spirituelle et la fin à laquelle tendent tous les Sacrements » (saint Thomas, Somme théologique III, q. 73, a. 3).

    Paul VI, encyclique Mysterium fidei, 3 septembre 1965, n° 38.