Le démon
Prends garde ! Il est ton ennemi et ton rival dans la nuit qui guette et qui t'attend ! C'est à lui que tu auras à faire ! C'est lui, cet amant jamoux de l'Âme humaine, c'est lui, cet ennemi, cet affamé de l'Âme humaine, il mord dedans ! C'est lui, ce gardien qui la garde ! Comme un chien est affamé de viande, le démon, c'est ainsi qu'il est affamé de l'Âme humaine ! Et comme l'odeur de la viande, c'est ainsi que sur tout homme et sur toute femme nés de la femme il flaire en bavant de désir cet odeur du péché originel.
Azarias (archange saint Raphaël) à Tobie, P. Claudel, L'histoire de Tobie et de Sara, Théâtre, tome II, Paris, nrf, Bibilothèque de La Pléiade, 1948, p. 1164.

Visite au saint-sacrement
Notre Prédécesseur Grégoire VII lui imposa (à Béranger de Tours) d'émettre sous la foi du serment la déclaration suivante : « je crois de cœur et je confesse de bouche que le pain et le vin qui sont sur l'autel sont, par le mystère de la prière sainte et par les paroles de notre Rédempteur, changés substantiellement en la chair véritable, propre et vivifiante, et au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et qu'après la consécration ils sont le vrai corps du Christ, qui est né de la Vierge, qui, offert pour le salut du monde, a été suspendu à la Croix, qui siège à la droite du Père, ainsi que le vrai sang du Christ, qui a coulé de son côté. Il n'y est pas seulement figurativement et par la vertu du sacrement, mais dans sa nature propre et dans sa véritable substance ».
Ce sera une des confusions des damnés, de voir qu'ils seront condamnés par leur propre raison, par laquelle ils ont prétendu condamner la religion chrétienne.