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Dominique Le Tourneau - Page 61

  • Les contrefaçons de l'amour

    « Heureux les cœurs purs ! » Dans la société d'aujourd'hui, une place démesurée est accordée au sexe, avec le déferlement des films, des revues et de la publicité pornographiques. Quand il s'agit du corps, on veut connaître la jouissance tout de suite. Le plaisir dans la relation à l'autre, dans la relation sexuelle, a été voulu par Dieu, mais pas n'importe comment. Dieu ne veut pas des contrefaçons de l'amour que l'on présente trop souvent comme normales dans l'existence. Non, Dieu veut que l'homme et la femme forment un couple fidèle, lié par un amour à l'image de l'amour en Dieu, où les trois Personnes qui composent la famille trinitaire sont sans cesse tournées l'une vers l'autre dans un don réciproque et dans une parfaite unité. Le sacrement de mariage donne aux conjoints la grâce nécessaire pour vivre un semblable don réciproque dans une alliance que nul tribunal humain de peut dissoudre.


    Jean-Paul II, Message aux jeunes de la Réunion, 2 mai 1989.

     

  • La foi en l'Eucharistie

    La foi en l'Eucharistie

    CongresEucharistique.Quebec.jpegNotre Prédécesseur Grégoire VII lui imposa (à Béranger de Tours) d'émettre sous la foi du serment la déclaration suivante : « je crois de cœur et je confesse de bouche que le pain et le vin qui sont sur l'autel sont, par le mystère de la prière sainte et par les paroles de notre Rédempteur, changés substantiellement en la chair véritable, propre et vivifiante, et au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et qu'après la consécration ils sont le vrai corps du Christ, qui est né de la Vierge, qui, offert pour le salut du monde, a été suspendu à la Croix, qui siège à la droite du Père, ainsi que le vrai sang du Christ, qui a coulé de son côté. Il n'y est pas seulement figurativement et par la vertu du sacrement, mais dans sa nature propre et dans sa véritable substance ».

    Paul VI, enc. Mysterium Dei, 3 sept 1965.

     

  • Le signe de la Croix

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    Quand nous élevons notre main vers notre front en saluant le Père, à ce moment-là nous rappelons que nous sommes appelés à contempler la face du Père, et quand nous étendons ce signe de croix d'une épaule à l'autre, nous rappelons aussi que sur nos épaules nous devons porter la charge de nos frères, que nous sommes responsables d'eux.

     

    Jean Daniélou, Le Mystère de l'Avent, Paris, Seuil, 1948, p. 151.

     

  • Faire attention à nos paroles

    75.05Dante.JPGFaire attention à nos paroles

    Les philosophes, dit-il, parlent en toute liberté, sans redouter de blesser l'auditeur religieux en des choses très difficiles à saisir. Mais nous sommes tenus de régler nos paroles sur une norme déterminée, pour éviter que la liberté d'expression ne donne lieu à telle opinion impie au plan même du sens des paroles.

    Saint Augustin, De civitate Dei 10, 23.

     

     

     

  • La confusion des damnés

    Dansemacabre.Carisolo.jpgCe sera une des confusions des damnés, de voir qu'ils seront condamnés par leur propre raison, par laquelle ils ont prétendu condamner la religion chrétienne.

     

    Pascal, Pensées 2 (éd. Jacques Chevalier).

     

  • Respecter le nom de Dieu

    « Je vais édicter un décret pour toutes les tribus et les langues de toute la terre. » Quel décret ? « Tous ceux qui blasphèmeront le Dieu de Sidrac, de Misac et d'Abdénago seront mis à mort, et leur maison sera détruite. » Voilà comment a sévi un roi étranger (Nabuchodonosor) pour qu'on ne blasphème pas le Dieu d'Israël qui avait pu délivrer les trois jeunes gens des flammes, et ils ne veulent pas que les rois chrétiens sévissent parce qu'on exorcise le Christ qui délivre, non pas trois jeunes gens, mais l'univers entier avec les rois eux-mêmes des flammes de la géhenne ! Car ces trois jeunes gens, mes frères, obt été délivrés d'un feu temporel. Le Dieu des Macchabées n'est-il pas le même que celui des trois jeunes gens ? Il a délivré ceux-ci des flammes, les autres ont pertdu la vie corporelle dans les tourments du feu, mais leur âme est demeurée attachée aux préceptes de la Loi. Les uns ont été délivrés d'une manière éclatante, les autres ont été couronnés secrètement.

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 11, 14, p. 623.

     

  • Annoncer la vérité

    75.05.Valette.JPGAnnoncer la vérité

    Le dialogue ne peut être fondé sur l'indifférentisme religieux, et nous avons le devoir, nous chrétiens, de le développer en offrant le témoignage plénier de l'espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15). Nous ne devons pas craindre que puisse être lésée l'identité de l'autre par ce qui est en fait l'annonce joyeuse d'un don offert à tous et qui doit être proposé à tous dans le plus grand respect de la liberté de chacun : le don de la révélation du Dieu-Amour qui « a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Tout cela, comme la Déclaration Dominus Iesus l'a aussi souligné récemment, ne peut faire l'objet d'une sorte de négociation dialogique, comme s'il s'agissait pour nous d'une simple opinion, alors que c'est pour nous une grâce qui nous remplit de joie, c'est une nouvelle que nous avons le devoir d'annoncer.

    Jean-Paul II, lettre apostolique Novo millennio ineunte, n° 56.

     

  • La vraie santé

    MonumentGailleton.69.Lyon.jpgIl est bon, oui il est bon que tu ne t'affaires au sujet de la santé coporelle que pour la demander à Dieu. S'il sait qu'elle t'est utile, il te l'accordera ; s'il ne te l'a pas accordée, c'est qu'il ne te servirait pas de l'avoir. Combnien gisent sur leur lit, malades et sans commettre de fautes, qui, s'ils étaient en bonne santé, se lanceraient dans le crime ? Le brigand qui se dirige vers un défilé pour tuer un homme, comme il vaudrait mieux pour lui qu'il soit malade ! Celui qui se lève la nuit pour percer le mur d'autrui, comme il vaudrait mieux pour lui qu'il soit secoué par la fièvre ! Malade, il serait sans faure ; en bonne santé, c'est un sclérat. Dieu saint donc ce qui nous est utile ; faisons seulement en sorte que notre cœur ne soit pas atteint par la maladie du péché et, quand il nous arrive d'être frappés dans notre corps, supplions-le.

    Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, Tract. 7, 12, p. 433.

     

  • La primauté de la Parole de Dieu

    75.05.Galande.JPGLa primauté de la Parole de Dieu

    Inclinons-nous devant Dieu, sans protester, même si ce qu'Il nous dit paraît contraire à notre raison et à notre intelligence; sa parole doit prévaloir sur celles-ci. Agissons de même à l'égard du Mystère (I'Eucharistie), sans nous arrêter à ce qui tombe sous les sens mais en adhérant à ses paroles, car sa parole ne peut tromper.

    Saint Jean Chrysostome, In Matth., hom. 82, 4.

     

  • Vivre l'instant présent

    Le passé ne doit point nous embarrasser, puisque nous n'avons qu'à avoir regret de nos fautes. Mais l'avenir nous doit encore moins toucher, puisqu'il n'est point du tout à notre égard, et que nous n'y arriverons peut-être jamais. Le présent est le seul temps qui est véritablement à nous, et dont nous devons user selon Dieu. C'est là où nos pensées doivent être principalement comptées. Cependant le monde est si inquiet, qu'on ne pense presque jamais à la vie présente et à l'instant où l'on vit ; mais à celui où l'on vivra. De sorte qu'on est toujours en état de vivre à l'avenir, et jamais de vivre maintenant. Notre Seigneur n'a pas voulu que notre prévoyance s'étendît plus loin que le jour où nous sommes. C'est les bornes qu'il faut garder, et pour notre salut, et pour notre propre repos. Car en vérité les préceptes chrétiens sont les plus pleins de consolation : je dis plus que les maximes du monde.

    Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, VIII, décembre 1656.