
Regardez une châtaigne. Lorsqu'elle est sur l'arbre, son enveloppe est garnie d'une multitude de piquants. Mais c'est à l'intérieur de son écorce que se développe la châtaigne, d'abord sous la forme d'un liquide laiteux. Elle n'a rien alors qui puisse blesser, rien d'épineux et de dangereux. Elle ne souffre pas des épines qui l'entourent. C'est dans ce milieu très doux qu'elle s'alimente et se réchauffe, qu'elle se développe selon sa nature et selon son espèce. Arrivée à l'âge adulte et brisant sa coque, elle en sort mûre sans être blessée par les aspérités et la rugosité de son écorce. Comprenez ceci : puisque Dieu a permis à la châtaigne d'être conçue, nourrie et formée sous les épines, mais à l'abri de leurs piqûres (...), ne pouvait-il pas préparer un corps humain, dont il voulait se faire un sanctuaire pour y habiter corporellement, de façon à devenir homme parfait dans l'unité de sa personne divine ? Certainement il le pouvait. Si donc il l'a vouli, il l'a fait.
Eadmer (1964-1141).

Marie a expérimenté toutes les manières d'être mère ! Elle a été la mère d'un enfant comme les autres, d'un adolescent déconcertant, d'un prophète populaire, d'un hérétique dangereux, d'un prisonnier, d'un condamné à mort, d'un supplicié. On peut dire aussi que Marie a coonu toutes les sortes de « foi » : la foi qui questionne (Lc 1, 34), la foi qui débouche sur la lumière (Lc 1, 45-46), la foi qui ne comprend plus (Lc 2, 50), la foi qui déchire et nous sépare des autres (Lc 2, 34-35), la foi qui souffre et qui fait mal (Jn 19, 25), la foi qui est force de communion (Ac 1, 14 ; 2, 4). Quelle que soit notre foi, quelle que soit l'étape que nous traversons dans notre vie spirituelle, nous pouvons toujours dire que Marie est « passée par là » et qu'elle nous comprend.
La joie que Nous connaissons, la joie que Nous avons été chargée de leur donner, fais-leur comprendre que ce n'est pas un mot vague, un insipide lieu commun de sacristie,
Certains essaient d'instaurer la paix dans le monde en oubliant de mettre l'amour de Dieu dans leur propre cœur et de servir les créatures par amour de Dieu. Comment une mission de paix peut-elle être réalisée de la sorte ? La paix du Christ est celle du royaume du Christ ; et le royaume de Notre Seigneur doit se fonder sur le désir de sainteté, sur l'humble disposition à recevoir la grâce, sur une noble action de justice et sur un débordement divin d'amour.
