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Travail

  • Les petites choses

    Quand saint Josémaria parle de l’importance des « petites choses », il se réfère parfois à « des petites choses spirituelles » qui sont des actes uniquement intérieurs, même si elles se réalisent à l‘occasion d’activités extérieures (par exemple, dire une oraison jaculatoire en ouvrant une porte, ou renouveler dans son cœur l’offrande du travail à Dieu) ; d’autres  fois, en revanche, il pense à « de petites choses matérielles » : des actes qui ont pour objet quelque chose d’extérieur qui contribue à améliorer objectivement l’état des choses autour de nous, même si c’est à une degré minime (par exemple, remédier à une imperfection, afin de servir les autres par amour de Dieu).

     

     

    E. Burckhart-J. López, Vida cotidiana y santidad en la enseñanza de San Josemaría. Estudio de teología espiritual, Madrid, Rialp, 2011, vol. 1, p. 295-296.

  • Les petites choses de la vie

    L’on raconte qu’un de ses amis rendit visite à Michel-Ange et s’intéressa à la dernière statue sur laquelle il travaillait dans son atelier. Il revint au bout d’une semaine et fut surpris de la trouver dans l’état dans lequel il l’avait vue la première fois. Michel-Ange lui fit une remarque :

    - Non. J’ai davantage travaillé l’expression, j’ai mieux fait ressortir ce muscle.

    L’ami, peu sensible, s’exclama :

    - Mais, ce sont de petits riens !

    Et le Maître de répondre :

    - Mais les petits riens font les œuvres d’art.

     

    Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 227, p. 158.

  • Un dure Parole ? (3)

     

    « Elle est dure, cette parole ! » (Jean 6, 60); elle est dure parce que l’homme tombe souvent dans l’illusion de pouvoir « transformer les pierres en pain ». Après avoir marginalisé Dieu, ou l’avoir toléré comme un choix privé qui ne doit pas intervenir dans la vie publique, certaines idéologies ont visé à organiser la société à travers la force du pouvoir et de l’économie. L’histoire nous démontre, de façon dramatique, combien l’objectif d’assurer à tous le développement, le bien-être matériel et la paix en se passant de Dieu et de sa révélation a signifié en fin de compte donner aux hommes des pierres à la place du pain. Le pain, chers frères et sœurs, est « le fruit du travail de l’homme» , et dans cette vérité est renfermée toute la responsabilité confiée à nos mains et à notre intelligence; mais le pain est aussi, et avant tout, le « fruit de la terre », qui reçoit d’en haut le soleil et la pluie: c’est un don à demander, qui nous ôte tout orgueil et nous fait invoquer avec la confiance des humbles : « Notre Père (…), donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6, 11).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Les déséquilibres de notre temps

     

    Les déséquilibres qui travaillent le monde moderne sont liés à un déséquilibre plus fondamental qui prend racine dans le cœur même de l’homme. C’est en l’homme lui-même, en effet, que de nombreux éléments se combattent. D’une part, comme créature, il fait l’expérience de ses multiples limites ; d’autre part, il se sent illimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure. Sollicité de tant de façons, il est sans cesse contraint de choisir et de renoncer. Pire : faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu’il ne veut pas et n’accomplit point ce qu’il voudrait. En somme, c’est en lui-même qu’il souffre division, et c’est de là que naissent au sein de la société tant et de si grandes discordes

     

    Concile Vatican II, constitution pastorale sur le monde de  notre temps, Gaudium et spes, n° 10.

  • Vocation à la sainteté

    En travaillant, vous n’accomplissez pas une tâche purement humaine, parce que l’esprit de l’Opus Dei veut que vous en fassiez une œuvre divine. Avec la grâce de Dieu, vous donnez à votre travail rofessionnel au milieudu monde un sens plus profond et plus dense, en l’orientant vers le salut des âmes, en le mettant en relation avec la mission rédemptrice du Christ.

     

    Saint Josémaria, Lettre, 15 octobre 1948, n° 20, cité par A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei, vol. III, p. 90-91.

  • Sanctification de la vie ordinaire

    (tableau général de la France avant 1880) Tout était rythme et rite et cérémonie dans la vie quotidienne… Tour était une élévation intérieure et une prière, toute la journée, le sommeil et la veille, le travail et le peu de repos, le lit et la table, la soupe et le bœuf, la maison et le jardin… Tout leur travail était une prière. Et l’atelier était un oratoire.

     

    Ch. Péguy, cité dans R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 180.

  • Lavaleur du travail

    Dites-vous bien que, au service de Dieu, il n’y a pas de travail de deuxième catégorie : tous sont très importants. La classe du travail dépend des conditions personnelles de celui qui l’exerce, du sérieux avec lequel il l’accomplit, de l’amour de Dieu qu’il y met. Noble est le travail du paysan qui se sanctifie en cultivant la terre, noble celui du professeur d’université, qui unit la culture et la foi, noble celui de l’artisan qui travaille dans son propre foyer, noble celui du banquier, qui fait fructifier les moyens financiers au bénéfice de la collectivité, noble celui de l’homme politique, qui voit dans son activité un service pour le bien commun, noble celui de l’ouvrier, qui offre au Seigneur l’effort de ses mains.

    Saint Josémaria, Lettre, 15 octobre 1948, n° 5, cité par A. Vazquez de Prada, Le fondateur de l’Opus Dei, vol. III, p. 94-95.

  • Le bon étudiant

    Le bon étudiant doit être humble et doux, absolument étranger aux vains soucis et aux attraits des plaisirs. Il doit être appliqué et empressé à s’instruire volontiers auprès de tous, à ne jamais présumer de sa science, à fuir come un poison les auteurs de doctrine perverse, à s’initier longuement à l’étude d’un sujet avant que d’en juger, à ne pas chercher à paraître savant, mais plutôt à l’être, à aimer les propos bien compris des sages, à s’appliquer à les garder toujours sous les yeux comme le miroir où l’on regarde son visage.

     

    Hugues de Saint-Victor, L’Art de lire. Dicascalicon, Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, 1991, l. 3, chap. 13.

  • 14 decembre : rien ne coute si l'on aime

    On dit que les mulets et chevaux chargés de figues succombentafeb861b6155a8686c52d7dc065cc4dd.jpgincontinent au faix et perdent toutes leurs forces. Plus douces que les figues et la loi du Seigneur, mais l'homme brutal qui s'est rendu « comme le cheval et le mulet, dans lesquels il n'y a point d'entendement » (Psaume 31, 9), perd le courage et ne peut trouver des forces pour porter cet aimable faix. Au contraire, comme une branche d'agnus-castus empêche de lassitude le voyageur qui la porte, ainsi la croix, la mortification, le joug, la loi du Sauveur, qui soulage et recrée les cœurs qui aiment sa divine majesté. On n'a point de travail en ce qui est aimé ou, s'il y a du travail, c'est un travail bien-aimé : le travail mêlé du saint amour est in certain aigre-doux plus agréable au goût qu'une pure douceur.

    Saint François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, livre 8, chap. 5.

     

     

  • 29 novembre : travail et prière

    f1bccc3b4c52c6ef68e2ee1c3d885a65.jpgUnir le travail à la prière et faire du travail une prière, cela devra vous donner courage, constance et sérénité pour triompher des difficultés et des incompréhensions, et rendre plus joyeux votre travail, avec une heureuse incidence sur votre façon de vivre le christianisme, sur la construction d'une société meilleure et plus sereine.

    Jean-Paul II, Discours aux agriculteurs, Vila Viçosa (Portugal), 14 mai 1982.