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Art

  • Matisse et l'approche de la mort

    L’on diagnostiqua à Henri Matisse une maladie très grave. Il avait alors 70 ans. On lui donnait peu de temps à vire. Il se dit alors : « S’il ne me reste que quelques mois à vivre, tout ce que j’aurais pu faire sans ce bref délai, je dois en profiter maintenant, en vivant chaque minute à fond. »

     

    Il vécut en réalité 15 ans de plus. Mais il travailla inlassablement avec l’idée de transformer le temps en une œuvre qui apporterait bonheur, joie et bien à ceux qui pourraient contempler ses créations. Nous avons une image émouvante de Matisse, à 85 ans, dans son lit de malade, dont il ne pouvait sortir, en train de peindre les personnages de la chapelle de Vence, à l’aide d’un grand bâton, à la pointe duquel il avait mis une aubépine.

  • Le péché déforme

    Travaillant à sa Dernière Cène, Léonard de Vinci prit pour modèle de notre Seigneur un jeune chanteur du chœur de la cathédrale de Milan, appelé Pietro Bandinelli. Quelques années plus tard, le peintre cherchait un modèle pour réaliser le visage de Judas. Un jour, il rencontre dans les rues de Rome un homme au regard torve et au visage trahissant une vie dépravée. « C’est mon modèle », se dit-il. Aussitôt dit, aussitôt fait.

    Alors qu’il travaillait dans son atelier, la façon de se comporter du modèle incita Léonard à lui demander :

    - Comment vous appelez-vous ?

    L’autre répondit :

    - Vous m’avez peint dans une autre circonstance. Je suis Pietro Bandinelli.

    Le péché mortel peut produire aussi de tristes changements dans l’extérieur des personnes. Le visage est le miroir de l’âme, dit-on

  • L'enfer et Michel-Ange

    Alors que Michel-Ange peignait le Jugement final de la Chapelle Sixtine, un camérier du pape, appelé Blas de Cesena, se permit d’émettre une opinion défavorable sur le travail de l’artiste. Michel-Ange se vengea en le mettant parmi les réprouvés et en le représentant avec un serpent enroulé autour de son corps.

    Cesena demanda au pape d’ordonner d’effacer de la fresque cette figure qui le déshonorait tant. Le Pontife demanda :

    - Où t’a-t-il mis ?

    - En enfer.

    - Alors, fit observer le pape, je ne peux pas t’exaucer. Tu sais bien que personne ne sort de l’enfer.

     

    Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 589, p. 386.

  • Les petites choses de la vie

    L’on raconte qu’un de ses amis rendit visite à Michel-Ange et s’intéressa à la dernière statue sur laquelle il travaillait dans son atelier. Il revint au bout d’une semaine et fut surpris de la trouver dans l’état dans lequel il l’avait vue la première fois. Michel-Ange lui fit une remarque :

    - Non. J’ai davantage travaillé l’expression, j’ai mieux fait ressortir ce muscle.

    L’ami, peu sensible, s’exclama :

    - Mais, ce sont de petits riens !

    Et le Maître de répondre :

    - Mais les petits riens font les œuvres d’art.

     

    Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 227, p. 158.

  • Humilité

    Il est très difficile de pratiquer l’humilité à un artiste, parce que son métier même n’est que l’étalage de sa personne encombrante.

     

    Max Jacob, Défense du Tartuffe.

  • 2 juillet : l'acteur

    bb0b6cc106ee51b46541099ba1f9894e.jpgUn acteur est avant tout l'interprète des paroles d'autres hommes, un âme qui voudrait se révéler mais ne peut pas ou n'ose pas, un artisan un peu bricoleur, un prestidigitateur aux multiples tours et aux multiples trucs, une outre de vanité, un froid observateur de la nature humaine, un enfant, et, dans le meilleur des cas, une sorte de prêtre défroqué capable, pendant une heure ou deux, d'invoquer le Ciel et l'Enfer afin d'hypnotiser un troupeau d'innocents.

    Alec Guinness, Mémoires, Paris, France Loisirs, 1986, p. 10.

  • 25 juin : la beaute de la nature

    Je crois que le mystère du beau dans la nature et dans les arts45596f5faa97491d33cad4cf0b2d7257.jpg(seulement dans l'art de tout premier ordre, parfait ou presque) est un reflet sensible du mystère de la foi.

    Simone Weil, Lettre à un religieux, Paris, 1951, p. 63.


  • 18 nov. : dédicace des basiliques St-Pierre et St-Paul

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    Sur la dédicace d’une église, voir mon texte du 9 novembre. Étant donné l’importance des apôtres saint Pierre et saint Paul, qualifiés de « colonnes de l’Église », cette dernière fête la dédicace de l’édifice voué au culte qui leur est dédié, à savoir la basilique Saint-Pierre, à Rome, et la basilique Saint-Paul hors les murs. Cette fête remonte au IVe siècle, où les papes (lire la suite)

  • 9 novembre : dédicace du Latran

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    Du latin dedicare, « dédier », la dédicace est la « consécration d’une église, un autel, un cimetière ou un autre lieu, réalisée par (lire la suite)

  • 18 nov. : dédicace des basiliques St-Pierre et St-Paul

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    Sur la dédicace d’une église, voir mon texte du 9 novembre. Étant donné l’importance des apôtres saint Pierre et saint Paul, qualifiés de « colonnes de l’Église », cette dernière fête la dédicace de l’édifice voué au culte qui leur est dédié, à savoir la basilique Saint-Pierre, à Rome, et la basilique Saint-Paul hors les murs. Cette fête remonte au IVe siècle, où les papes Silvestre et Sirice l’établirent. Elle a été étendue par la suite à l’Église universelle.
    La Liturgie des heures propose comme lecture un passage d’un sermon du pape saint Léon le Grand, le Sermon 82 pour la naissance des apôtres Pierre et Paul : « Aux yeux de Dieu, la mort de ses saints a beaucoup de prix, et aucun genre de cruauté ne peut détruire la religion fondée par le mystère de la Croix du Christ. L’Église n’est pas diminuée, mais agrandie par les persécutions. Et le champ du Seigneur se revêt sans cesse d’une moisson plus riche, lorsque les grains, qui tombent isolés, renaissent multipliés.
    Aussi, ces deux germes magnifiques de la semence divine (saint Pierre et saint Paul), quelle descendance ont-ils fait fructifier : des milliers de saints martyrs ! Rivalisant avec les triomphes des Apôtres, ils sont, dans notre ville, une foule empourprée qui rayonne au loin ; ils la couronnent d’un diadème unique, scintillant de pierreries sans nombre.
    Certes, bien-aimés, une telle protection, que Dieu a prévue pour nous donner un modèle de patience et pour fortifier notre foi, doit nous réjouir d’une façon générale lorsque l’on commémore tous les saints. Mais nous avons raison de nous glorifier avec plus d’allégresse d’avoir des pères aussi éminents : la grâce de Dieu leur a donné une place si élevée parmi tous les membres de l’Église qu’elle les a placés comme les deux yeux dans le corps dont le Christ est la tête.
    Lorsqu’il s’agit de leurs mérites et de leurs vertus, qui surpassent tout éloge, nous ne devons mettre entre eux aucune différence, aucune séparation ; car leur vocation les a rendus pareils, leur labeur les a rendus semblables, leur fin les rendus égaux.
    Comme nous l’avons éprouvé nous-mêmes, et comme nos anciens l’ont montré, nous croyons avec confiance que nous serons toujours aidés par les prières de nos patrons particuliers pour obtenir la miséricorde de Dieu. Autant nos péchés personnels nous accablent, autant les mériter ces Apôtres nous réconfortent »





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