UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Prière - Page 7

  • Sanctification de la vie ordinaire

    (tableau général de la France avant 1880) Tout était rythme et rite et cérémonie dans la vie quotidienne… Tour était une élévation intérieure et une prière, toute la journée, le sommeil et la veille, le travail et le peu de repos, le lit et la table, la soupe et le bœuf, la maison et le jardin… Tout leur travail était une prière. Et l’atelier était un oratoire.

     

    Ch. Péguy, cité dans R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 180.

  • Les dispositions pour communier

    Etiennette, qui était pieuse, se rendit directement à l’église, où M. Vianney commençait sa messe, et, au moment de la communion, elle s’agenouilla à la sainte table. Le célébrant communia les personnes présentes, mais arrivé devant la jeune voyageuse, il prit l’hostie, la souleva au-dessus du ciboire, commença de réciter la formule : Corpus Domini nostri… puis, sans l’achever, demeura immobile.

    On ne saurait décrire l’angoisse intérieure de cette enfant, à qui l’homme de Dieu voulait donner pour toute la vie une leçon. Ne sachant que penser, elle se mit à réciter mentalement les actes de foi, d’espérance et de charité. Quand elle eut fini, le Curé d’Ars déposa l’hostie sur ses lèvres et passa. « Mon enfant, lui dit-il lorsqu’il la revit, quand on n’a pas fait sa prière du matin et qu’on a été dissipé tout le long de la route, on n’est pas trop disposé à faire la sainte communion ! »

     Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 372.

  • Prière publique et privée

    (le curé d’Ars) préférait la prière publique aux prières particulières. « La prière particulière, disait-il, ressemble à la paille dispersée ça et là dans un champ ; si on y met le feu, la flamme a peu d’ardeur ; mais réunissez ces brins épars, la flamme est abondante et s’élève haut vers le ciel : telle est la prière publique. »

     

    Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 367.

     

  • Prière et unité

    Avant tout, le docteur de la paix, le maître de l’unité, n’a pas voulu que la prière eût un caractère personnel et privé, que chacun, en priant, ne songeât qu’à soi. Nous ne disons pas : « Mon Père, qui êtes aux cieux : donnez-moi aujourd’hui mon pain », chacun de nous ne demande pas que sa dette lui soit remise, il ne prie point pour obtenir pour lui seul de n’être point soumis à l’épreuve et d’échapper au mal : notre prière est publique et commune, et quand nous prions, ce n’est pas pour un seul, mais pour le peuple tout entier, car notre peuple tout entier ne fait qu’un. Le Dieu de la paix, le maître de la concorde, qui nous a enseigné l’unité, a voulu que de la sorte un seul priât pour tous comme lui-même en un seul nous portait tous.

     

    Saint Cyprien, La Prière du Seigneur 8.

  • 18 mars : vivre la Passion

    bfdc531542b102c47352a5e744759b88.jpegLorsque je tombais malade et qu'on me transporta à l'infirmerie, j'ai eu beaucoup de chagrin. Nous étions deux à l'infirmerie. Les sœurs allaient voir Sœur N. Quant à moi, personne n'est venu me voir. Nous étions chacune dans une cellule à part; Les soirées en hiver étaient longues. Sœur N. avait de la lumière et un poste de radio. Chez moi, il n'y avait pas de lumière. Je ne pouvais même pas préparer ma méditation. Deux semaines passèrent ainsi. Un soir je me plaignis au Seigneur que j'avais beaucoup de peine, car n'ayant pas de lumière je ne pouvais pas lire ma méditation. Alors le Seigneur me dit qu'Il reviendrait chaque soir et me donnerait les points pour la méditation du lendemain. Tous ces points portaient sur sa très amère Passion. Il me dit : « Pense à ce que j'ai souffert devant Pilate ! » Ainsi, pendant toute la semaine, j'ai médité la Passion. À partir de ce moment mon âme fut inondée de joie. Je n'avais plus besoin ni de visites, ni de lumière, Jésus-Christ suffisait pour tout.

    Sœur Faustine, rapporté par M. Winowska, L'icône du Christ miséricordieux, Paris-Fribourg, 1973, p. 80-81.

     

     

  • 14 mars : regarder le Christ

    58573087eaf3d2e63313dd8755d920e6.jpgÔ âme chrétienne, regarde la face de ton Christ, lève les yeux et considère ses tourments, non sans pleurer, et dans la douleur de ton cœur, en poussant de profonds gémissements, vois quelles tribulations et quelles angoisses il a rencontrées, lorsqu'il te cherchait. Écoute, avec beaucoup d'attention, les paroles qu'il prononce au milieu d'une douleur si extrême, et après les avoir entendues, cache-les, comme un trésor précieux, dans l'intimité de ton cœur. Le voici étendu sur son lit cruel de mort, je veux dire sur sa croix. Conserve les dernières volontés de ton époux, si tu veux obtenir l'héritage sans tache et sans flétrissure. Les paroles qu'il a proférées à ses derniers moments ne sont pas nombreuses, l'époux du Christ qui le voudra, les pourra facilement conserver.

    Saint Bernard, La Vigne mystique, 30.

     

     

  • 6 mars : le poids de la priere

    1872029099.JPGCelui qui fait sa prière, Notre père qui êtes aux cieux, pose entre lui et moi

    Une barrière infranchissable à ma colère.

    Et peut s'abandonner au sommeil de la nuit.

    Péguy, Le Mystère des Saints Innocents.

     

  • 13 fevrier : la priere est facile

            Tu ne sais pas prier ? - Mets-toi en présence de Dieu, et dès que tue85a9d9c5c7b9dc418bcffdceb9a53d6.jpg as commencé à dire : "Seigneur, je ne sais pas faire oraison !..." sois assuré que tu es déjà en train de la faire.

     

        Saint Josémaria, Chemin, n° 90.

     

     

  • 12 fevrier : il fait prier

    « Il faut prier. Tout le reste est vain et stupide », nous a dit à tous Léon Bloy. « Il faut prier pour endurer l'horreur de ce monde, il faut prier pour être purs, il faut prier pour obtenir la force d'attendre. Il n'y a ni désespoir, ni tristesse amè53b4e4108fb46e59d9f27411cd10580a.jpgre pour l'homme qui prie beaucoup. C'est moi qui vous le dis. Si vous saviez combien j'en ai le droit... La Foi, l'Espérance, la Charité et la Douleur qui est leur substrat sont des diamants, et les diamants sont rares... Ils coûtent fort cher... Ceux-là coûtent la Prière, qui est, elle-même, un inestimable joyau qu'il est nécessaire de conquérir... »

    Raïssa Maritain, Les grandes amitiés.



  • 7 fevrier : Edith Stein et la cathedrale

    60a20d1243f9c41ee327a30b15f43147.jpeg

    Nous entrâmes pour quelques minutes dans la cathédrale et, tandis que nous nous y attardions, dans un silence respectueux, une femme entra avec son panier à provisions, et s'agenouilla pur une courte prière. C'était pour moi quelque chose de tout à fait nouveau : à la synagogue, ou dans les temples protestants que j'avais visités, on venait seulement pour l'office divin ; mais là, quelqu'un venait, au milieu des occupations quotidiennes, dans une église vide, comme pour une conversation intime. Cela, je n'ai jamais pu l'oublier.

    Édith Stein, citée dans J. Boufflet, Édith Stein philosophe crucifiée, Paris, 1998, p. 8.