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Croix - Page 2

  • Être enfant de Marie

    « Jésus, voyant sa Mère et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa Mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta Mère. Et, à partir de ce moment, le disciple la prit chez lui » (Jean 19, 26-27).

    Mon souhait fervent pour chacun, chers frères et sœurs, est que la parole de l’Evangile de Jean se réalise pleinement en vous.

    Que chacun de vous découvre en Marie sa propre Mère.

    Que chacun de vous cherche à être un fils, une fille de Marie, qui, au pied de la Croix, est devenu tout particulièrement pour nous la « Mère de la Grâce divine ».

    Que chacun de vous « la prenne dans sa maison » et, plus encore, dans son cœur, chaque jour et tout au long de notre vie, surtout dans les moments d’épreuve et de souffrance.

    Jean-Paul II, Homélie à Maseru (Lesotho), 15 septembre 1988, n° 9.

  • 14 mars : regarder le Christ

    58573087eaf3d2e63313dd8755d920e6.jpgÔ âme chrétienne, regarde la face de ton Christ, lève les yeux et considère ses tourments, non sans pleurer, et dans la douleur de ton cœur, en poussant de profonds gémissements, vois quelles tribulations et quelles angoisses il a rencontrées, lorsqu'il te cherchait. Écoute, avec beaucoup d'attention, les paroles qu'il prononce au milieu d'une douleur si extrême, et après les avoir entendues, cache-les, comme un trésor précieux, dans l'intimité de ton cœur. Le voici étendu sur son lit cruel de mort, je veux dire sur sa croix. Conserve les dernières volontés de ton époux, si tu veux obtenir l'héritage sans tache et sans flétrissure. Les paroles qu'il a proférées à ses derniers moments ne sont pas nombreuses, l'époux du Christ qui le voudra, les pourra facilement conserver.

    Saint Bernard, La Vigne mystique, 30.

     

     

  • 22 fevrier : la Croix et l'homme

    La Croix est le moyen le plus profond pour la divinité de se pencher sur l'homme et sur ce que l'homme - surtout dans les moments difficilesbfad44819b9fc1abcc03940c50d9ddbe.jpg et douloureux - appelle son malheureux destin. La croix est comme un toucher de l'amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l'existence terrestre de l'homme, et l'accomplissement jusqu'au bout du programme messianique (...). La croix du Christ nous fait comprendre que les racines les plus profondes du mal plongent dans le péché et dans la mort ; aussi devient-elle un signe eschatologique.

    Jean-Paul II, encyclique Dives in misericordia, 30 novembre 1980, n° 8.

     

     

  • 21 decembre : la Vierge Marie

    Ce n'est pas que celui qui a trouvé Marie par une vraie dévotion1b075f01ba31556d54aab3da529f8817.jpgsoir exempt de croix et de souffrances, tant s'en faut ; il en est plus assailli qu'aucun autre, parce que Marie, étant la mère des vivants, donne à tous ses enfants des morceaux de l'Arbre de vie, qui est la Croix de Jésus, mais c'est qu'en leur taillant de bonnes croix, elle leur donne la grâce de les porter patiemment et même joyeusement ; en sorte que les croix qu'elle donne à ceux qui lui appartiennent sont plutôt des confitures ou des croix confites que des croix amères ; ou, s'ils en sentent pour un temps l'amertume du calice qu'il faut boire nécessairement pour être ami de Dieu, la consolation et la joie, que cette bonne Mère fait succéder à la tristesse, les animent infiniment à porter des encore plus lourdes et plus amères.

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret de Marie22.

     

  • 14 decembre : rien ne coute si l'on aime

    On dit que les mulets et chevaux chargés de figues succombentafeb861b6155a8686c52d7dc065cc4dd.jpgincontinent au faix et perdent toutes leurs forces. Plus douces que les figues et la loi du Seigneur, mais l'homme brutal qui s'est rendu « comme le cheval et le mulet, dans lesquels il n'y a point d'entendement » (Psaume 31, 9), perd le courage et ne peut trouver des forces pour porter cet aimable faix. Au contraire, comme une branche d'agnus-castus empêche de lassitude le voyageur qui la porte, ainsi la croix, la mortification, le joug, la loi du Sauveur, qui soulage et recrée les cœurs qui aiment sa divine majesté. On n'a point de travail en ce qui est aimé ou, s'il y a du travail, c'est un travail bien-aimé : le travail mêlé du saint amour est in certain aigre-doux plus agréable au goût qu'une pure douceur.

    Saint François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, livre 8, chap. 5.

     

     

  • 21 novembre : la Croix est une porte

    9bc020962abd037fbbe125b48a7feb79.jpgLa Croix est la porte par laquelle Dieu est entré définitivement dans l'histoire de l'homme. Et il y demeure. La Croix est la porte par laquelle Dieu entre sans cesse dans notre vie. C'est précisément pour cela que nous nous signons du signe de la Croix, en disant « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Et tandis que nous traçons le signe de la Croix sur notre front, sur nos épaules et sur notre cœur, nous prononçons aussi les paroles. Ces paroles sont une invitation à Dieu, pour qu'il vienne. Et nous les unissons au signe de la Croix pour que Dieu entre dans le cœur de l'homme par la Croix. Et ainsi il entre dans tout travail, dans toute pensée, dans toute parole : dans toute la vie de l'homme et du monde. La Croix nous ouvre à Dieu. La Croix ouvre le monde à Dieu.

    Jean-Paul II, Chemin de Croix du Vendredi Saint, 9 avril 1982.


  • 18 octobre : comment aimer le Christ

    5d5e500f908d66aa6de9a60b838b38d5.jpgJésus-Christ n'a fait autre chose qu'apprendre aux hommes qu'ils s'aimaient eux-mêmes, qu'ils étaient esclaves, aveugles, malades, malheureux et pécheurs ; qu'il fallait qu'il les délivrât, éclairât, béatifiât et guérît ; que cela se ferait en se haïssant soi-même, et en le suivant par la misère et la mort de la croix.

    Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg, 545.

  • 1er octobre : adorons Dieu

    Si vous entendez quelqu'un vous dire : Tu adores le Crucifié ? N'en rougissez pas, ne baissez pas les yeux, mais soyez-en glorieux et fiers, et recevez le reproche, l'œil serein et le frod69690af070a440ef4f1f28fdbc6f4be.jpgnt haut. Et s'il vous répète encore : Tu adores le Crucifé ? Répondez-lui : Oui, et non un adultère, ni un parricide, ni un meurtrier de ses enfants (car tels sont les dieux des païens) ; mais celui qui par sa croix a fermé la bouche aux démons et détruit leurs innombrables artifices. Car la croix est l'œuvre d'un ineffable amour pour nous, la preuve d'une immense tendresse.

    Saint Jean Chyrsostome, Homélies sur l'épître aux Romains, 2, 6.


  • 14 septembre : la Croix glorieuse

    Dans ce triste monde, nous avons au fond un bonheur que n'ont ni lese9aeb3f85f295f075bfe3a1bb4d62a68.jpgsaints, ni les anges, celui de souffrir avec notre Bien-aimé, pour notre Bien-Aimé. Quelque dure que soit la vie, quelques longs que soient ces tristes jours, quelque consolante que soit la pensée de cette bonne vallée de Josaphat, ne soyons pas plus pressés que Dieu ne le veut de quitter le pied de la Croix... Bonne Croix, disait saint André. Puisque notre Maître a daigné nous en faire sentir, sinon toujours la douceur, du moins la beauté et la nécessité pour qui veut l'aimer, nous ne désirerons pas en être détachés plus tôt qu'il ne le veut... Et pourtant Dieu sait que le jour où cet exil finira sera le bienvenu, car la force est dans mes paroles plus que dans mon cœur.

    Charles de Foucauld, Lettre du 6 février 1808, cité dans René Bazin, <em>Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara</em>, Paris, nouvelle édition, 2003, p. 127.


  • 8 juin : la folie d'amour du Christ

    Il s'est anéanti même selon la divinité, car il a anéanti en quelquemedium_36.Issoudun.NDduSacreCoeur.jpg façon son être suprême dans le néant de notre nature, sa vie divine dans notre mortalité, son éternité dans le temps, son immensité et son infinité dans la petitesse d'enfance, sa toute-puissance dans la faiblesse et impuissance, sa sagesse dans la folie de la crèche et de la croix, sa sainteté dans la ressemblance de la chair du péché, sa gloire dans les ignominies, sa félicité dans les souffrances, sa plénitude dans la pauvreté, et sa souveraineté dans la dépendance et dans l'assujetissement, etc., etc.

    Saint Jean Eudes, Méditations inédites sur l'humilité, Tours, 1848, p. 16-17.