Il s'est anéanti même selon la divinité, car il a anéanti en quelque façon son être suprême dans le néant de notre nature, sa vie divine dans notre mortalité, son éternité dans le temps, son immensité et son infinité dans la petitesse d'enfance, sa toute-puissance dans la faiblesse et impuissance, sa sagesse dans la folie de la crèche et de la croix, sa sainteté dans la ressemblance de la chair du péché, sa gloire dans les ignominies, sa félicité dans les souffrances, sa plénitude dans la pauvreté, et sa souveraineté dans la dépendance et dans l'assujetissement, etc., etc.
Saint Jean Eudes, Méditations inédites sur l'humilité, Tours, 1848, p. 16-17.